Jérel était très surpris de voir Marie entrer dans son bureau. Marie qui avait constaté l'étonnement sur le visage de Jérel clarifia cet imbroglio. Elle expliqua qu'elle avait inventé une histoire de toute pièce pour pouvoir le rencontrer. Il voulu la saluer en la baisant sur la main mais Marié écourta ce moment de plus belle. « Je ne suis pas ici pour ça, ta mère a déjà fait passé le message » dit-elle. Elle commença à expliquer les raisons de sa présence et demanda à Jérel de commencer à traiter l'affaire le plus tôt possible car la victime est sûrement en danger. Jérel promit à Marie de faire tout ce qui était en son pouvoir pour retrouver Tom le plus vite possible. Marie le remercia, fit la révérence et sorti de son bureau pour aller à l'atelier. Jerel ne voulait pas que sa romance avec Marie se termine de la sorte. Il espérait pouvoir regagner ses faveurs en retrouvant Tom.
Les cours étaient terminés et Makissi avait proposé à Garouk de l'accompagner à une pièce de théâtre qui aura lieu dans deux semaines environs. Garouk accepta mais savait que ce genre d'activités devaient coûter cher. Il décida donc de trouver du travail afin d'être prêt pour la sortie avec sa charmante amie. Comme toujours il discutait avec ses amis sur le chemin du retour. L'un d'entre eux était un mordu des bouquins. Il aimait se documenter et instruire ses amis sur l'histoire et ce qu'il avait apprit. Garouk l'encourageait à devenir instituteur mais il devait aider sa famille financièrement alors que la formation d'instituteur prend du temps et coûte cher. Il avait aussi décidé de rejoindre l'armée contre les autres. Après tout, la formation était gratuite. C'est de lui que Garouk était le plus proche. Garouk l'informa de son rendez-vous dans quelques semaines avec Makissi. « T'as trop la chance toi » répondit-il. Garouk lui dit au revoir et continua vers sa maison. Il passa devant l'atelier du charpentier de la fois dernière quand il entendit :
- Petit, tu n'aurais pas un autre service immédiat pour moi ?
- Non, pas aujourd'hui. Tu m'as bien arnaqué la dernière fois.
- C'est le monde des affaires petit. Tu comprendras avec l'âge.
- A vrai dit, j'ai une offre pour toi.
- Vas-y, je t'écoute.
- Et si tu me prenais comme assistant.
- Un peu comme du bénévolat quoi ?
- Non escroc ! Tu vas devoir me payer bien sûr.
- Humm... Non merci, ça ne m'enchante pas.
- Aller ! Tu as une tonne de boulot et tu es tout seul pour gérer ça. Je pourrais t'aider.
- Humm... Tu t'y connais ?
- Je me débrouille pas mal en bricolage. Mon père m'a montré deux trois trucs.
- Ok, on va faire un essai de deux jours, si t'es bon, je te prends.
- Super, merci ! Je suis sûr que c'est la première bonne action que tu poses dans ta vie. Vieil escroc. A toute, je dépose mon cartable à la maison et je reviens.
Marie venait d'arriver à l'atelier et il restait peu de temps avant la fermeture. Elle entra quand même et vit Michel. Il lui fit remarquer que c'était presque l'heure de la fermeture. Elle était venue justifier son absence. Michel prit acte de son motif et l'autorisa à s'en aller. Avant de sortir, elle le félicita pour sa victoire aux élections des activistes puis elle prit la porte. Michel était content de cette attention que Marie venait de lui porter. Aussi infime qu'elle soit, cette attention avait volé un sourire au président du parti. Marie rentra chez elle, vit sa sœur et lui fit le compte rendu de sa rencontre avec Jérel.
Lorentz avait loué une calèche privée pour aller récupérer son rendez-vous du soir. Il s'était déjà rendu sur les lieux via sa calèche personnelle. Il fut installé à la table qu'il avait réservée. Paul qui discutait avec Ervin avait aperçu Lorentz à une des tables. Il se dirigea vers lui pour prendre de ses nouvelles. Paul essayait de rallonger la conversation mais ses tentatives essuyaient des échecs. La situation était assez gênante puis l'apothicaire fit son entrée. Lorentz qui était occupé à rembarrer Paul n'avait pas remarquer que son rencard approchait. Elle était arrivée au niveau de la table et Lorentz l'avait enfin remarqué. Sa douce peu blanche et l'odeur que dégageait son flacon enchantait Lorentz. Il demanda à Paul de les laisser en s'adressant à lui sur un ton très peu courtois.
- Puis-je enfin savoir votre nom ?
- Clarisse et vous ?
- Moi c'est Lorentz
Ils continuèrent leur dîner et s'échangeaient des informations afin de mieux se connaître.
Le messager de Paul avait profité de l'absence du grand sage pour se rendre chez Raoul.
- Ça fouine au niveau du chauffeur.
- Je croyais qu'il n'avait pas de famille.
- Apparemment, il avait une petite amie qui est en train de questionner tout le monde.
- Hummm... je vois ça. Savel n'est pas là. Je vais devoir m'occuper d'elle aussi. Elle va rejoindre son copain le chauffeur six pieds sous terre.
- Trop de morts, ça peut éveiller des soupçons.
- Comme je le dis toujours, les morts ne parlent pas.
Le dîner tendait vers la fin quand Clarisse évoqua la gêne qu'il y avait entre Paul et Lorentz. « C'est une longue histoire » dit-il. Clarisse lui fit savoir qu'ilssont là pourparler et qu'elle pourrait aider. Lorentz lui expliqua donc la raison de la détériorationde leur relation. Il tenait Paul pour responsable du bouleversement de sa vie.Elle le rassura et le tint par la main et lui demanda de pardonner Paul nonseulement pour oublier le passé, mais pour respecter la volonté de son père de rester sous la protection de Paul. Lorentzdécida donc d'accepter et de se rendre chez Paul dans la semaine. Le rendez-vous étaitfini. Lorentz raccompagna Clarisse avec sa calèche et lui fit une bise avant qu'ellerentre chez elle.
—————————————————————————
Veuillez voter chaque épisode après lecture en cliquant sur l'étoile en guise de votre appréciation et de votre soutien. Merci de voter pour mon œuvre et de me donner la force de continuer à partager avec vous cette incroyable histoire. Rendez-vous au prochain épisode !
VOUS LISEZ
Le Ganut
Historical FictionUn nouvel épisode tous les mercredis et dimanches. Ce roman raconte l'histoire d'une cité en souffrance en raison de l'instabilité qui règne autour de la succession. Mais à l'issue d'un processus de sélection historique, sanglant et dramatique, un...