Chapitre 8

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Draco ouvrit les yeux et regarda l'heure sur la pendule de sa chambre et il jura. Il était plus de 10 heures du matin. Il se leva à toute vitesse et prit sa douche. Normalement, il se levait exprès vers 8 heures pour préparer le petit déjeuner d'Harry mais cette fois-ci la fatigue l'avait rattrapé.

Il avait réfléchit toute la nuit sur sa situation. Il ne voulait pas blesser Harry mais l'enfant qu'il portait, était le sien. Il était dans l'impasse. Et merde, se dit-il, avant de sortir de sa chambre.

Lorsqu'il entra dans la cuisine, il vit Harry préparer le petit déjeuner. Il était tellement concentré qu'il ne l'avait pas entendu rentrer. Il était vêtu d'un t-shirt vert qui lui collait à la peau et par conséquence on voyait clairement son état. Il se demandait une fois encore si l'enfant était une fille ou un garçon.

Il aurait voulu traverser l'espace qui les séparait et, poser ses mains contre le ventre arrondi d'Harry. Il voulait sentir son bébé bouger. Il rêvait d'appuyer son oreille contre l'abdomen gonflé d'Harry, à l'affût du moindre bruit, du moindre signe lui prouvant que son enfant gigotait, grandissait, qu'il était vivant.

Draco sourit lorsqu'il vit les cheveux en bataille d'Harry. Voila une chose qui ne changerait pas chez lui. Il paraissait fragile et vulnérable. À la pensée qu'un maniaque menaçait de lui faire du mal, il avait envie de briser quelque chose.

- Ça sent bon, fit Draco tout en se dirigeant vers les toasts qui se trouvaient sur la table devant Harry.

- j'ai fait des toasts et des œufs, dit Harry en lui souriant et en lui servant une tasse de café. J'espère que tu as très faim. J'en ai fait pour une armée entière.

- J'ai une faim de loup, répondit Draco en lui faisant un clin d'œil.

Draco regarda Harry manger ses toasts.

Si seulement il avait pu se démasquer, lui expliquer qui il était en réalité...

- Je suis content de savoir que je pourrai sortir acheter les matériaux pour peindre la chambre de mon bébé, lança Harry tout en lui souriant. Tu sais, c'est dur d'être confiné à la maison toute la journée, et ...

- Et...?, répéta Draco voulant savoir ce qui avait troublé Harry.

- Je pourrai penser à autre chose qu'à cette histoire, expliqua Harry d'une voix triste. Il avait replié ses bras sur son ventre, en un geste protecteur, et admira son courage.

La plupart des gens auraient craqué, dans une situation analogue à la sienne, pensa Draco. Or, d'après ce qu'il avait vu, il était aussi solide que les montagnes qui les entouraient, aussi calme que le ciel du Mexique.

- Weasley et les autres s'occupent du problème, dit Draco. Tu penses qu'il pourrait s'agir d'une de tes connaissances ? Un ex-petit ami, par exemple ? Ou le père de l'enfant ?
Contrairement à Harry, Draco connaissait l'identité du père de l'enfant qu'il portait. Et si le prétexte était faible, il constituait une ouverture pour discuter du sujet qui le préoccupait.

- Je n'ai pas d'ex-petit ami !

- Tu es bien célibataire, non ?

- Je suis célibataire et je n'ai eu aucune relation depuis des années.

- Dans ce cas, je peux te demander qui est le père de ton enfant ?

- Ron ne t'as pas expliqué ? demanda Harry en rougissant.

- Non, répondit Draco tout en le fixant dans les yeux.

- J'ai pratiqué une insémination, expliqua Harry tout en rougissant et en posant ses mains sur le ventre. J'ai utilisé le sperme congelé d'un donneur inconnu pour me faire inséminer.

Le bonheur est un cadeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant