chapitre douze

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La terrasse était complètement bondée de gens.
Venus du monde entier. Je pouvais entendre de l'anglais passant par de l'espagnol et finissant par du français.
J'étais comme heureuse d'entendre ma langue.
Sur cette terrasse j'essaie de m'approcher d'une rambarde pour admirer la vue.

Autour de mon cou se tenait le pass qu'il m'avait offert.
Je tenais en main un cocktail et j'avais l'impression d'être une de ses femmes fortes et remplie de pouvoir.
Je réussis à apercevoir la vue qui était impressionnante.
C'était toujours étrange de voir une ville se transformer en un circuit. Pourtant ici il me semblait qu'elle était presque faite pour ça.
Les rues s'étaient habillées en un circuit et la ville toute entière en une attraction.
Sur cette terrasse là, qui se tenait juste au dessus des garages. Je pouvais voir que certains ne connaissaient pas vraiment ce sport.
Ils avaient l'envie lorsqu'ils entendaient le bruit des voitures.
Au loin j'avais envie de me jeter à l'eau. Ici l'eau avait l'air presque transparente.

Plus tard dans la journée alors qu'il ne s'agissait seulement de samedi et que les garages étaient fermés pour laisser place à la formula 2.
Il fini par m'appeler. Lui.
C'est donc derrière les stores que je me retrouve, près de moi se tient la monoplace teintée de orange.
Je l'admire un instant sans rien dire.
Le moment me paraissait tellement unique qu'il me semblait que c'était la première fois que je la voyais.
Pourtant non.
La légère lumière se reflète sur le chiffre quatre.
J'étais seule jusqu'à présent mais je sentais bien qu'il était là. À son tour car tout à coup plus personne n'était réellement là.
Personne ne m'aurait laissé seule, complètement seule. Je sentais les regards assez discrets.
Ils avaient disparus grâce à lui.
- Tu n'aimes pas celle de Daniel?
Son habituel sourire sur ses lèvres et sa combinaison sur sa taille.
- Je l'adore.
Il s'approche de moi tout en continuant de sourire.
Les bras croisés sur sa poitrine. Il avait l'air sérieux.
Mes joues me faisaient terriblement mal et c'est ainsi que je me surprends à lui sourire.
Alors qu'il s'était juste contenté d'entrer dans la pièce.
Je regardais tout autour de moi, à la recherche d'un regard curieux. Le visage fermé à présent.

Je me sentais stupide à sourire pour un rien.
Je me sentais stupide de me jeter sur mon téléphone lorsqu'il m'écrit.
Je me sentais presque horrible d'avoir accepté de venir ici.
Je devrais apprendre de mes erreurs.
Mes erreurs.
S'approcher d'un de ses célèbres pilotes.
Sourire.
Parler.
Toucher.
Regarder.

J'en avais presque la boule au ventre. Apercevant déjà les menaces de morts, la pression, les mensonges et la nouvelle réputation qui se collera parfaitement à moi.

- Ça va?
Mon corps entier tremble presque.
Je sens les battements de mon cœur s'accélérer.
- Quoi?
Malgré moi il me semble que je sois aggressive.
- De quoi tu as autant peur?
La peur se lit donc sur mon visage. Moi qui me pensais forte.
Je dévisage la pièce toute entière.
- Maëlle?
Si tout allait bien j'aurais sûrement sourit de sa manière de prononcer mon prénom.
Il me semblait que ce n'était pas la première fois que je l'entendais prononcer mon prénom.
Je le revoyais cette nuit là. Dans cette boîte de nuit à tenter de parfaitement bien le prononcer.
Il était là depuis le début tentant de me faire sourire.

Il était là à tenter de me faire parler.
Je ne savais plus comment agir ni comment penser.
J'aurais voulu que tout s'arrête juste un instant pour que je puisse enfin respirer et que je puisse comprendre tous les sentiments qui me parcourent.

- Oui..Désolé. Je suis un peu stressée.
Je n'étais pas stressée. Méritait-il si peu de vérité?
Dans un mouvement ses bras quittent sa poitrine.
- C'est la voiture qui te fait cet effet?
Voulait-il que je sourisse ou pire que je ris?
Je n'y arrivais pas car je le sentais. Tout autour de moi. M'étouffant. J'avais l'impression de me retrouver piégée.
Pourtant il se tenait à quelques mètres de moi et garder ses bras pour lui.
- J'essaie de te faire rire Maëlle et c'est la chose la plus difficile.
Il vient briser les quelques mètres.
M'étouffant encore un peu plus.
- Pourquoi?
Il s'arrête surpris par ma question. Il est tout près de moi et il ne cesse de me regarder dans les yeux.
- Quoi? Pourquoi j'essaie de te faire rire?
Je me contente de hocher la tête.
Alors qu'il se mît à sourire, mon regard évite le sien.
Ses joues. Son front. Ses cheveux et même son nez.
N'importe où.
Évitant ses yeux clairs.
- Bah parce que je t'aime bien. Ça m'a fait mal de te voir pleurer.
Le rôle du protecteur était donc vrai.
Pourtant je ne me doutais pas qu'il m'appréciait autant.
J'avais imaginé de la pitié mais pas de l'affection.
À la réalisation de son affection, je ne pouvais m'empêcher de le regarder de nouveau dans les yeux.
Paraissant confiante.
- Tu n'es pas obligé. Je vais beaucoup mieux.
Lui aussi paraissait confiant. Ne me lâchant pas des yeux.
- Je le fais parce que j'en ai envie.
Un silence.
Je n'arrivais pas à répondre. Que voulait-il entendre?

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