Chapitre vingt-cinq

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C'est nouveau ce surnom ? Il sonne plutôt comme une insulte.

Dans l'ascenseur, la tension qui règne est insupportable. Seul le bruit de nos respirations saccadées se fait entendre. Heureusement, il n'y a que trois étages à descendre. Une fois au sous-sol, il prend les clé de la bécane dans sa poche et mon regard s'illumine à la vue de la petite merveille sur laquelle je vais poser mes fesses. Je n'ai jamais été portée moto mais celle-ci en jette.

- C'est une Ducati Testa Stretta mais tu peux l'appeler Stella, dit-il fièrement.

- T'as donné un nom à ta moto ? demandé-je en pouffant.

- Tu te moques ? Monte.

Il s'installe et, après avoir enfilé le casque, je fais de même. Il soulève sa veste en cuir en m'invitant à y mettre mes mains pour me tenir. Je ne peux pas cacher qu'être aussi collée à lui dans cette situation me fait ressentir des fourmillements dans le bas de mon ventre. Après quelques secondes, je sens que mon intimité confirme mon excitation.

- Tu comprendras que tu ne pourras plus te moquer d'elle.

- Quoi ?

Au même moment, il accélère faisant monter l'adrénaline. Une fois montés sur la route, la vitesse se fait de plus en plus intense. J'ai l'impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine, je sens que tout mon corps transpire malgré le vent qui nous fouette. Je ressers mon emprise autour de lui et je ferme les yeux quelques instants avant de pouvoir les rouvrir.

- Aiden, ralentis ! hurlé-je.

À ces mots, il accélère un peu plus dépassant toutes les voitures.

- S'il te plait !

La moto décélère et les battements de mon cœur aussi.

- Je préfère demandé comme ça.

Je lui donne un coup de coude dans le dos et je sens ses abdos se contracter me signifiant qu'il rigole.

Une fois arrivés devant l'école, j'ai l'impression que tout le monde nous regarde...ou plutôt Stella. J'enlève l'horrible objet, mais aussi indispensable, qui m'a emmêlé tous les cheveux et je le rend à son propriétaire. Il enlève son gant et reprend le casque en caressant mes doigts. Des frissons parcourent tous mon corps.

- Merci, dis-je en le regardant dans les yeux.

- Pour t'avoir fait mouiller ta culotte avec Stella ? demande-t-il le regard espiègle.

- Quoi ? répliqué-je en rougissant. Pour m'avoir accompagnée au lycée, abruti, ajouté-je en tournant les talons.

- Tu finis à quelle heure ?

- 15 heures, répondé-je sans me retourner.

***

La journée a été particulièrement chargée, tous les professeurs nous préparent aux examens de fin d'année et tous les cours sont intenses.

- Tu ne viens pas boire un café au Starbucks avec nous ? me demande Amber.

- Je suis désolée mais on va devoir remettre ça...

- Si tu veux, je peux te ramener chez toi, ajoute Noé.

- C'est hyper gentil mais...

Au même instant, un gros bruit de moteur s'arrête à notre hauteur. Quand je me retourne, je vois Aiden. Pile à l'heure.

- Madison, dépêche-toi, j'ai cours.

Je m'empresse de saluer mes amis, ne manquant pas de remarquer l'hostilité de Noé dans son regard et ses gestes.

Même les roses saignent│Dark romance | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant