chapitre dix-huit

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Je revivais cet instant de la manière.
J'avais beau vécu des centaines de qualifications, je ressentais toujours la même sensation.
Celle de l'inattendue. De l'instable.

Les instants durant lesquelles le classement ne fait que de se modifier laissant les téléspectateurs dans le suspense me fait toujours autant de mal.
Trop d'informations nous venaient tout à coup.
Ici à Silverstone c'est encore plus chamboulant.

Beaucoup de pilotes revenaient à leurs formes, beaucoup s'amélioraient.
Dans ce tas là, il se tenait enfin.
Lando Norris améliorait son temps.
Nous laissant tous sans mots.

Finalement lorsque je reprends enfin mon souffle, il réussi à obtenir la troisième place.
Demain il débutera la course troisième.
L'ensemble des journalistes se mettent à applaudir les pilotes pour leurs performances.
Moi je le regardais lui, dès lorsqu'il était à l'écran.
Je le regarde sortir de sa voiture, son casque sur la tête et je peux imaginer le sourire qui se cache en dessus.
J'applaudis mais je crains que j'applaudis un peu plus fort. Seulement pour lui cette fois.

L'envie d'aller le voir et le féliciter me brûlait le corps tout entier. J'avais envie de le voir sourit et enfin être fier de lui.
Pourtant je devais rester là, sur un plateau entièrement conçu pour mon équipe. Il s'agissait d'un direct qui suivait les qualifications et la course durant lesquelles nous revenons sur les performances et même parfois sur les statistiques.
- Il est bien chez lui et C'est Lando Norris qui réalise sa meilleure qualification de l'année! Comment expliquer ça aux téléspectateurs?
J'étais celle qui posait les questions à mes collègues, qui introduisait les sujets de conversation.
- Rien de plus simple que des bonnes modifications Maëlle!
Il s'élance dans une explication en détails des modifications réalisées par l'écurie.
J'étais aussi celle qui hochait la tête aux propos de mes collègues, qui acquiesce.
- Justement il est là. Lando!
L'homme crie le prénom du pilote qui finalement s'approche de nous.
Le brun le regarde un instant, sûrement le temps d'assimiler la voix au visage. Puis il me regarde, trouvant mon regard rapidement.
Je le regardais avec un sourire sincère et il fait de même.
Il s'approche de mon collègue et moi, se retrouvant entre nous deux.
- P3 pour la course de demain! Félicitations pour cette séance de qualification. Fier de toi? Comment on sent après ça?
- Merci, bien. Je me sens bien..Maintenant il va falloir avoir un départ parfait pour gagner le plus de places..
Sa combinaison est à sa taille.
Son bras touche presque que le mien lorsqu'il s'agit.
- Bravo! Vous perdrez la pole à seulement deux dixièmes du leader.-
Je finis à peine ma phrase qu'il se met à pouffer de rire, il s'est complètement tourné vers moi pour m'écouter.
- C'était compliqué honnêtement mais je suis content..On perd beaucoup en ligne droite mais je suis content de pouvoir me battre contre les Mercedes.
- En tout cas félicitation Lando!
Il me remercie en me souriant et en finissant par un clin d'œil une fois qu'il est de nouveau interpellé par l'homme à mes côtés.

Alors que le monde du journalisme ne semble plus exister. Je le retrouve enfin.
Ce soir il m'invite à passer la soirée avec lui et quelques uns de ses amis.
J'avoue que j'ai hésité un instant mais il me le proposait alors il me voulait avec lui.
J'ai enfilé un pantalon et le premier t-shirt qui me venait sous la main tant j'étais stressée à l'idée de rencontrer une partie de son entourage.
C'était une soirée à discuter et à manger des frites.

Une fois arrivée à destination, c'est une maison à l'allure moderne qui se tient devant moi.
Je sonne un instant et on vient me l'ouvrir rapidement après.
Je le reconnais il s'agit de son meilleur ami alors je salue.
- Allez rentre. Tu dois avoir froid.
En effet j'avais froid mais j'avais pensé qu'il s'agissait seulement de mon stress.
- Merci.
Il referme derrière moi et l'entrée de cette maison était immense.
Les murs sont parfaitement blancs et quelques plantes sont posées.
- On est tous dans le salon.
Je tenais mon sac tel un enfant qui entre dans une nouvelle classe et dans une nouvelle ville.
Un groupe de personnes étaient assis sur le canapé.
- Salut.
À l'entente de moi, il se lève sans réfléchir et vient vers moi.
Il ouvre ses bras et je suis censée y entrer.
Je ne vois pas ses bras ni ses muscles, il porte un pull.
- Enfin..
Finalement j'entre dans ses bras.

Après que les présentations soient faites, on finit très vite à se retrouver autour d'une table pour manger.
Ma timidité était toujours là, je pouvais la sentir. Seulement elle se faisait discrète.
Je trouvais que ses amis étaient comme lui.
Ils étaient tous gentils et bienveillants.
Parfois j'oubliais presque que Lando était à mes côtés. Je m'emmenais dans de différentes conversations.

- Non j'aime pas du tout le rosé. Je dis ce que je pense.
Les deux blondes à mes côtés se disputent et ça me fait doucement sourire.
- Tu aimes le vin au moins j'espère?
Elle n'ose pas prononcer la réponse qu'elle reste silencieuse.
- Quoi? N'importe quoi. Rassure moi Maëlle tu aimes le vin. T'es française après tout.
Mon verre en main qui ne contient que du jus.
- Pas trop..
La femme s'avoue vaincue et nous pouffons de rire.
J'aime ce genre de soirée durant lesquelles nos simples avis peuvent créer un débat inutile.

- Je t'accompagne.
Il était temps de rentrer si demain je voulais être en forme pour la course.
Il devait aussi dormir si il voulait être en forme.
- Merci pour la soirée.
C'est ainsi que je sors du salon accompagné de Lando. En traversant le couloir, il pose son bras autour de mes épaules.
- C'était bien?
Je lui jette un coup d'œil.
- C'était génial. Ils sont cool tes amis.
Je le vois sourire. Fier de lui et de ce qu'il se passe.

Devant la porte de cette maison aux beaux souvenirs, on s'arrête pour se regarder.
Je me fais un peu plus grande pour toucher ses lèvres que je vois à peine dans la pénombre.
Il accentue le baiser comme à son habitude, en passant ses mains le long de mon corps.
Ses mains remontant mes bras.
Il s'arrête un instant.
- J'ai jamais autant désiré quelqu'un que toi.
Je crois fondre intérieurement. Il a prononcé ses mots en me regardant dans les yeux, ses lèvres près des miennes. Son souffle a caressé mon visage.
Personne ne m'avait jamais dit ça.
Je le désire aussi. Beaucoup plus que je le crois.
- Bon allez rentre vite avant que je te suive.
Un rire dans les dents, je me recule enfin de son visage.
- J'ai un lit deux places..
Je vois dans ses yeux ce que nous sommes censés voir seulement au lit mais il me dévore là. Maintenant dans la rue.
- Je rigole..Bonne chance pour demain.
Mon téléphone se met à sonner.
Le chauffeur de mon taxi m'attend.
- J'y vais..Il m'attend.
Je m'apprête à partir mais il m'appelle pour la dernière fois.
- Prends ça.
C'est son pull qu'il me jette au visage, c'est son odeur que je sens.
- T'es sûr?
- Pars.
Un sourire aux lèvres, il m'ordonne de partir avec son pull que j'enfile dans l'instant.

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