Chapitre 18

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Lorsque Draco se blottit contre Harry, il ne pensait qu'à l'aider à être mieux installé pour dormir. Mais sentir son corps doux et chaud contre lui, lui fit rapidement songer à d'autres choses...

La bouche sèche, il tenta de se calmer en respirant profondément. Il ne parvenait pas à croire que ses pensées prenaient cette direction. Il le trouvait très beau, irrésistible même. Le bébé qu'il attendait n'y changeait rien : Harry lui plaisait et il lui aurait fait le même effet avec le ventre plat. Il pouvait parfaitement se rappeler les gémissements de celui-ci lorsqu'il prenait du plaisir. Bon sang reprend toi !

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Draco, dit Harry soudain, le souffle court.
Incapable de résister à la tentation, il lui embrassa les cheveux.

- Allons, j'essaie simplement de t'aider à te détendre.

Draco se félicita de paraître si pratique et détaché. Malheureusement, une partie très précise de son anatomie prouvait qu'il était loin d'être insensible aux charmes d'Harry. À la manière dont Harry se crispa, il comprit qu'il l'avait également remarqué.

Draco lui murmura à l'oreille.

- Détends-toi, Harry. Je ne peux pas cacher le fait que tu m'attires, mais cela ne veut pas dire que je vais passer à l'acte. Ne t'inquiète pas.

- Je...t'attire ?, dit-il incrédule.

- Beaucoup, oui. Tu le sens certainement. Et je n'aurais pas cette réaction si je ne te trouvais pas très à mon goût. Je croyais que j'avais été assez démonstratif l'autre fois sur le canapé.

- Je croyais que...

- Que ?

- Que c'était par pitié ou que cela rentrait dans tes fonctions, murmura Harry rouge de gêne.

- Tu as cru que j'étais un gigolo ou un truc de ce genre ?!, s'exclama Draco en souriant tout en levant les yeux au ciel.

- Tu as bien dit à Ron que tu étais là pour combler tous mes désirs. J'ai cru que tu prenais ton travail à cœur, se justifia-il plus rouge qu'il y a quelques secondes.

- Est-ce que tu as entendu ce que j'ai dit à Weasley ? Je t'aime vraiment.
Ne voyant pas Harry lui répondre le cœur de serrer,

il lui dit :

- Je ne te demande rien en retour. Je ne t'impose rien.

Harry hocha la tête.

- Draco ?

A l'entendre prononcer son nom de sa voix douce, il fut soudain assailli par un nouvel élan de désir.
Fermant les yeux, il réprima un gémissement et se força mentalement à se calmer.

- Oui Harry ?

- Merci...d'être venu me protéger, le bébé et moi.
Draco avala péniblement sa salive. Devait-il lui avouer la vérité maintenant, la raison pour laquelle il était venu ici avec empressement. Non, Harry n'était pas encore prêt, il valait mieux attendre d'avoir le dingue qui en voulait à Harry et à son enfant. Draco le regarda. Il sourit car celui-ci s'était endormi.

Sous sa paume, le bébé bougea et Draco sentit son cœur battre à toute allure.

Il ne s'était jamais interrogé sur l'éventualité de fonder une famille avant son opération de la prostate. Lorsque les médecins lui avaient conseillé de congeler son sperme au cas où l'opération tournait mal, ce qui ne fut pas le cas. Il avait pris ce prélèvement comme un simple formalisme à respecter. Ce simple prélèvement avait bien eu des conséquences mais quelles conséquences.

Il se trouvait père d'un enfant à naitre. De plus, il était tombé amoureux du second père de son enfant. La vie lui avait réservé une belle surprise.
Il avait mis de coté de coquettes économies plus celle de la famille Malefoy. Il était riche. Maintenant, il songea à sa petite famille. Il pourrait aisément veiller sur eux. Leur offrir tout le confort qu'ils méritaient.
Avec un bâillement, il se détendit et sentit le sommeil s'emparer de lui.

Le bonheur est un cadeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant