Épisode 15 : Coïncidence ?

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Le chaud soleil du matin laissait place à un après-midi nuageux. C'était le moment idéal pour les enfants de sortir pour s'amuser. Morak en avait marre d'être cloîtré au palais. Il se dirigea vers la chambre de Zassi, toqua et entra après que cette dernière lui ai donné la permission.

- Quoi encore ?

- Si maman demande, je suis sorti !

- Dis-le-lui toi même.

- Des amies à elle lui ont rendu visite, je n'ai pas envie de déranger leur conversation.

- Mais où vas-tu ??

- Ça ne te regarde pas. Mais je ne serai pas long.

- Morak ! Attends ! Je viens avec toi alors. Il faut bien que quelqu'un veille sur toi.

- Non il faut que tu restes sinon elle enverra quelqu'un me chercher d'aussi tôt.

Morak prit avec lui deux gardes et dépêcha son chauffeur de le conduire vers le lac. Malgré le fait que le chauffeur et les gardes aient montré leur réticence, le roi insista et leur ordonna de s'y rendre. Une fois sur place, il vit 4 de ses amis. Il courut immédiatement vers eux. Il était tellement content de les voir. Une fois qu'il fût assez proche d'eux, il les vit faire la révérence. Il leur dit : « Voyons... Pas de ça ici ! Si je suis là, c'est pour m'amuser comme au bon vieux temps. Et pendant que j'y suis, où est Garouk ? ». Ses amis lui répondirent que Garouk n'était plus revenu jouer au lac depuis l'incident. Garouk qui ne voulait pas que cette réponse altère l'ambiance entama une partie de ricochets avec ses amis.

Paul était arrivé au Palais. Il avait demandé à voir Bali et attendait dans le palais. Lidas l'avait installé dans la salle d'attente. César qui se rendait dans ses quartiers avait aperçu Paul. Il vint donc le saluer et discuter un peu avec lui.

- Quel bon vent t'emmène ? Deux fois en deux jours ?

- Tu savais que le chauffeur de la reine avait voyagé ?

- Abon ? Lidas ne m'en a pas informé... voyagé ? Mais je n'ai pas été informé d'un remplaçant. Il est parti quand déjà ?

- Mon messager m'a dit qu'il est parti tôt ce matin.

- Ce matin !!?? (dit-il avec un air suspicieux)

- Oh Non ! Pas ça !

- Quoi ?

- J'ai dit à Bali que tu allais interroger son chauffeur aujourd'hui.

- Tu crois qu'elle est impliquée d'une quelconque manière.

- Ces derniers temps, je l'ai trouvé assez distante et bizarre. En tout cas plus distante que d'habitude.

- Ah ça ... On fait quoi maintenant ?

- N'annule pas ton entrevue avec elle. Sois très évasif. Et on ne doit plus parler de ça ici. Il faut qu'on parle de cette enquête ailleurs.

Lidas entra dans la pièce et fit signe à Paul pour lui dire que Bali était disponible. César quitta la pièce et se rendit dans sa chambre. Il réfléchissait. Il envisageait la possibilité dans laquelle sa femme serait impliquée dans le meurtre de sa propre servante. Il se demandait ce qui l'aurait poussé à faire ça. Il regrettait de l'avoir informé à propos du chauffeur. Il attendait toujours la réponse à sa lettre qu'il avait envoyé des jours plus tôt pour confirmer ses doutes. Mais avec cette absence soudaine du chauffeur il fallait bien qu'il commence à agir.

Marie était rentrée et avait croisé Garouk en train de jouer avec Max devant la porte. Elle le salua et entra dans la maison. Elle vit Melva assise dans le salon toute furieuse. Elle marmonnait à maintes reprises : « Mais il est passé où celui là ?? ».

- Tu parles de ton ami le chauffeur ?

- On devait se voir aujourd'hui. Ça fait déjà trois heures que j'attends.

- Si ça voit peut-être qu'il a des imprévus au travail.

- Non, il m'a dit qu'il ne fera pas d'heure supplémentaire à l'écurie aujourd'hui. Et il n'était pas censé conduire la reine aujourd'hui, il me l'a dit !

- Calme-toi tu fais sûrement une scène pour rien. Je rentre me coucher, j'ai passé une journée difficile au travail.

Melva était très furieuse à l'idée de s'être faite planter. Elle décida de prendre son mal en patience et d'aller confronter son copain le lendemain.

La nuit était tombée et une légère brise soufflait sur Sifane. Les lumières étincelaient le ciel sombre et l'ambiance joviale nocturne de la banlieue était de retour. Il était l'heure pour le prince déchu de retourner à la taverne. Lorentz était seul cette fois. Il ne s'était jamais aussi senti à l'aise en tenue de pacotille. Il voulait s'insérer et profiter le plus possible de cette nouvelle expérience. C'est avec le sourire aux lèvres que notre jeune prince regagnait les quartiers malfamés. Il saluait tous ceux qu'il croisait sur son chemin. A l'approche de la taverne, son sourire s'agrandit un peu plus, il avait aperçu la courtisane de la veille non-loin de l'entrée. Elle avait de la compagnie cette fois-ci. Lorentz s'approcha, avec toute l'assurance qu'il avait gagnée la veille : « Ça va ma belle ? ».

Un court silence se fit après l'entrée en scène du jeune prince. Les deux dames le fixaient. Le silence était devenu assez long pour paraître gênant aux yeux de Lorentz. « C'est moi, euh... le gars d'hier. ». L'autre demoiselle lui répondit pas aujourd'hui. Une très courte conversation se fit entre les deux individus.

- Vous savez qui je suis ? Je suis le fils du défunt roi Démek, je vous signale !

- Et alors...?

Lorentz qui ne savait pas quoi répondre aux deuxmots que la belle inconnue avait lâché prise et la regardait entrer dans la taverne en tenant la courtisanede la veille par la main. Elle lui semblait furieuse en plus. Sa tentative pourimpressionner voire intimider les demoiselles avait lamentablement échoué. Après un bref moment de cogitation, il décida toutde même deles rejoindre dans la taverne. 

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