Bientôt je vais devoir rejoindre ma meilleure amie qui me manque tant.
Je vais devoir le quitter lui.
Lui que je vais aussi revoir dans à peine quelques jours.Plus d'une semaine s'est écoulée à ses côtés. Ses jours me semblaient comme des vacances à l'autre bout du monde avec l'amour de ma vie qui se finira une fois dans le vol retour.
Seulement je n'ai pas d'avion à prendre et je ne le quitte plus vraiment.Je me souviendrais de ces soirées à s'embrasser et se désirer comme jamais avant lui.
Ces journées dans l'eau monégasque, à la fois froide et agréable. Main dans la main.
Je vivais l'histoire d'amour dont j'avais tant besoin, dont j'avais tant demandé seule dans ma chambre.
Il me donnait l'impression d'être celle qu'il avait lui aussi demandé.
Dans ses yeux j'appréciais me voir et m'entendre.
Dans ses bras je me sentais si bien.Après tout quelqu'un avait bien entendu mes demandes. J'avais presque oublié tous les autres qui m'avaient fait perdre espoir et qui m'avaient fait devenir méfiante.
Rien ne pouvait me faire détester ses yeux, il me regardait en enfilant la chemise qu'il allait porter ce soir. Alors que je me maquille dans sa salle de bain et que j'étalai mes affaires malgré moi.
- Tu aimes?
À travers le miroir, je regarde sa tenue.
Rien ne lui allait pas et sûrement pas une chemise noire et un pantalon blanc.
- J'adore.
Ses yeux se plissent tant il sourit. Comme un enfant qu'on vient de complimenter.
- Tu devrais même pas avoir le droit de mettre cette robe..Tu es..
C'est exactement ce regard qui me donnait l'impression que j'étais celle qui voulait. On y voyait un peu de désir même de l'excitation mais par dessus tout surtout de l'amour et de l'affection.
C'était ça que je voulais toute ma vie.
C'est ce dont je mérite et ce dont j'ai envie.
Sa main se pose dans le bas de mon dos et il me regarde à travers le miroir.
Un rouge à lèvres en main.
- C'est de la torture Maëlle! Je m'en vais d'ici.
Je pouffe de rire en laissant filer.Plus tôt dans la journée lorsqu'il m'a proposé de sortir ce soir, qu'il m'a parlé de boîte de nuit.
Il me semblait que le moment de sortir cette robe était enfin arrivé. Avec cette robe noire au décolleté, je porte des simples talons noirs.De nouveau j'étais en boîte de nuit entourée de quelques pilotes.
Autour de ces deux tables, je reconnais peu de gens. Alors sans réfléchir je finis par discuter avec les amis de Lando. Qui ne sont pas des inconnus.Je m'approche de la table seulement pour me servir, une femme propose rapidement de prendre un verre de la bouteille qu'ils viennent d'ouvrir.
- Merci!
Nous sommes obligés de crier pour s'entendre.
Elle remplie mon verre sans hésiter.
- Allez!
Son groupe d'amis crient en français alors je les regarde.
Intéressée d'entendre quelques mots en français mais je regrette vite d'avoir été curieuse lorsqu'il se tient là.
Un verre en main.
Charles Leclerc approche son verre à sa bouche et me remarque.
Il me semble qu'il cesse de boire.
Je lui souris par politesse et par gêne.
Je n'avais aucune idée qu'il était là aussi.
Je me retourne et m'apprête à rejoindre les anglais.
- Maëlle!
Comme dans un film que je m'y attendais.
Alors c'est sans aucune surprise qu'il est à côté de moi à présent.
- Qu'est-ce que tu fais là?
Il me crie presque dans les oreilles.
- Je suis avec des amis. Je savais pas que tu étais là!
Il hoche de la tête, j'avale une gorgée de ma boisson.
- On s'est jamais revus depuis ce jour là..
Mon visage lui répond.
- Je te dois des excuses. Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu faire.
Il est enfin en train de s'excuser.
C'est ce dont j'avais aussi rêvé.
Il assumait ses tords.
Il me regardait enfin dans les yeux.
- Merci.
Il se passe un instant de silence, seul la musique rythme notre conversation.
J'attendais qu'il parle ou qu'il parte car je n'avais rien à lui dire de plus.
Pas que je lui en veux encore. Non.
C'était presque pardonné à présent.
Seulement je ne savais pas quoi lui dire.
- Charles!
Rien qu'à sa voix je savais de qui il s'agissait.
J'avais trop entendu cette voix.
- Lando!
Les deux se prennent dans les bras alors que je les regarde agir.
- Tu es venu avec qui?
- Mes amis et ma copine.Il a une copine.
C'est comme une révélation libératrice pour moi.
Tout ça était derrière nous et pour de bon.
Peut-être qu'on arrivera à se parler sans que je me sente obliger de boire pour combler les silences.
- Tu es venu avec Carlos toi?
Lando se met à mon hauteur pour mettre sa main autour de ma taille.
Je le regarde agir avec un sourire en coin.
- Non. Je suis avec mes amis et Maëlle.
L'homme en face de nous écarquillent les yeux et ses fossettes s'accentuent une fois qu'il sourit.
- D'accord ok..Je suis le dernier au courant?
- Pas vraiment.
Je regarde l'homme à mes côtés et je me sens aimée.
Charles finit par nous quitter et rejoindre ses amis, nous laissant tous les deux.Face à face, nos corps presque l'un contre l'autre.
- Ça va?
Il me demande doucement.
- Très bien..Il s'est excusé Lando.
Il se contente de hocher la tête, il sait combien j'en avais besoin et combien ça compte pour moi.
- En tout cas j'aime bien quand tu montres aux gens que je suis ta copine.
Ses bras m'entourent rapidement et il m'approche de lui. Mon visage se pose sur son épaule.
Lorsque j'inspire, j'inspire son odeur et son parfum.
Sa chemise est légèrement ouverte laissant un morceau de son torse me séduire.
- Je t'aime et je suis prêt à le dire à tout le monde.L'effet de ses simples mots est indescriptible. Il lui suffit de les prononcer pour complètement avoir mon cœur.
Dans cette boîte de nuit, dans le peu de lumière je peux le voir attraper mon cœur et le chérir.
Alors qu'autour de nous, les gens dansaient et chantaient. J'avais l'impression que nous étions seuls, nous n'étions plus avec eux.
J'étais simplement avec lui, cœur contre cœur.- Vraiment?
Un signe de la tête.
Puis je pose mes lèvres sur les siennes, au goût de sa boisson.
- Moi aussi..Je t'aime.
Il éclate de rire et me serre dans ses bras encore un peu plus fort.
- Encore. J'ai pas très entendu.
- Je t'aime.
Il est surpris car je l'ai prononcé en français.
- Je veux l'entendre tous les jours!
Nous nous séparons en riant comme des enfants amoureux pour la première fois.C'était ma dernière nuit ici. Chez lui.
Il m'ouvre la porte de sa chambre, l'alcool avalé finit par faire quelques effets. Je tenais encore débout.
Seulement lorsque je bougeais la tête, le monde avait du mal à cesser de bouger.Il était déjà allongé alors je sortais des toilettes.
Ma caméra était sur son lit.
Ses cheveux étaient encore plus beaux à présent. Ils étaient décoiffés et libres.
Je me demandais si c'était réellement ses cheveux et pas lui.
C'était lui.
Je me jette sur ma caméra et le photographie.
Il ne me remarque pas au premier clic puis au deuxième il m'offre son plus beau sourire.
Je regarde un instant les photos.
Amoureuse.
Amoureuse je regarde les photos.Alors que je m'apprête à le rejoindre, je ne peux m'empêcher de regarder les casques qui sont au sol.
Depuis ma première nuit, ils me regardent et je les regarde.
- Je peux?
Je demande en les pointant du doigt.
Il acquiesce sans même une hésitation.
Presque à genoux sur le sol, je touche au casque d'une de ses récentes courses.
J'avoue ne jamais avoir eu l'occasion de toucher un casque de cette manière sans qu'on me regarde avec attention.
Je l'attrape et mets ma main à l'intérieur.
Il le portait quelques semaines avant.
- Il est vraiment beau.
- Tu peux le mettre.
J'approche le casque de mon visage, hésitant un long instant.
- Regarde moi.
Je l'enfile et me retourne pour le regarder.
Il s'est relevé pour me voir alors que je suis encore au sol.
- Tu penses que je serais une bonne pilote?
Il pouffe de rire sûrement à la vision de mon visage sous son casque et le reste de mon corps portant une robe.
- La meilleure.
C'est à son tour de pointer mon appareil photo vers moi et me prendre en photo.
Je m'imagine poster cette photo quelque part.J'ai qu'une envie c'est d'être libre. Je veux pouvoir le féliciter un peu plus fort que les autres pilotes sans me cacher.
Il était enfin temps.
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Trust me
أدب الهواة"Ces derniers jours ont été à usage unique. Peut-être que je l'étais aussi. Moi. À usage unique. Pour lui." Lorsqu'une journaliste rencontre le monde des pilotes et les failles qu'ils représentent. Entre joies et tristesses finira-t-elle par re...