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19h34, Villa forestière,

Effectivement mes doutes se confirment le soir même, la vidéo et même les photos fusaient par dizaines sur les journaux et les chaînes télévisées. Au fond de ma chambre, mon ordinateur et mon portable posés sur mon lit, j'observais tout ça, je lisais les articles et écoutais deux chaînes télévisées à la fois. Etrangement un détail me heurta, toutes les photos et toutes les vidéos qui fusaient, ce ressemblaient en un point, mon visage était flouté. J'ignorais si ce détail avait été produit par tous les médias dans les respect -improbable-, ou si Elias avait payé tout ca -sûre-. Mais combien avait-il à payer tout ça ? Toutes ces chaînes télévisées représentaient des centaines de milliers d'Alions, et lui il avait tout payé.

Je ne devais pourtant pas être surpris par cet acte, Elias était riche au plus haut point, c'était normal pour lui, mais faire ceci pour moi, qui sortait de nul part. Moi qui vais tellement mal, moi qui a tenté de m'arrache la vie des dizaines de fois, lui qui aurait pu juste m'envoyer dans un hôpital psychiatrique, lui qui prend le temps pour m'aider moi, un total inconnu, c'est insensé. Au fond je sais que depuis j'ai adopté une nouvelle façade, je souffre tellement, je voudrais m'exploser le cerveau, je voudrais me faire sauter, je voulais sauter. Mais je vais bien, je ne vais pas bien, mais je vais bien, c'est ok. Ok de faire semblant, car je ne voulais pas qu'il sache au fond je voulais juste qu'il ne porte pas attention à moi, je voulais qu'il m'oublie, disparaître. Rester au fin fond de cette chambre et cette serre relier, et ne jamais en sortir, être une petite souris pour lui, ne pas l'importuner, car au fond je souffre tellement, je voudrais le hurler, exprimer ce que je ressens, comprendre moi même ce que je ressens. Mais je ne savais pas, je ne pouvais rien y faire, j'étais visionnaire de ma propre vie, elle se déroulait sous mes yeux, et je n'y faisais rien. Et tout ça c'est OK. Je me fiche bien de ce que je ressens, tant que les autres ne le voient pas, tout va bien, moin j'en dit mieux c'est, plus je resterai enfermé ici, mieux ca sera.

Dehors on a pas besoin de moi, je suis certe surdoué, mais je serais pas Einstein, je ne serais pas celui qui trouvera le remède contre le cancer, l'homme qui l'a trouvé il y a deux ans, je ne lui ressemble pas, je ne suis pas utile à la société, en faite je ne le serais jamais, mais depuis je le sais, je l'ai compris, je l'ai même accepter. Pour tout les autres, pour ne pas les impacter, pour ne pas interférer a leurs vies toutes tracé, encore moin dans celle de mon frere, ou même d'Elias et ca petite amie, je suis l'ombre noir, qui préfère voler de ses propres ailes, comme dans le compte de l'ancien monde, peter pan. Je voudrais avoir vécu dans cette ancien mode, disparaître avec eux, je voudrais que mon corps explose, en fait je serais prêt à tout, prêt à tout pour mourir sans laisser de trace. Pour être enfin apaiser de toute cette douleur, c'était avec impatience que j'attendais le jour où mes tentatives fonctionnent, ou les traces blanches sur ma peau partirons bouffer par les insectes, j'avais juste hâte d'être dans cette tombe, de partir sans revenir, ne plus faire de soucis a Elias, partir et tout recommencer. En fait, je voulais prendre mon sac et partir, redémarrer à zéro, vraiment, pas juste une fugue, partir de la vie de tout le monde. Je regardais ce sac qui était posé depuis des mois dans ma chambre et l'enfila, alors qu'il était bientôt l'heure de manger je me précipitais vers la serre pour en sortir. Je voulais partir de la vie de tout le monde, mes amis, refaire ce que j'avais ici bas rater, cette vie ne me donnait plus envie, partir était la seule solution pour moi.

Tout recommencer, de nouveaux papiers, un nouveau prénom, une nouvelle identité, de nouvelles rencontres, peut-être un nouveau et véritable petit ami, pensais-je en me précipitant vers l'extérieur. Mais au seuil de la forêt une masse me retenait sans ses bras.

"Axel..., soufflait sa voix grave.
-Laisse moi partir, je n'ai jamais été heureux, ne me force pas à m'expliquer, je veux juste tout recommencer.
-Axel, n'allons pas jusque là.
-Justement si, Elias fait comme si tu ne m'avais pas vu, laisse moi partir."

Peace is not forgivenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant