Épisode 36 : La nuit des émotions (dernière partie)

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Cinq minutes s'étaient déjà écoulées depuis que César avait aperçu sa femme entrer dans la garçonnière. Ces minutes ont été les plus longues de sa vie. Tant qu'il était encore dans sa calèche, les suppositions étaient prolongées. Mais il craignait que sa vie bascule en entrant dans cette demeure. Il se leva sur un coup de tête, demanda à son garde de le suivre puis se dirigea vers la porte. Il voulut la défoncer quand son garde l'en dissuada. Le garde avait des habilités cachées qu'il mit à l'œuvre. Il sortit deux morceaux de fer en forme de pointe qu'il utilisa pour déverrouiller la serrure de la porte. César demanda à son garde de l'attendre dans la calèche. Il entra d'abord silencieusement. Il dépassa la cuisine et le salon pour se rendre directement vers la chambre. Une fois devant la pièce, il entendit sa femme, la reine de Sifane gémir de plaisir. Pris d'éréthysme, il défonça la porte d'un coup sec.

Même s'il avait répété le scénario maintes fois dans son esprit, le choc de ce qu'il visionnait demeurait violent. Il vit Bali dénudée au-dessus de l'homme. Son entrée dans la pièce avait interrompu leurs ébats. Le visage de l'amant lui était familier mais il ne le connaissait pas vraiment. Il était fou de rage. Dans un élan de colère, il souleva le vase qui était sur sa gauche. Il poussa sa femme puis frappa Raoul à la tête. Ce dernier qui était adossé contre le chevet de son lit tomba sur le sol après avoir reçu le coup de César. Il ne réagissait plus. Bali était prise de peur. César constatait les dégâts en même temps que sa femme.

-    Putain !! Par les 10, qu'est-ce que tu as foutu ?

-    Tu crois qu'il est mort ? (Dit-il en regardant le sang coulé du crâne de Raoul)

-    Regarde par toi même !

-    Merde ! C'est de ta faute tout ça ! Pourquoi Bali !!? Pourquoi a-t-il fallu que tu me déshonores de la sorte !!?

Pendant que César engueulait Bali, il sentit une main attraper le bas de sa tunique. C'était Raoul, il était juste tombé dans les pommes. Il n'eu même pas le temps de sursauter que Raoul lui déchira le mollet avec une dague. L'effet de surprise associée la douleur fit tomber César. Raoul se mit au-dessus de lui et se mis à le ruer de coups. César avait reçu tellement de coups qu'il était sur le point de perdre connaissance. Raoul pris sa dague et arma son coup pour lui planter dans le cœur quand Bali le retint. Elle l'ordonna de l'épargner.

-    Qu'est-ce que tu fais ?

-    Ne le tue pas ! Ça nous causera plus d'ennuis, crois-moi.

-    Je t'ai toujours soutenu dans tes choix, mais là, j'émets des réserves.

-    Réfléchis. Imagine que quelqu'un d'autre sache qu'il est ici.

-    Je préfère prendre le risque.

-    Ne sois pas idiot. Il s'agit quand même du père du roi.

-    Je sens qu'on va regretter de l'avoir laissé en vie. Et crois-moi, mon instinct sur ces choses là ne me trompe pas.

Pendant ce temps, Marie et Jérel étaient dans leurs dernières coquetteries en partance pour la chambre qu'il avait réservé. Mais dans la fougue du désir, Jérel n'avait pas remarqué qu'on les observait depuis l'autre bout du couloir. C'était la sœur de César, la fille de la dame de Jutrecky. Elle avait aussi un rendez-vous au sein de l'établissement et les avait vu monter à l'étage. Elle se mit à les épier jusqu'à ce que ses deux cibles entrent dans la chambre.

Nos deux tourtereaux venaient de traverser la porte du non-retour. Jérel s'assura de verrouiller la porte. Il finit de la boucler et fut accueilli par un baiser intense et sensuel de Marie quand il se retourna. Il entra aussitôt dans la danse. Il se laissa dans un premier temps porté par le tendre baiser de Marie. Le baiser n'a duré qu'une dizaine de secondes mais Jérel l'avait vécu comme si l'échange de salives avait duré des heures. Elle retirait les vêtements de son amant avec hargne tandis qu'il dénouait les fils de sa robe avec délicatesse. Elle le poussa contre la porte et se mit à lui faire plusieurs baisers sur le torse. Il la souleva dans la mêlée puis l'adossa sur le lit. Il promena sa langue sur son coup en laissant des suçons au passage. Marie frémissait de plaisir. Jérel l'aida à retirer sa robe. Elle lui retira ensuite son pantalon puis l'aida à enfiler son « petit linge » dans la foulée.

Ils étaient finalement en costume d'Adam et Ève. Jérel la fixait pendant qu'il introduisait son verge en elle. Il malaxait un de ses seins tandis qu'il suçait le teton de l'autre. Il multipliait les coups de reins, encore et encore jusqu'à ce que les jambes de Marie tremblotent. Elle émettait de petites suffocations tant elle ressentait le plaisir. Elle le saisit par la tête pour la rapprocher de son oreille. « Vas-y, c'est ça ! Ne t'arrête pas je t'en prie ». Elle le serra très étroitement contre elle avec ses pieds pour ne pas qu'il arrête. Jérel ne pouvait plus retenir sa semence même s'il aurait aimé prolonger ce round. Il finit par déverser sa jouissance dans son petit linge. Jérel se coucha un instant avec Marie et ils commencèrent à papoter avant de reprendre leur nuit torride. Ils ignoraient cependant que leur espionne avait tout entendu depuis l'autre côté de la porte.

Dans le même temps, dans la Bambrie, le plus gros secret de la reine venait d'être découvert. Le carrosse de Bali venait d'arriver. Le garde de César attendait dans la calèche. Il observait depuis un peu loin et remarqua que Bali et Raoul sortaient en catimini de la maison pour monter dans leur carrosse. Le garde attendit qu'ils partent avant de se rendre sur les lieux du drame. Il vit son patron couché à même le sol avec le nez cassé et le visage ensanglanté. Il le transporta vers la calèche puis le conduisit directement au palais. Une fois arrivés, il demanda à ce qu'on fasse venir le soigneur de la couronne. Il essayait d'être le plus discret mais Bali avait remarqué leur arrivée. Elle constata alors que le garde avait accompagné son mari. Elle joua quand même l'ignorante et s'indignait sur l'état de son mari. « Vite ! Que faites-vous encore plantés là ! Faites venir les soigneurs ! Qu'on m'emmène des serviettes ! »

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