Coeur Noir

Le jour où tout a basculé (2)

Le samedi arriva, le jour de la remise des rapports de stage. Malgré les différents qu’il avait eu cette semaine, Victor se fit élégant pour assister à la remise des rapports de stage. Il allait enfin pouvoir laisser Le Mans derrière lui et repartir reprendre sa vie à Paris. Arrivé à 9h pour laremise des rapports, il constata comme d’habitude qu’il était seul, mais il regarda la montre et il était bel et bien en retard. Sonia lui envoya un message lui informant qu’il devait venir dans la salle de fête sur la même rue sinon il ne recevrait pas son rapport. Il accouru vers ladite salle et lorsque Mr Kefi prononça son nom pour la troisième fois et qu’il s’apprêta à jeter le rapport de Victor ; ce dernier poussa la porte d’entrée, respirant fortement et il dit : « Ngamga Charles Victor, présent. ». Il monta sur l’extrade pour chercher son rapport et Mr Kefi lui jeta son rapport au visage lui disant : « Ton séjour ici est enfin terminé, on ne verra plus ta sale face de rat noir délavé ici. ». C’était la goutte d’eau qui débordait du vase. Lorsqu’il récupéra son rapport de stage il sortit immédiatement sous les houements de ses collaborateurs. Il appela Jordan pour qu’il passe le récupérer. Il rangea ses affaires et aux alentours de 13h, Jordan pointa le bout de son nez accompagné de Stéphanie avec qui il avait passé son mois de stage. Il entra et Jordan lui expliqua qu’ils devaient attendre Sonia. Elle arriva un peu plus tard dans la voiture. Elle venait d’embrasser Chester et s’avançait sans remarquer la présence de Victor qui avait les yeux ailleurs. Elle saluaStéphanie et expliqua qu’elle s’était récemment mit en couple avec Chester. Elle entra finalement dans la voiture et là, elle vit Victor choqué par ce qu’il venait d’entendre. Elle et lui ne s’étaient pas adressés le moindre mot durant tout le trajet. Une fois arrivé chez lui, il déposa ses affaires et se rendit directement à l’université pour déposer son rapport de stage. Sur le chemin du retour, il se fit arracher son téléphone par un brigand. Il rentra complètement désespéré et alla voir la seule personne chez qui il pouvait trouver du réconfort : le père Emmanuel. Il arriva dans sa paroisse et alla le chercher et une fois trouver il demanda à avoir un entretien privé avec lui. Ce dernier l’invita dans son bureau où ils furent seul.
-Maintenant que nous sommes seuls, dis-moi ce qui te tracassent mon fils.
-Père Emmanuel, je me sens abandonné et je ne sais plus chez qui me tourner.
-Mon fils, je suis là pour t’écouter et te conseiller sous le parrainage du seigneur
-Mon père, ces derniers jours ont été très éprouvant pour moi. Mes collaborateurs de travaillent m’ont jeté les pierres durant ces derniers jours.
-La bible nous dit que nous, les enfants de Dieu nous serons persécutés parce que nous suivons Dieu.
-Ce n’est pas tout, je me suis mis en colère avec la femme que je pensais être l’amour de ma vie
-C’est la même histoire qu’avec Emilie. Tu essayes de réveiller l’amour avant le temps mon fils, Le seigneur te fait juste comprendre que ce n’est pas encore le bon moment.
-Je me suis fait agresser tout à l’heure sur le chemin du retour vers mon appartement. Je ne suis pas blessé par la grâce de Dieu.
-Que le seigneur, te préserve de blessure physique et morale.
-Votre bénédiction vient un peu tard mon père. Un traumatisme de mon enfance a refait surface et me hante nuit et jour.
-Mon fils, cherche le Ciel. Cherche à être en bon terme avec notre seigneur Jésus Christ, il te guérira de tous tes tourments comme il l’a fait avec le peuple d’Israël et comme il l’a fait quand il est mort sur la croix à Golgotha.
-Je pense qu’il est en train de s’éloigner de ma vie.
-Ne perd jamais la foi sinon tu perds la vie mon fils.
-Ma vie commence à être une succession de mauvais choix.  Je ne comprends pas pourquoi il permet de telles choses dans la vie de ses enfants.
-Les voies du seigneur sont impénétrables mon fils. J’aurais aimé t’aider plus que ça mais je ne sais ce que notre Dieu te prépare.
-Vos belles paroles ne sont bonnes qu’à endormir les oreilles des plus idiots. Aurevoir mon père.