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Autour d'eux, le temple semble s'effondrer. Mais ils restent sur place, ils ne bougent pas. Certainement que chacun a conscience qu'il n'existe pas d'échappatoire. Quoi qu'il arrive, ils n'auront pas le temps de sortir. Des kilos de poussière tombent des murs. Ils ont du mal à respirer. Ils essaient de ne pas faire entrer trop de cette poussière dans leurs poumons. Rapidement, ils doivent fermer les yeux. Ils ne savent pas combien de temps le tremblement se poursuit.

– Vous croyez que c'est bon ?

Les secousses on finit par s'arrêter. David ouvre un œil.

– Pas possible.

Ses complices regardent. De L'œil-de-chat jailli une intense lumière qui envahit l'ensemble du temple. Pour l'instant, elle n'éclaire que les résidus de poussière tombant lentement sur le sol.

– Que se passe-t-il ?

Alors que le nuage s'estompe, un autre spectacle les fascine.

– Qu'est-ce qu'on regarde ?

Grâce à l'éclairage de l'œil, les différentes encoches dans les murs dévoilent des corps, des visages, des paysages, des animaux ou simplement des objets.

– Pas possible !

– Arrête de répéter ça et dis-nous ce que nous sommes en train d'observer.

Ils ne peuvent pas bouger. Pour que l'œil soit activé ils doivent rester proches de lui et surtout, être en contact.

– Ce sont des œuvres mythiques.

– Ce qui veut dire ?

– Des œuvres d'art de légende.

David essaie de tout regarder, il y a tant à voir.

– Sur ma gauche, le faune que vous voyez. Ce serait une peinture de Michel-Ange qui a disparu de la circulation de son vivant. De mémoire, nous n'avons conservé qu'une esquisse.

– Alors comment tu peux la reconnaître ?

– Des artistes ont essayé de la reconstituer à partir du dessin du génie. La toile aurait ressemblé à ça.

David continue à regarder, comme ses complices, qui eux sont simplement fascinés par le spectacle.

– Là, face à nous, c'est un joyau du trésor royal d'Angleterre. Un bijou qui ornait la couronne de la reine Victoria. Il a lui aussi disparu, on pense qu'il a été volé et retaillé.

– À quoi ça sert ?

– Qu'est-ce que tu dis, Maryline ?

– Pourquoi s'être donné autant de mal ?

– C'est une excellente question, jeune femme.

Madame Ducreux est sur le pas de la porte, à l'entrée du temple, un tableau à côté d'elle.

– Nous avons réussi !

– Je le constate fort bien.

– Qu'est-ce que nous sommes en train de regarder ? David nous a expliqué, mais...

– Ce sont des œuvres qu'il faut retrouver.

– Super clair, merci d'être venue.

– Approchez, il n'y a aucun danger.

– Je ne peux pas.

– Pour quelle raison ?

Madame Ducreux pose un pied dans le temple. L'œil se referme.

– Vous êtes les seuls à pouvoir être dans ce temple sans perturber l'œil. À propos, une fois qu'il est sur son socle et ouvert, vous pouvez vos désolidariser.

Près de minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant