Marie sortit de la chambre. Elle était sublime. Jérel en avait l'eau à la bouche. Elle le lorgna et se dirigea vers l'entrée de la maison pour y rejoindre sa mère. Sandrine demanda à Marie d'enlever le brassard rouge, chose que Marie refusa. Elle demanda si y'a autre chose qu'elle devrait savoir ou dire pour ne pas être en contradiction avec Sandrine. Sandrine l'informa sur tout ce qu'il y avait à savoir. Elles étaient enfin arrivées à Jutrecky. On les dirigea vers le jardin où la mère de César et son autre amie l'attendaient. Le thé fut servi. Sans surprise, Marie était au centre de l'attention. Elle a dit être issue de la noblesse d'Exodia et qu'elle était célibataire sans enfant. Elle jouait parfaitement le jeu. L'autre amie avait même fini par dire que Jérel avait gagné le gros lot. La petite sœur de César, très jalouse observait Marie depuis l'une des fenêtres de leur château. Elle avait été repoussée par Jérel malgré sa beauté, la richesse et le rang de sa famille. Elle critiquait Marie depuis sa position avec ses dames de compagnie. Il commençait enfin à faire nuit. Elles avaient fini de prendre le thé. Sandrine et Marie montèrent dans la calèche le sentiment du devoir accompli.
Du côté de Garouk, la pièce de théâtre venait de se terminer. Elle s'était déroulée dans une des salles privées à Lidsor. De nombreux nobles s'y étaient rendus pour y assister. Makissi avait adoré. Mais cette pièce n'était pas l'évènement qui allait marquer sa nuit. Ils montèrent dans la calèche de Makissi puis Garouk demanda au conducteur de les conduire au lac près du centre-ville.
Pendant ce temps, à Minolys, chez les Fizi, Marie et Sandrine venaient d'arriver. Marie put enfin expliquer la raison de leur absence à Jérel. Il était furieux et voulait réprimander sa mère mais Marie l'en dissuada. Il fut surpris. Il s'excusa auprès de Marie et proposa de la raccompagner chez elle. L'ambiance dans la calèche était plutôt tendue. Même le conducteur l'avait ressentie. Les deux s'évitaient du regard jusqu'à ce que leurs yeux finissent par se croiser. Marie ne savait pas comment interpréter ce qu'elle ressentait. Comment quelqu'un qu'elle connaît à peine pouvait la mettre dans un tel état. Elle ne pouvait pas se retenir. Ses sentiments associés à sa libido grandissaient quand il était à proximité. C'est comme si les dieux l'avaient mise sur sa route pour la tester lors de son année de pleurs. Pour Jérel c'était pire. Il se sentait égoïste de désirer autant une femme qui souffrirait si leur éventuelle relation se savait. Mais il ne pouvait tout simplement pas ignorer ce qu'il ressentait. Il n'avait jamais ressenti cela. Même pas pour sa première femme. Il se sentait sale, mais ça ne suffisait pas à l'arrêter. Pendant qu'ils se regardaient dans les yeux, il posa sa main sur la sienne. C'est comme s'ils venaient de se transmettre leurs sentiments mutuellement.
Ils rapprochèrent leurs têtes quand le chauffeur les interrompit sans faire exprès. « Nous y sommes » dit-il. Jérel invita donc Marie à diner à Lidsor le lendemain. Melva qui avait entendu des bruits devant la porte s'empressa d'aller ouvrir. Elle était furieuse envers Marie qui était en retard. Elle était en conséquence en retard elle aussi. Jérel proposa donc de la déposer pour lui faire gagner du temps. Durant le trajet, il profita pour lui demander si son ami Tom allait bien. Melva se crispa tout à coup. « Oui » répondit-elle tardivement plusieurs secondes après.
- Vous avez reçu un autre courrier de Dizek ? Si oui, faites-moi savoir.
- On a perdu contact avec nos représentants à Dizek depuis plus dn'une semaine. On n'a reçu ni corbeau, ni messager ces temps-ci. Alors veuillez m'informer si vous avez du nouveau.
- Je ne manquerai pas.
La calèche arriva au dispensaire et Melva descendit. Dans le même temps, Garouk était assis au bord du lac avec Makissi. Il offrit le cadeau à Makissi qui était sans voix. Il avait gravé des lettres dans des rondelles de bois puis les avait liées par une corde. Il avait ainsi offert un bracelet avec les initiales MV (Makissi Volkins) avec un cœur après le V. Elle avait adoré le cadeau à un point qu'elle fondit en larmes. Garouk ignorait totalement que c'était le 14e anniversaire de Makissi.
- Même sans faire exprès, tu arrives à me rendre heureuse. C'est mon anniversaire aujourd'hui.
- C'est vrai !? Désolé, je ne savais pas. Joyeux anniversaire.
- Ne t'en fais pas. Ce geste compte infiniment. Merci d'être là Garouk.
- A vrai dire, j'ai détesté ce lac pendant ces dernières semaines. Mais j'y suis venu aujourd'hui pour vérifier quelque chose.
- Vérifier quoi ?
- Tu m'as guéri. C'est ici que mon père s'est sacrifié pour moi. Je ne pouvais même pas penser à ce lac. Ce n'était que des mauvais souvenirs et des remords. Mais l'instant d'une seconde, j'ai pensé y être avec toi et cet endroit est devenu le plus bel endroit du monde. Tu illumines mes pensées, guéris mes plaies puis occupe mon cœur et mon esprit. Je ne veux plus, non, je ne peux plus me détacher de toi.
Makissi déjà assise, se rapproche de lui, tournasa tête et l'embrassa sur ses lèvres.C'était le meilleur moment de sa vie et il venaitde le vivre au bord de ce lac.
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Le Ganut
Fiksi SejarahUn nouvel épisode tous les mercredis et dimanches. Ce roman raconte l'histoire d'une cité en souffrance en raison de l'instabilité qui règne autour de la succession. Mais à l'issue d'un processus de sélection historique, sanglant et dramatique, un...