- Je peux?
Il me demande réellement s'il peut m'embrasser.
Cette demande vient à me faire douter.
Est-ce qu'il peut m'embrasser?
J'en avais envie c'était clair.
Je le sentais dans mon corps tout entier.
Est-ce qu'il peut m'embrasser?
- C'est pas grave. Je peux attendre.
Je n'avais pas prononcé un mot ni même un son.
Pourquoi il avait pensé ça?
C'était trop tard.
Je n'allais pas le supplier de m'embrasser.
Je pourrais le faire.
Je pourrais vraiment le faire.Il me désignait ma joue et il parût capable de lire mes pensées car il embrassa ma joue.
Son baiser était tendre. Ses lèvres étaient douces et je sentis de l'affection dans ce geste.
J'avais eu l'impression qu'il s'agissait d'un tendre baiser sur le front après de lourdes larmes.
Lorsqu'il m'embrassa de nouveau je me suis mise à sourire.
Pour la première fois je posai ma main sur la sienne qui n'avait pas lâché ma joue.
C'était la première fois que je le touchais de cette manière. Nous nous étions seulement frôlés ou bousculés.
Sa main était encore plus douce que ses lèvres.Ses yeux finissent par me retrouver et il souriait.
Ses lèvres non mais ses yeux.
Ils transpiraient la satisfaction et la joie.
Était-il si heureux de m'embrasser?
Seulement la joie pourrait-elle se transformer en haine du jour au lendemain?
Je voulais profiter de sa joie.
Alors je pris sa main et l'embrassa, à mon tour plusieurs fois. Il ne dit rien.
Je crains qu'aucun de nous n'étaient en capacité de parler.
Les frissons m'enivraient trop.À présent sur la terre ferme, j'essaie de me rhabiller comme je le pouvais.
Mon corps était encore humide.
Lando était déjà prêt et je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder alors que je m'essuie à l'aide de mes vêtements.
Ne manquant pas de regarder le sol une fois qu'il me regarda.
- Qu'est-ce que ça veut dire?
Confuse, mes sourcils se froncent.
Il pointe ma cuisse. Mon tatouage.
Parfois j'oublie son existence.
- Belle âme.
Je suis presque gênée d'en parler.
La pensée que je me tiens devant lui en maillot de bain m'était sortie de la tête.
Il est rare qu'un homme voit mon tatouage avant même avoir goûté mes lèvres. Pas un homme qui me plaît autant.
- C'est jolie.
Ce genre de tatouage à cet endroit ne sont pas jolis.
Aussi près de ma fesse.
Ils sont sexy.
Ils sont très sexy.
- Merci.Le ciel était sur le point de se teindre de noir et il vient de se garer devant mon hôtel.
- C'était génial. Merci.
Je le pensais vraiment.
C'était génial de passer du temps avec lui.
J'en avais mal aux joues par moment.
Il avait vraiment réussi.
- C'est normal, me remercie pas.
Je me contente de hocher la tête et de me détacher, récupérant mes affaires.
- À demain.
Je ne savais pas comment le saluer et il le compris car ses lèvres s'étiraient.
- Bonne nuit.
C'est ainsi que je descends de sa voiture et entre dans hall de mon hôtel.Le lendemain je m'étais décidée à prendre un peu plus de temps pour me préparer.
J'avais envie de m'apprêter. Après tout je me trouvais à Monaco, dans une chambre d'hôtel dont la salle de bain était luxueuse.
Un immense miroir prenant un mur tout entier. La douche au carrelage dont je rêvais d'avoir.
Le décor me donnait envie d'y rester des heures.
Des heures à me maquiller puis à me coiffer.
Pour qu'une fois arrivée au paddock, je crève de chaud.
Les terrasses étaient bondées de gens, ils semblaient être entassés dans ce petit espace.
Lorsque j'arrive près des garages, un tas de journalistes sont là. Tous occupés.
Je les regarde un instant. L'air mélancolique et intérieurement je me promets de chercher de nouveau un contract. J'étais prête à envoyer des centaines de mails à de centaines adresses mails différentes.
J'ai espoir que quelqu'un veuille de moi. La dernière vidéo pour l'écurie dont je possède le plus de casquette avait plu au public.
Mon visage lui aussi.
Peut-être que l'on voudra de moi quelque part.De nouveau je me retrouvais avec un casque sur les oreilles et les yeux plongés sur un écran.
Un rituel que j'appréciais énormément.
Les monoplaces étaient à présent sur la piste et les mécaniciens en combinaison.
Je n'avais pas eu le temps de le voir et il n'avait pas semblé me chercher.
J'excusais son comportement par la concentration qu'il était obligé d'avoir. Beaucoup plus lors d'un jour de course.
Pourtant quelque part au fond de moi, j'étais envahie par la peur qu'il finisse par ne plus me reconnaître.
Car j'avais de nouveau dirigé ses lèvres sur ma joue comme l'avait fait un autre.
Cette fois j'en avais aucune envie.
Je regretterais de ne l'avoir embrassé alors que je rêvais de le faire.Cette fois le garage dans lequel je me tiens ne se met à courir pour apercevoir le podium. Non.
Ils se contentent de se féliciter en silence, fiers d'avoir fini la course.
Les deux pilotes n'apportent aucun points ce week-end et la déception est grande.
Certains sont encourageants, d'autres agacés.
Dans cet état de crise, je me sens de trop.
Je ne suis pas bonne pour encourager ou consoler les autres.
J'aime me contenter d'être là, sans dire grand chose.
Aujourd'hui il ne s'agissait pas de ma meilleure amie qui m'annonce qu'elle est de nouveau célibataire mais d'une écurie qui se voit perdre la victoire.
Je n'étais pas à ma place.C'était la première fois que je croisais son regard depuis hier et je ne le reconnaissais pas. Il venait à peine d'enlever son casque, ses cheveux étaient humides.
J'eus presque un frisson lorsqu'il me regarda, un bref instant. Qui était-il?
Il courut presque hors du garage, étrangement pressé de répondre aux questions des journalistes.Plusieurs heures plus tard, il était de retour. Alors que je discutais avec un mécanicien de l'équipe qui m'apprenait des centaines de choses.
Le garage était déjà en rangement mais l'homme avait bien voulu me montrer les différents pneus de plus près, me donnant des explications intéressantes.
- Désolé..J'étais avec la presse.
Je me retourne soudainement.
Il avait quitté sa combinaison et portait un jean noir.
- Je comprends. Tout va bien?
Évidement j'espérais pouvoir l'aider mais il allait se mettre à me sourire et me dire que tout allait bien.
- Oui. Pas toi?
Je suis étonnée qu'il s'intéresse vraiment à comment je me sens. Ce n'était pas le moment. Je n'étais pas celle du moment. Il l'était.Nous avions convenus de se voir plus tard dans la soirée. Nous étions à Monaco, il allait évidemment finir en soirée dans un luxueux yacht.
J'avais décidé de le suivre, seulement pour lui mais il ne se doutait de rien.
Je me fichais de l'énorme yacht dans lequel on se trouvait. Il était beaucoup trop grand.
Si j'avais envie d'aller aux toilettes, je me perdrais sûrement.
C'était pourquoi je restais dans les alentours.
J'entretenais des discussions dans lesquelles je me contentais d'écouter, de rester silencieuse, de regarder les alentours et de boire mon alcool.
- Je suis ici avec vogue et vous? Comment vous finissez ici entourées de beaux gosses?
Je faisais semblant de sourire à ses mots.
L'alcool qui vient me brûler la gorge me permettait encore d'être là.
Mon visage se tord de douleur et je les évite du regard.
Je sens légèrement ma tête tourner mais je m'en fichais car je venais de croiser son regard.Il se tenait là, un verre à la main. Entouré de gens qui étaient des inconnus à mes yeux.
Il portait une chemise qu'il avait pas complètement fermé. Sa peau bronzée me narguait.
Il se tenait là et me regardait. Il me regardait déjà avant.
Combien de temps avait-il passé à me regarder?
Ses lèvres légèrement rosées ce soir s'étiraient et il réussit à me faire sourire à mon tour.
J'aimais savoir qu'il souriait lorsqu'il me regardait.Je n'écoutais plus un seul des mots des femmes à mes côtés. Je finissais même par les quitter pour traverser la terrasse pour le rejoindre.
- Elle est là! Comment ça va?
Presque hypnotisée par l'anglais, je n'avais pas remarqué la présence de l'espagnol à ses côtés.
- Salut salut..Ça va très bien et toi?
L'espagnol dont les cheveux semblaient parfaits et imperturbables répondit.
- Qu'est-ce que tu bois?
Me demande Lando, sa voix était calme.
Étrangement calme.
Il pointait du doigt mon verre.
Je regardais le liquide un instant, comme pour le deviner.
Il me fallut un temps pour réaliser qu'est-ce que je buvais.
- Un sex on the beach. Tu veux goûter?
Il accepta sans même réfléchir.
- Tiens goûte le mien.
J'accepte.
La gorgée que j'avala me fît l'effet d'un réveil.
Ma surprise se lit sûrement sur mon visage car il se met à sourire.
- Waouw..Lando. Tu conduis après ça?
Son alcool était fort.
- Je devrais pas.
Sa main s'arrête sur mon bras et la pensée qu'il était temps de rentrer me traversa l'esprit.
- Je vais pas tarder à y aller. C'était gentil de m'inviter ce week-end merci.
- Je rentre aussi alors.
Très vite nous étions déjà à marcher dans les rues de Monaco.
Il était tellement tard que personne n'était là.
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Trust me
Fanfic"Ces derniers jours ont été à usage unique. Peut-être que je l'étais aussi. Moi. À usage unique. Pour lui." Lorsqu'une journaliste rencontre le monde des pilotes et les failles qu'ils représentent. Entre joies et tristesses finira-t-elle par re...