DEUX CŒURS DE L'AMITIÉ À L'AMOUR

Chapitre 18

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Après une bonne demi-heure de cours de psychanalyse, le prof nous libère en nous souhaitant une bonne fin de journée et une bonne rentrée.

J'ai l'impression que son cours n'a duré que quelques minutes. Mais bon, c'était la première fois depuis un moment, enfin, j'exagère un peu, mais j'ai été plus que ravie et émerveillée de pouvoir suivre une telle séance et j'aurais aimé qu'il continue encore.

J'ai vraiment apprécié la façon dont le professeur nous a expliqué le processus de la vie à travers les innombrables desseins de l'homme. C'est juste émouvant, que j'ai du mal à y croire.

C'est fou de penser que la plupart des gens ont recours à la psychanalyse parce que la vie les angoisse, c'est vraiment troublant !

Selon lui, ce sont principalement les jeunes qui sont les plus affectés. Ils ressentent une grande frustration quant à l'avenir, à la fin de la vie, aux rêves inachevés, et aux regrets de ce qu'ils auraient aimé accomplir une fois plus âgés.

Après avoir écouté son discours, je me suis sentie visée, vulnérable, et mal dans ma peau. Même si je refuse toujours de consulter un psy et que je préfère garder mes ressentiments pour moi, une vague de sentiment d'affliction et d'inquiétude m'envahi.

Tout semble m'échapper et je ne comprends pas pourquoi nous avons souvent tendance à nous compliquer la vie, que ce soit dans des pensées obscures ou en nous complexant pour tout et rien, alors que la vie est déjà assez compliquée.

C'est triste de constater que l'angoisse semble être omniprésente, même dans l'absurdité de la vie. Cela devient encore plus pesant quand on sait que beaucoup ne supportent pas ce sentiment de non-sens de l'existence.

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Sur le chemin, dans les couloirs de la fac, Shelby et moi discutons de nos passions et de nos loisirs préférés. Il est étonnant de constater un tel point commun entre nous.

Le campus est tellement immense, il nous a presque fallu quatre bonnes minutes pour atteindre enfin la sortie et descendre les larges marches menant au patio de l'université.

En levant les yeux au ciel, une main pour me protéger du soleil, je remarque le ciel radieux et l'air frais du vent qui me redonne de la gaieté.

Au loin, je remarque un groupe de garçons près de la sortie, à côté de trois grosses voitures qui semblent valoir une fortune. Il semble que je ne sois pas la seule à les regarder, environ un quart des étudiants présents, surtout les nouveaux comme moi, semblent les observer également.

À quelques mètres de nous, cette fois, je remarque un grand homme aux cheveux acajou. Son allure athlétique est mise en valeur par une chemise blanche qui le moule parfaitement.

Oh là là !
Qu'il est... magnifique !

Je reste bouche bée devant ce spécimen qui semble tout droit sorti d'un film Netflix, suscitant l'envie de l'actrice principale à ses côtés. Il s'approche de nous avec une démarche séduisante et s'arrête brusquement à notre niveau.

Sa taille imposante contraste avec ma petite stature. Ses cheveux ondulent parfaitement, rappelant les publicités de parfums pour hommes, mettant en avant un corps séduisant et un visage parfait.

Je détourne les yeux, soudainement consciente de ne pas pouvoir faire le poids.

Il faut que je précise : ce type est juste CANON-LiSSiME (un mot que j'ai inventé, il le mérite bien après tout, non ?)

__ Salut petite sœur ! dit le mec en s'adressant à ma camarade d'à-côté. Alors, ça été ce premier jour ? ponctua-t-il.

__ Oui, super bien, fit Shelby, l'air béat.

__ Super alors !

Dites-moi que je rêve ! Donc ce mec... euh, devant moi là... est son frère?

__ Euh... Usher, je te présente Drea Wess, ma nouvelle amie ! dit Shelby, me sortant de mes pensées. Drea, voici mon grand frère Usher, a-t-elle terminé en guise de présentations.

__ Enchanté Drea ! fit-il en me tendant la main. C'est un plaisir de rencontrer une des amies de ma sœur, me sourit-il légèrement.

__ Um... tout le plaisir est pour moi aussi, réussis-je à bredouiller en lui serrant timidement la main.

J'essaie de paraître le plus normale possible ; cependant, cette scène parvient à me déstabiliser, mes mains moites n'aidant en rien.

__ Dit Usher, on peut déposer Drea en chemin ? enquit Shelby.

__ Euh... ouais, pas de soucis, répondit-il à cette dernière. Mais il y a juste ma bande d'amis qui est là, si ça ne te dérange pas, reprit-il en me regardant à nouveau.

__ Bah... euh, merci ! Mais je ne veux pas trop déranger, répondis-je timidement. Je vais plutôt prendre le train.

Je fais de mon mieux pour dissimuler la nervosité qui s'est installée dans ma voix.

__ Mais non, tu ne déranges personne, pas vrai Usher ? En plus, ça serait chouette que tu fasses le trajet avec nous, s'empressa Shelby de dire.

__ Euh... Ouais, bien sûr ! Ta présence n'importunera personne, t'inquiète pas.

__ Heu... D'accord alors !

__ Super, fit Shelby joyeuse.

Et puis quoi ? Je n'ai rien à perdre, et d'une certaine façon, ça m'évitera le transport en commun.

__ Bon ! On y va ? s'empressa Usher d'indiquer, avant de prendre le large.

En nous rapprochant de la bande d'amis d'Usher, je remarque que c'est le même groupe auquel mon attention s'était portée il y a quelques minutes, et dont, à ma découverte, Allison et Shawn font maintenant partie.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je ressens une certaine gêne en moi.

Peut-être parce que j'ai l'impression d'être l'élément étranger au sein d'un groupe auquel je n'appartiens pas, et pour la plupart, qui n'a pas vraiment approuvé ma présence.