Empire

Chapitre 8 : Danger

Bonne lecture <3
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Un coup de feu résonne bruyamment dans l'obscurité, faisant sursauter mon ravisseur. Une balle sifflante fend l'air, manquant de peu l'homme qui me retient.

Le prince Émeri, vêtu de noir et tenant un pistolet, s'approche rapidement. Son visage est dur et sérieux, son regard ne laisse place à aucune hésitation. Il prend une position de tir stable et mitraille à nouveau, cette fois touchant l'assaillant. Celui-ci lâche enfin prise, poussant un cri de douleur.

Je suis étendue au sol, encore sous le choc de la situation tendue qui vient de se dérouler. Le prince Émeri se précipite vers moi, dépose son arme et me tend une main secourable. Je la saisis avec reconnaissance et il me tire délicatement vers le haut.

— Tu vas bien ? demande-t-il d'une voix grave, ses yeux verts brûlant d'inquiétude.

Je hoche la tête, incapable de trouver les mots pour exprimer ma gratitude. Les assaillants sont neutralisés, et pourtant je ne peux m'empêcher de frissonner, à la fois de soulagement et de terreur face à ce que je viens de vivre. En 20 ans d'existence jamais le palais a été attaqué.  Je me redresse lentement, essayant de reprendre mes esprits après cette attaque violente. Mon regard se pose sur l'assaillant gisant sur le sol, sans vie. Une vision de ma mère me revient en mémoire, un rappel de la responsabilité qui pèse sur mes épaules en tant que future dirigeante de mon royaume. Je secoue la tête pour chasser ces pensées perturbantes.

Il est temps de me ressaisir et de reprendre le contrôle de la situation.

Émeri, vêtu de noir et tenant toujours son arme, me regarde avec inquiétude. Sa présence à mes côtés m'apporte un certain réconfort dans ce moment chaotique. Je lui adresse un léger sourire pour le rassurer, bien que mes émotions soient encore en ébullition à la suite de cette attaque inattendue.

Sans un mot, le prince me fait un signe de la tête. Je comprends rapidement qu'il faut y aller, nous ne sommes plus en sécurité. Je pense tout de même à Loris et à mon père. J'espère qu'ils vont bien. Nous arrivons rapidement dans un hôtel un peu éloigner de la ville où séjourne Émeri.

Le bâtiment est imposant, un hôtel de luxe qui contraste fortement avec la simplicité de ma vie quotidienne au palais. À l'intérieur, le prince nous conduit jusqu'à sa suite, une grande chambre richement décorée.

Le silence qui nous a enveloppé pendant tout le trajet persiste. Je reste près de la porte, mes yeux errant sur les détails opulents de la pièce, mais mon esprit est ailleurs. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mon père et Loris, espérant qu'ils sont en sécurité.

— Qu'est-ce que tu fais ? Tu rentres ou tu comptes dormir sur le palier de la porte ?

Le ton sec et sarcastique d'Émeri me tire de mes pensées. Je le regarde, sentant la fatigue et le stress peser sur moi.

— Je n'ai aucune envie de partager cette chambre avec toi, Émeri. Et je préférerais encore moins que tu partages la mienne, mais j'imagine que je n'ai pas le choix. Dis-je d'une voix tout aussi crue.

Je pénètre donc dans la chambre, gardant une certaine distance entre nous. Je sens une pointe d'irritation m'envahir alors que je m'installe à l'autre bout de la pièce. Je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi nous devons partager cette chambre. Le prince Émeri a-t-il vraiment besoin de suivre à la lettre les instructions de mon père ?

Je soupire, l'épuisement commençant à prendre le dessus sur ma colère. Les événements de la nuit ont été éprouvants, et je suis reconnaissante d'être en sécurité, même si c'est aux côtés d'Émeri. Je retire mes chaussures et m'assois sur le bord du lit, frottant doucement mes tempes.