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20h13, Villa forestière,

"Tu veux manger quoi, questionne t'il.

-Rien ?

-Axel !

-Bon ok, je sais pas moi des galettes ?

-Aller viens ici, dit-il en me calant devant lui après avoir sorti les aliments, on cuisine ensemble.

-T'es pas obligé de me coincer sur le plan de travail.

-Si."

Mais c'était surtout très gênant, je sentais ses reins coller sur moi, si je le pouvais je me serais déjà cassé à toute vitesse, mais j'étais figé, je ne prononçais pas grand chose, je suivais juste ses mouvements. Par chance ce n'était pas trop long, le calvaire se finit rapidement, mais la douleur redevient presque instantanée, lorsque je me trouvais face à ce dîner. Je voulais pleurer, je ne voulais pas manger.

"Axel...? Ça va aller d'accord, tu es super comme ça.

-Ca ne va pas changer d'un seul coup....

-Je ne te demande pas de tout manger tout de suite, juste ça, juste un tout petit peu."

J'avale un tout petit bout de galette, bout qui semblaient immense pour moi, je vis a son visage qu'il était frustré et déçu, mais il ne me le montrais pas, il semblait me laisser m'adapter à ma vitesse, il leva les yeux vers moi en me regardant, et semblant réaliser quelques chose il m'adresse soudainement la parole.

"Ta chambre te convient ?"

Il comblait le vide, il m'empêchait de penser, il prenait possession de mon esprit, il le faisait pour que je ne souffre pas, il le fait pour m'apaiser, alors que l'on ne se connaissait même pas.

"Oui, elles sont jolies...?

-Tant mieux, n'hésite pas si tu veux quelque chose.

-Je le ferai...

-Il y a des agents de nettoyage, ne soit pas surpris quand tu te réveille !

-D'accord merci de m'avoir prévenu, dis-je en me relevant."

Je remonta directement dans la chambre, j'enfila l'un des pyjamas qu'il m'avait autrefois acheter le reste étant à la machine, mais je n'avais pas bien envie de dormir, c'est pour ca que je me promener sur le balcon malgré la température fraîche de mars, je me sentais bien comme ca, j'avais pas besoin de dormir, je voulais juste me sentir bien. Me sentir bien l'espace de quelques minutes sur toute une vie de souffrance, m'apaiser quelques secondes, au moins quelques secondes ça ira. Ça ne va jamais, je souffre constamment, je veux juste me sentir bien l'espace d'un instant, j'ai trop mal, je pleure de douleur.

Je veux me libérer de cette douleur une bonne fois pour toute, je suis épuisé je veux juste m'en sortir, parce que j'en ai marre d'avoir mal, je ne pleure même plus. Je marche sans aucun regret, un couteau était dans ma manche, je ne voyais plus aucun moyen de m'en sortir, une seule issue était possible pour atténuer ma souffrance, je me sentais mal pour Elias.

Il ma pris chez lui sans me connaître, il a essayé d'apaiser pma douleur, et il m'a fait une chambre, il a fait pleins de chose pour moi, mais la douleur est trop forte, je n'arrive plus à le supporter, je suis fatigué, chaque jours, même si je dors des heures, je suis constamment fatigué, et la douleur n'est plus supportable. Parfois il faut accepter que la maladie est trop violente, que la mort et parfois la mort est la seule solution pour apaiser un cœur brulé, pensais-je en descendant les escaliers en colimaçon de la serre.

Iels ne peuvent pas comprendre la douleur tant qu'iels ne l'ont pas vécu.

C'est pour ca que je regardais le couteau s'enfoncer en moi, je n'avais plus qu'à l'enlever et le sang s'écoulait, je serais enfin en paix, pensais-je en souriant alors qu'un léger filet de sang annoncer déjà la couleur, je posa à peine ma mains sur le manche que mon gest fu stopper, Elias était la, il me tenait contre son torse, et ses mains retenait les miennes.

Peace is not forgivenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant