Peace is not forgiveness

10

22h48, Villa forestière,

"Loup ?

-Je suis là, c'est fini mon ange, je suis là."

Je m'effondra a nouveau, voir son visage en vrai était d'autant plus impressionnant.

"Raconte moi ce qu'il c'est passé, fit mon aînée.

-Je..., c'était tellement horrible, grand-frère, iels parlaient tellement mal de toi..

-Iels...? Tu dit iel...

-Biensurs que je dit iel, pourquoi utiliser autre chose ?

-Je pensais... qu'iels t'auraient monté la tête.

-Oh ca, quesqu'iels ont essayé, heureusement qu'iels ne savent pas que je me suis tapé tout les amis de papa."

Mon frère explosa d'un rire soudain, j'étais très gêné de cet aveux mais il s'arrêta de rire, afin de reprendre la conversation de vive voix.

"T'es pas sérieux ?

-Si..., je sais qu'ils étaient bien trop vieux, je te promets que je ne le referai plus jamais.

-Ah bah j'espère bien, dit-il en me serrant dans ses bras.

-Ducoup..., je suis gay.

-J'aurais deviné t'inquiète.

-Pourquoi..., t'es parti ? Le questionnais-je finalement.

-Par amour mon coeur.

-Et moi, t'y a pensé deux minutes ? Il souffle, à ce que j'allais vivre avec eux ?

-J'y ai pensé, mais le bateau n'allait pas m'attendre le temps que je récupère la garde, le temps du procès.

-Ta préférer sacrifier ton petit frère pendant des années de souffrance, plutôt que de te séparer de ton petit ami quelques mois."

Il ne répondit pas, il savait très bien qu'il avait eu tort, j'etait tellement en colère contre lui, d'avoir ainsi avec moi, je restais son frère, mais il avait choisi mon beau frère, alors qu'il savait très bien que j'allais me faire maltraiter. Il s'en voulait, mais je n'avais pas pitié, j'avais aussi souffert, pour une fois je l'accepterais.

"Je suis désolé, tu as le droit de m'en vouloir.

-Encore heureux que je t'en veuille, j'avais douze ans ! Et je ne sais même pas si j'ai toujours été consentant !"

Il se lève soudainement pour me rattraper, j'avais crié en me levant, il tenait maladroitement mon corps, je fondis en larmes, et il me tira vers le canapé, je pleurai sur mon épaule, il me rassura lentement.

"Ça va aller, c'est fini, je suis là.

-J'en... j'en peux... plus, dis-je en reniflant, je suis fatigué.

-Je sais, ça va aller, d'accord ?

-Oui...? Dis-je en essuyant mes larmes d'un revers de manches, je vais le faire."

Il souris et continue de passer son bras dans mon dos, c'était si étrange de le voir ainsi, et si grandit, il avait dix-sept ans à l'époque, et maintenant il en a vingt, le voir si grandit me perturbe. Mais il accepte tout, ses erreurs comme les miennes, et il me rassure, malgré la douleur que je ressentais à cet instant, et malgré les trois ans qui nous séparent, il me tenait dans ses bras sans rien dire.

"Quinze ans déjà mon grand, j'arrive pas a croire qu'il y a trois ans je te voyais, tout petit devant ta porte, à murmurer ces mots qui m'ont tant réconforter.