Chapitre 21 : Départ

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Bonne lecture <3
Chapitre un peu plus long pour me faire pardonner du retard ;)
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Trois jours plus tard.

Trois jours se sont écoulés à une vitesse déconcertante. Entre les réunions cruciales avec le roi et le chef d'escouades, le retour mouvementé de Raven et les dîners d'affaires royaux, le temps a filé sans que je ne m'en rende compte.

Installée à la chaise de mon bureau, je me concentre sur l'application délicate de mon rouge à lèvres, choisissant une teinte légèrement rosée. Mes valises sont prêtes, et Loris, fidèle comme toujours, attend au seuil de ma chambre. Je me lève, enfilant avec grâce une paire d'escarpins noirs. Mon regard, une dernière fois, se fixe dans le miroir.

La robe beige que j'ai choisie, s'arrêtant au-dessus de mes genoux, est un choix pragmatique. J'ai entendu dire qu'à cette période de l'année, Émeraude connaît des températures plutôt chaudes. Chaque geste, chaque détail, est une pièce minutieuse dans le puzzle complexe de ma vie de princesse.

Mes valises sont prêtes, et Loris attend patiemment. La routine, en apparence immuable, masque les pensées plus profondes qui tourbillonnent dans mon esprit. Chaque mouvement est empreint de cette dualité entre la façade soigneusement entretenue et les préoccupations intérieures.

Je me dirige vers la porte, prête à quitter la sécurité de ma chambre luxueuse pour les couloirs du palais. Là, derrière chaque coin, se cachent les intrigues de la cour, les enjeux politiques. Au-delà de cette porte, Émeraude m'attend, avec ses secrets et ses promesses.

Le silence m'accompagne tandis que nous marchons vers la voiture. Les pas résonnent dans les couloirs du palais, chaque enjambée me rapprochant un peu plus de ce voyage à Émeraude. Je ne sais pas combien de temps je devrai rester là-bas, mais cette incertitude pèse sur mes épaules.

Onyx, mon royaume, va me manquer. Les ruelles familières, les salles du palais où j'ai grandi, tout cela devient un souvenir temporaire. Mes amis, les visages familiers, les moments partagés, tous vont me manquer. Un sentiment de nostalgie précoce m'envahit, mais je le chasse rapidement. L'avenir à Émeraude, aussi incertain soit-il, attend.

Mon père est près de la voiture officielle qui me ramène à l'aéroport d'Onyx. Ses yeux, bien que fatigués, portent une expression d'approbation et de confiance. Il ne dit rien, mais il n'a pas besoin de le faire. Les lignes de son visage témoignent de l'expérience de gouverner et de la compréhension des devoirs qui accompagnent le pouvoir.

Il s'approche, et d'un geste doux, il pose une main sur la mienne. C'est un geste bref, mais il transmet une multitude de sentiments — fierté, préoccupation, et peut-être même un soupçon de mélancolie.

- Bon voyage, Maria, me dit-il d'une voix empreinte de gravité.

Je réponds d'un simple hochement de tête, mes propres émotions contenues dans ce geste silencieux. La voiture attend, le chauffeur est prêt à suivre les ordres. Mon père et moi échangeons un dernier regard avant que je ne monte dans la voiture, qui démarre doucement, amorçant le début de ce périple vers Émeraude.

Le voyage vers l'aéroport se déroule dans un silence respectueux. Assise à l'arrière de la voiture officielle, mes pensées sont partagées entre les responsabilités qui m'attendent à Émeraude et les liens que je laisse derrière moi à Onyx.

À l'aéroport, l'agitation habituelle règne. Les protocoles de sécurité, les salutations protocolaires, tout cela devient une danse familière mais néanmoins fastidieuse. Je suis accompagnée par une petite délégation qui veille à ce que tout se déroule sans accroc. Loris, fidèle garde du corps, est là, son expression impassible trahissant toutefois une certaine inquiétude.

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