Épisode 19 : Anomalie à Bazek

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Melva s'était réveillée avant tout le monde comme d'habitude et avait fini de faire le ménage. Elle préparait le petit déjeuner quand elle entendit des bruits de pas dans son dos. Personne d'autre à part elle ne se levait de bonne heure dans cette maison. Elle se tourna et vit sa sœur qui était très bien habillée. Un peu trop pour une simple journée de travail. Elle comprit tout de suite quand elle vit le sourire de sa sœur. Elle se précipita contre sa poitrine et la serra de toute ses forces. Elle la remercia infiniment. Elle expliqua à sa sœur en long et en large tout ce qu'elle devait savoir afin de mieux expliquer la situation au général. Marie attrapa un bout de pain, mit du sucre dans un verre d'eau qu'elle consomma rapidement avant de s'en aller. Elle ouvrit la porte qui ne grinça pas cette fois.

Marie se rendit à l'écurie la plus proche et réserva une place pour une « calèche commune » en direction de l'ouest de la ville, là où se trouvait le quartier général de l'armée. Le service lui avait coûté deux krika. On demanda aux passagers de patienter 15 minutes afin qu'on apprête le véhicule et les chevaux. Marie vit que les pamphlets du jour étaient disponibles dans une boutique pas loin. Un des titres l'intriguait au point qu'elle sacrifie 50 centimes pour l'acheter. Effectivement, elle avait bien vu. Michel venait d'être élu président du parti libéral des activistes. Elle était contente pour lui et espérait le féliciter en personne lors de leur prochaine rencontre. La calèche était enfin prête et l'un des employés de l'écurie vint avertir Marie du départ imminent.

Garouk venait de se réveiller et était prêt à partir à la maison. Il remarqua que Melva semblait beaucoup plus accessible aujourd'hui qu'elle ne l'était la veille. Il salua Melva, prit son petit déjeuner et prit la direction de l'académie. Il ne voulait pas perdre ce qui lui restait de ses économies en posant encore une question sur quelque chose qui ne le regardait pas. Garouk, depuis un moment, savourait toutes ses journées d'école. Aujourd'hui était le dernier jour d'école avant la fin de semaine. Il voulait profiter de son dernier jour avec Makissi avant que le week-end n'arrive.

Lorentz lui, s'était rendu à l'adresse que lui avait donnée la demoiselle. Il y était et l'endroit semblait être une apothicairerie. Il entra dans la boutique et remarqua que son intuition était bonne.

- Salut, vous êtes apothicaire ?

- Oui, bon monsieur le noble, en quoi puis-je vous aider.

- Euh... A vrai dire, c'est la première fois que je fais la cour à une femme alors je ne sais pas par où commencer.

- Vous désiriez me faire la cour à moi une activiste ?

- Euh... serait-ce déplacé ? (D'une voix timide )

- Non, je rigole et si vous commenciez par me poser des questions sur moi pour engager la conversation

Lorentz voulait automatiquement lui demander son nom mais il fut freiné dans son élan par la demoiselle.

- Pas ici voyons, je suis au travail et je suis débordé. Invitez-moi à prendre un verre et on pourra parler. Décidément, on doit tout vous apprendre. Pfff...

Lorentz lui donna donc l'adresse d'un établissement de restauration près du comté de « Lidsor ». Il lui demanda aussi l'adresse de sa résidence afin que le chauffeur puisse passer la récupérer à 08h du soir.

Pendant ce temps, à l'Ouest de Sifane, Marie était arrivée au siège de l'armée et avait demandé à voir le général. Bien évidemment, l'accès lui a été refusé. Elle se fit donc passer pour une domestique en disant que c'est la mère de Jérel qui l'envoie pour l'avertir d'une urgence familiale. On la fit donc entrer et patienter dans la salle d'attente du bureau de Jérel. Jérel était en réunion avec les hauts gradés et l'ambassadeur de Sifane à Dizek. L'ambassadeur était venu avertir l'armée Sifanoise que les nordiens (habitants de Bazek) semblaient avoir augmenté de manière considérable leur effectif militaire au cours des 3 derniers mois. Il voulait que Sifane enquête de son côté afin de savoir d'où ces soldats proviennent et quelles sont leurs intentions. Bien vrai que Bazek et Dizek ne formaient qu'une seule et même cité au paravant, la dernière grande guerre s'il y'a cela 15 ans les avait séparés. Une bonne partie de la noblesse de Bazek et des habitants qui ne supportaient pas les aspirations, la mauvaise gestion et la cruauté du régime en place avaient eu l'autorisation de se retirer dans le sud du pays afin de prendre leur indépendance.

L'empereur, le roi des 10 cités avait autorisé cette manœuvre surtout pour sanctionner le roi de Bazek qui s'était allié aux rebelles de ladite guerre. Bazek s'était rangé du côté de Povidas, de Guliane et de Cerame lors de cette guerre pour renverser le grand empereur. Les autres cités sont sorties victorieuses à l'issue de la guerre et tous les rois et généraux des cités rebelles ont été tués en guise de représailles. Bazek est donc dirigé par le fils de l'ancien roi qui avait juré loyauté au grand empereur à l'issue de la guerre.

La réunion était terminée. Jérel revint s'installer dans son bureau quand un des soldats vint lui dire que sa mère a dépêché une domestique pour transmettre un message urgent. Il demanda à ce qu'on la fasse entrer.

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