Chapitre Vingt Deux : Une Soirée Arrosée Par...?

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Tobio s'assit violemment sur le fauteuil noir de l'appartement de son ami, une bière à la main.

- Tu bois. Fit remarquer Ushijima, l'ami en question.

- Et alors ? T'as dit qu'on pouvait se servir, donc je me sers.

- C'est pour les grandes occasions... Pas parce que tu as envie de te saouler.

- Ça va... Soupira Kageyama. C'est qu'une bière. Je bois rarement...

- Tu chipotes toujours sur le fait de boire et finalement, tu te laisses emporter depuis ta blessure. Te saouler ne va pas t'aider à aller mieux...

- Laisse-le, Wakatoshi. Répliqua Nishinoya. Il est déprimé.

- Est-ce que c'est une raison pour boire et se rendre misérable ? Il a l'alcool triste en plus...

- C'est carrément une raison. Râla Kageyama. Je ne peux plus faire ma passion et accessoirement mon travail, j'ai promis à un gars qui me plaît que j'allais l'attendre et j'ai fini par coucher avec mon ex, mon grand-père est mort l'année dernière et je n'arrive pas à faire mon deuil, je connais à peine mon frère de dix piges : la vie continue de m'exploser à la gueule. Alors ouais, je vais boire.

- T'as couché avec ton ex ?! Et Shôyô ?! S'outra le libéro en se levant.

En guise de réponse, Kageyama leva sa bière qu'il porta à sa bouche, amer.

- Le seul truc qui me faisait tenir m'est inaccessible désormais... Reprit-il. J'avais dit à Shôyô qu'on allait s'attendre, mais en fait, il me connaît à peine. Tu me connais plus que lui, Noya ! Il sait presque rien de tout ça !

- Tu devrais aller voir tes parents... Souffla finalement Ushijima. Tu es retourné à Miyagi au moins quatre fois depuis juin, ça fait deux mois là, tu devrais aller les voir. C'est toi qui as coupé le contact avec eux depuis la mort de ton grand-père.

- Mon grand-père a été un parent pour moi. Tiqua le passeur.

- Et tes parents aussi. Tobio, ils sont humains et ils font des erreurs, ils t'aiment, même si vous n'avez jamais été très proches.

- J'avais douze piges et mon père est venu me chercher au collège avec mon petit frère en poussette, ils auraient pu se faire écraser à cause d'un vieux mec bouré en voiture. C'était même pas ma faute, mais après ça, c'était mort, fini la relation familiale. La peur fait faire aux gens des trucs qu'ils ne sont pas capables de faire en temps normal. Il n'y avait plus que Miwa et mon grand-père pour moi. Et il est mort !

- Et toi, tu es vivant. Rétorqua Nishinoya. Tu sais qui est mourant ? Shôyô.

- Franchement, je ne te reconnais plus là. Ajouta l'autre.

Ushijima se redressa avant d'arracher des mains la bière de Tobio.

Il était impressionnant, il faisait un bon mètre quatre-vingt-dix et environ quatre-vingt-dix kilos de muscles, au premier coup d'œil. Ushijima possédait une force démesurée et bien supérieure à la moyenne, faisant de lui l'un des attaquants les plus puissants au monde. Ses cheveux bruns étaient courts et sa barbe qu'il laissait doucement pousser le rendait encore plus intimidant, même pour son meilleur ami : Kageyama Tobio.

- Tu dois te reprendre en main.

- Cinq pourcents ! Cinq putain de pourcent de chance de pouvoir rejouer au même niveau ! À QUOI ÇA SERT BORDEL ?!

Ushijima soupira, les bras croisés sur sa poitrine en voyant son ami aussi blessé.

Il laissa le silence prendre tout l'espace de son salon avant de lancer :

𝙒𝙝𝙖𝙩 𝙄𝙛...?  | haikyuu - kagehinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant