Marcel était là avec la fameuse tunique pourpre. On dit que cette ténue a été bénie par les dieux eux mêmes. Des cristaux de diamants au niveau de la poitrine et des coris autour des hanches. Elle semble simple mais montre un dégré de supériorité à la fois chez les hommes et les esprits. D'où les diamants et les amulettes. Il devait consulter les dieux pour savoir qui était digne d'accompagner le roi. Après s'être concerté avec les dieux, Marcel était prêt à désigner.
Le rituel exige qu'on envoie les potentiels accompagnateurs un par un devant le suprême. Celui-ci hoche trois fois de la tête pour désigner la personne en face de lui comme accompagnatrice et deux fois pour la refuser. Le rituel commença. L'un des volontaires parmi les captifs fit emmener devant le suprême. Le suprême fit une prière et hocha trois fois de la tête. On pouvait voir la joie sur le visage de l'homme. Tandis que le public festoyait et célébrait cette désignation, on emmena la suivante. C'était une femme d'environ 25 ans. Elle était toute crispée et priait les dieux pour éviter cette mort. La sueur confondue aux larmes dégoulinait sur son visage. Elle espérait que le suprême arrêtera de hocher la tête après les deux premières fois mais Marcel avait bel et bien hoché 3 fois. Il reste donc 2 places pour 5 personnes. Alors qu'on escortait le 3e captif captif devant le suprême, la fête du rituel continuait, le boucan était très fort, on frôlait le vacarme. Le son des tam-tams, des cornes et des balafons retentissait sur toute la place publique. La foule dansait au son de la musique ! Le spectacle était total. Face au 3e captif et 4e captif, Marcel hocha deux fois de la tête. Il restait donc 3 captifs et une seule personne pourrait survivre. Jadik avait perdu tout espoir, ses chances de survies étaient trop minces.
Dans la foule, son fils priait et transpirait à grosses gouttes on pouvait le voir marmonner les prières sur ses lèvres. Il essayait de se faufiler vers l'avant depuis le début de la cérémonie et il y était enfin parvenu alors qu'il restait 3 captifs. Morak lui, regardait son ami se faufiler et suivait la scène depuis son rocher. Il n'arrivait toujours pas à réaliser et priait aussi pour ne pas que le père de Garouk se fasse désigner.
Il décida donc de rejoindre Garouk à l'avant de la scène. Il y arriva plus facilement avec l'aide de la servante.
Et on fit monter le 2e volontaire parmi les captifs. C'était un des anciens gardes de Démek. Il avait le sourire aux lèvres et priait à haute voix ! Il criait vouloir rejoindre Démek et le servir même après la mort. Un petit silence se fit pour observer la décision du suprême. Les tam-tams s'étaient arrêtés le brouhaha s'était réduit. Marcel fini sa prière et regarda le captif dans les yeux. Il hocha une première fois puis une dernière. Le vacarme repris de plus belle. On en viendrait même à oublier que cette décision venait de condamner Jadik. C'était fait les 2 derniers désignés étaient connus mais pour respecter la procédure, on fit monter Jadik devant Marcel. Jadik n'a même pas suivi sa désignation. Il avait la tête baissé mais ne pleurait pas jusqu'à ce qu'il redescende et qu'il voit face à lui Garouk. Tout à coup, ses yeux se remplirent de larmes. Il se laissa tomber, il ne voulait plus avancer les gardes voulaient le traîner pour le faire monter dans la charrette mais il résistait. Il livrait là son dernier combat sous les yeux de son fils. Il supplia un des spiritueux de le laisser dire ses dernières paroles à son fils. Le spiritueux refusa mais Marcel accéda à la dernière demande de Jadik. En larmes, il essayait de rassurer son fils :
- Mon fils, viens là (le serra très fort contre sa poitrine, il essuya les larmes de Garouk)
- Papa je suis désolé (lui dit-il en chignant)
- Tu n'as rien fait mon fils, c'est le choix des dieux ! Vois cela du bon côté. Sois content qu'ils m'aient choisi. Contente toi de vivre, que je ne sois pas mort pour rien. Vis !
Le temps accordé à Jadik semblait s'être écoulé. Les spiritueux l'escortèrent vers la charrette et c'était la dernière fois que Garouk voyait son père. Lorsqu'il tourne la tête à droite, il voyait Morak. Le futur roi n'était plus à ses yeux un ami, mais il constituait l'une des raisons pour lesquels son père est mort aujourd'hui. Il ramassa la première chose à proximité et la jeta vers Morak. « Je vais te tuer ! » hurla-t-il. « Tout ça, c'est de votre faute ta famille et toi ! Étiez vous obligés de me prendre mon père ! Vous avez déjà tout. Je vais te TUER ! » Les gens l'attrapèrent pour l'empêcher d'atteindre le prince et sa servante s'était mise devant en guise debouclier. Morak restait sans voix et cette fois-ci, il fit escorté en urgence avec sa soeur au palais.
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Le Ganut
Ficción históricaUn nouvel épisode tous les mercredis et dimanches. Ce roman raconte l'histoire d'une cité en souffrance en raison de l'instabilité qui règne autour de la succession. Mais à l'issue d'un processus de sélection historique, sanglant et dramatique, un...