Le lendemain, Marie était de retour au travail. Elle et Michel se dépassaient comme si rien ne s'était passé. Il ne lui avait pas dit un mot. Marie réalisa qu'il était vraiment en colère contre elle. Elle décida d'aller lui parler. Elle tentait d'entamer la conversation avec des excuses mais il la coupa net.
- Tu me les as déjà présentées, je te rappelle. Tu reviens juste pour avoir bonne conscience. Je ne pense pas pouvoir t'aider à ce sujet.
- Michel, ce n'était pas contre toi. Si j'ai été aussi directe, c'est pour ton bien.
- Pour mon bien...? (dit-il sur un ton ironique.)
- Je t'assure que...
- Cesse cela. C'est plutôt moi qui me préoccupe de ton bien. J'espère être le seul à vous avoir vu monter vers les chambres avant-hier nuit. Tu as tout risqué pour lui, j'espère que tu ne le regretteras pas.
- Je suis désolée que tu aies assisté à cela.
- Ne le sois pas. Si tu n'y trouves aucune objection, j'aimerais terminer la tenue de cette dame qui me harcèle depuis des jours.
Marie se retira et se dirigea vers sa table de travail. Pendant leur conversation, une des clientes nobles semblait reconnaître le visage de Marie. Lorsque Marie partit se rasseoir, elle se souvint de là où elle l'avait vu : c'était la fille qui était assise avec Jérel à l'arène. La mère de César comptait informer Sandrine de sa découverte. La soit disante noble d'Exodia était en réalité une couturière. Elle récupéra ses tenues et retourna au palais, aux côtés de son fils.
Garouk se rendait à l'académie. Il était arrivé au bout de la rue quand il vit que sa tante Melva ouvrit la porte à quelqu'un qui ne lui était étranger. Cette personne semblait brutaliser Melva en entrant. De son côté Melva était prise de peur. Kamal était couché dans le sofa du salon et elle elle avait peur que son ravisseur s'en prenne à lui. Elle essayait de se protéger du mieux qu'elle pouvait. Raoul cassait des vases et des meubles partout dans le salon. Puis son regard tomba sur le petit. Il sorti sa dague et se dirigea vers lui quand Melva vint servir de bouclier.
- Pitié, je vous en supplie ! (dit-elle en pleurant)
- Pourquoi as-tu parlé au Grand Sage ? Je croyais t'avoir mise en garde.
- C'est lui qui est venu vers moi, je ne lui ai rien dit, je vous assure !
Soudain, la porte s'ouvrit. Raoul rangea son arme. « Tante Melva, tout va bien ? » dit-il en constatant l'état de la pièce.
- Pourquoi le salon est-il tout chambardé ?
- Non ce n'est rien Garouk, qu'est-ce que tu fais encore ici, tu devrais être en route pour l'académie. Tu risques d'être en retard.
- J'ai vu ce monsieur rentrer et te bruta...
- Ah oui, il a de drôles de manières de se comporter. Il est venu pour que je l'aide avec sa blessure, vu que je suis soigneuse.
Garouk sentait tout de même que sa tante lui cachait quelque chose. Il avait l'intention de les espionner par la fenêtre une fois qu'il sortirait. Il leur dit au revoir et sorti de la maison. Melva se rapprocha instantanément de Raoul. Ce dernier tenta de s'éloigner mais elle le retint par l'épaule : « Faites-moi confiance. » lui dit-elle. Garouk revint les espionner quand il vit sa tante en train d'embrasser l'étranger. Il crut au subterfuge de sa tante. Il se mit à courir en direction de l'académie pour éviter d'être en retard. Une fois son neveu partit, Melva essayait de rincer sa bouche comme elle pouvait. Elle crachait toute la salive qu'elle avait dans la bouche, espérant que cela efface ce souvenir horrible. Quant à Raoul, il était juste arrêté, en train de regarder la demoiselle se démerder. Personne ne le savait à part lui, mais Melva était la deuxième femme qu'il avait embrassé dans sa vie. Melva lui proposa de le soigner et de refaire son pansement.
Lorentz avait acheté son nouveau domaine et des terres supplémentaires à Burst. Il comptait redonner un nouveau visage à ce secteur de Ditch. Il avait entamé les travaux de la nouvelle étable et de la ferme. Il participait lui-même aux chantiers. Il était aussi apprécié par les locaux. Il passait toutes ses journées et même certaines de ses nuits à Burst. Makissi ne le voyait presque plus et Clarisse non plus. Cette dernière avait décidé de lui rendre visite. Elle le trouva en train de travailler. Elle était très fière de lui. Elle vint tout de suite le câliner, mais elle regretta ce geste.
- C'est quand la dernière fois que tu t'es douchée ? Tu empestes !!
- Ça ma chère, c'est l'odeur du dur labeur. Je pensais que tu aimais le travail bien fait.
- C'est le cas mais je crois que je n'aime pas l'odeur qui vient avec. Par les 10, vas prendre une douche !
- J'ai encore beaucoup de travail.
- LORENTZ!!!!
- C'est bon. J'y vais.
Garouk venait d'arriver à l'académie. Il était en retard mais les cours n'avaient pas encore commencé. Garouk était surpris. Il se renseigna chez son cercle d'ami sur ce délai pour l'horaire des cours. Ils l'informèrent de la nouvelle que Timothée venait d'annoncer. Il y'aura beaucoup plus d'opportunités pour les sortants. Garouk n'en revenait pas. Il pouvait faire un autre métier et il serait payé par la couronne. Makissi vint le saluer et profita pour lui dire à quel point elle était ravie pour lui. Elle profita pour saluer les amies de son petit-ami. C'était la première fois qu'elle parle à la bande des cinq.
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Le Ganut
Historische RomaneUn nouvel épisode tous les mercredis et dimanches. Ce roman raconte l'histoire d'une cité en souffrance en raison de l'instabilité qui règne autour de la succession. Mais à l'issue d'un processus de sélection historique, sanglant et dramatique, un...