Peace is not forgiveness

18

21h27, Villa forestaire,

"Elias ! Cria une voix féminine."

Je me recule soudainement, instinctivement je monte vers ma chambre, Elias, tente de me rattraper, mais sa petite copine vient lui parler. Je continue mon chemin, en soufflant, Austranne me rattrape dans l'escalier.

"Ça va ?

-Biensurs, pourquoi ça n'irait pas ?"

Il me regarde avec un air triste, je lui souris et il m'aide à remonter les escaliers, je le remercie et va dans ma chambre, je souffle encore et encore à l'intérieur, mon cerveau cherchais une explication rationnelle à tout cela, et il ne la trouvais pas, c'était peut-être amicale, ou comme un frère, peut importe, j'avais mal au coeur ? Étais-je malade ? Tout allait si vite, je ne comprenais plus vraiment les événements, je soufflais une énième fois, pourquoi étais-je si énervé de l'apparition de sa copine, il était normal qu'elle veuille parler avec lui, pourquoi agissait-je de manière si égoïste... c'est son copain pas le mien après tout, lui es juste mon tuteur, et cela semblait me mettre mal à l'aise, mais c'était normal... normal parce que ? C'était normal. Il n'y avait rien d'autre a dire, c'était juste une évidence, d'ailleurs je me mettais en pyjama, j'avais pas faim, je me couchais juste sous les couvertures.

Un instant plus tard Elias rentrais dans la pièce, il s'assit à côté de moi quelques minutes, je m'efforce de faire semblant de dormir, je fini par l'entendre souffler, et le lis craquais légèrement alors qu'il se redressais, ensuite j'entendis le bruit des volets qu'il fermait et qui claquais, avant d'enfin entendre le grésillement de l'interrupteur et de l'ampoule ainsi que le claquement de la porte qui claquait derrière lui, chaque soir lorsque je me sentais énervé ou frustrer, chaque soir il me couchais ainsi, chaque soir il me laissais m'évanouir dans le sommeil ainsi, parfois il me parlait, parfois c'était moi qui le faisais, cette fois c'était le silence qui avait parlé, le silence qui avait exprimé ce qui se disait tout bas.

Mais cette nuit encore le sommeil ne vient pas, cette nuit encore je regardais les murs et le plafonds face à moi en boucle, parfois même je contemplais le sol, ou mettais la tête à l'envers, parfois encore je chassais ces couettes avant de m'énerver car elles ne sont pas assez bien mise sur moi, chaque soir faisait écho de ce bordel dans ma tête, chaque soir... chaque soir c'etait comme ca. Maintenant j'écoutais les cris dans la villa, j'écoutais la villa une fois que j'étais couché, Elias qui s'énervait sur sa copine, qu'avait-elle encore dit ou fait de déplacer ? Je me posais cent fois cette questions, je comptais chaque seconde qui passait, je récitais l'alphabet dans ma tête, mais chaque soir le même bordel tournais en rond dans mon esprit, et chaque soir je tremblais de peur, mais aussi chaque soir, en pleurant de fatigue, en étant énervé de pas parvenir à dormir, ou en luttant pour ne pas dormir tant j'en avais peur, je m'évanouissé lentement, et je me réveillais dans l'incompréhension en regardant l'horloge à côté de moi.

Je me levais maladroitement, Elias semblait déjà réveiller car il me rattrapa alors que je sortais de ma chambre, il prit ma canne et m'aida à descendre les escaliers.

"Bien dormi ? Demande t'il.

-Non pas vraiment, on part bientôt ?

-Mon couvre feu n'est pas encore ouvert, il est huit heures, on part dans trente minute, tu as le temps de te préparer."

J'acquiesce et va saluer Noémie, elle me donne un petit trucs à avaler alors que je me rends dans la salle de bain pour me préparer, ensuite c'est en baillant sous le rire d'Elias que l'on se rend ensemble vers la belle voiture de luxe. On arrive enfin à son travail, je fouille sa salle d'attente dans l'espoir de trouver mes affaires, je suis soudainement réveillé lorsque je ne trouve plus mon carnet, je retourne la salle de fond en comble lorsqu'un homme rentre en criant.