Le bonheur est un cadeau

Chapitre 13

Dans le chalet

- Alors ?, lança Blaise qui venait d'entrer dans la pièce aménagée en laboratoire.

Il était toujours aussi impressionné à chaque fois qu'il rentrait dans cette pièce : deux ordinateurs face au mur droit et un labo face au mur gauche.

- Olivier vient de m'envoyer la liste complète des acheteurs de la peinture avec leur bon de commande signé, lança Neville ayant les yeux rivé sur son écran.

Blaise rejoignit Neville à toute vitesse.

- Je vais commencer à comparer les signatures des bons avec celle sur les murs, expliqua le rouge toujours aussi concentré sur son écran.

- Des nouvelles ?, fit Ron qui venait de faire son apparition, se plaçant derrière Blaise et collant son dos à celui de celui-ci.

Lorsque Ron se colla à lui, Blaise frémit. Mon dieu, il ne se reconnaissait pas. Jamais il n'avait réagit ainsi avec ses anciennes maitresses. Plus il restait avec le roux, plus il avait l'impression de retrouver son Ron et surtout, il retrouvait ses anciens sentiments.
Les mêmes sentiments qui l'avait forcé par tous les moyens à se retrouver dans l'équipe d'Auror de Ron, les mêmes qui l'avait fait hurler de douleur lorsqu'il avait constaté la fuite de Ron.

Il avait mis sa douleur sur le compte d'une trahison mais en réalité, il avait eu le cœur brisé et là, il l'avait retrouvé mais pour combien de temps ? Et est ce qu'il l'avait réellement retrouvé ?

Généralement, il ne faisait pas attention à ce genre de sentiment mais il vivait au jour le jour sans s'intéresser à l'avenir et maintenant, il avait peur de cet avenir.

- Je suis en train de comparer les écritures, réexpliqua Neville.

- Et quand aura-t-on le résultat ? demanda Blaise d'une voix troublée. Il essayait d'oublier la présence de Ron et surtout la présence, des mains de celui-ci sur ses hanches.

- Cela prendra quelques heures vu que je n'ai pas vraiment le matériel adéquat pour ce genre d'opération.

Ron se colla encore plus au dos de Blaise et chuchota à celui-ci d'une voix sensuelle :

- Je sais comment nous occuper pendant ce temps..., et à ces mots, Blaise frémit.

- Tu nous préviens quand tu auras les résultats, lança précipitamment l'ancien vert avant de sortir de la pièce, tout en frôlant Ron de façon subjective.

Ron le suivit des yeux.

- Je crois que je vais y aller aussi pour te laisser travailler. Je ne voudrai pas te gêner, dit –il tout en se dirigeant vers la porte.

- Ron.

- Oui Neville ?

- N'oublie pas le sort de silence.

Ron sourit et hocha la tête sans regarder son ami.

Au chalet d'Harry.

Draco jura contre l'imbécile qui avait osé le déranger. Putain si ce n'était pas Weasley et Blaise, c'était Londubat et son Parrain. Pas moyen de rester tranquille, pour une fois qu'il avait son brun pour lui seul et qu'il était réceptif à sa personne.

Draco serra sa baguette de sa main gauche et ouvrit brusquement la porte de sa main droite. J'espère pour eux qu'ils avaient des très bonnes raisons pour revenir ici, se dit-il. Putain, on n'est pas un hôtel. Il avait quelqu'un qui avait besoin de calme et de sa personne.

Draco se mit sur la défensive dès qu'il vit « l'imbécile ». C'était un homme qui portait une sorte d'uniforme et il tenait dans sa main droite, une sorte de caisse à outil.