Chapitre 48 - Numéro Dix

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- Numéro Dix... c'est... c'est... je... au laboratoire, avec tous les enfants, elle... et il y avait ce... cet homme en blanc, l'homme des échecs... Numéro 001, Vecna. Je ne veux pas être comme lui. Numéro 002. Il souffrait, Onze, il disait que c'était une menteuse. Il... il a été électrocuté par... par Papa, les... les chauves-souris...

Il sentit Steve le soutenir ; l'entendant supplier Dustin et Robin à travers les écouteurs qu'il arracha.

- Les gars... Eddie calme-toi. C'était une vision, tu... mais... Il leva les yeux vers Nancy.

- Vecna t'a montré le laboratoire où vivait Onze.

- Non, non, NON ! J'en p... je supp... supporte plus tout ça.

- Eddie, je t'en prie, calme-toi ! Eddie tremblait ; la douleur qui émanait de Max ne parvenait pas à s'échapper de lui ; son anxiété l'étreignant jalousement. Il ne supportait plus le contact pourtant bienveillant que lui offrait Steve.

- Je... je peux pas la libérer.

- Onze n'y est plus. C'est un souvenir, Eddie. Cette fille, on t'en a parlé vite fait, tu t'en rappelles ? Elle est libre maintenant. Tu n'as pas à t'inquiéter pour elle.

- La gosse, la gosse aux super pouvoirs. Eddie se tortillait en se tirant les cheveux ; hystérique.

- Steve, pourquoi Vecna lui montre...

- La douleur. Elle doit partir. Faites-la partir ! Il ressentait le besoin viscéral de détourner cette douleur qui n'était pas la sienne.

- Il se sert de lui, Vecna se sert de lui pour garder un pied dans la ville.

- Ne dis pas de conneries Nancy, tu vois bien que tout ce qu'il fait, c'est le torturer. Eddie, on est là. Nous lâche pas.

- Je suis Numéro 010, du foutu laboratoire ! Je ne veux pas devenir un monstre, je veux que tout ça s'arrête ! Tout ce qu'il retenait ; les doutes ; les révélations ; se qu'il se cachait à lui-même ; tout remontait.

Sous le regard inquiet de ses amis, Eddie saisit brusquement son avant-bras, les ongles s'enfonçant dans sa peau, laissant des marques rouges.

- Arrête ! Eddie, je t'en prie, arrête !

- C'est comme ça que ça fonctionne, non ? Je mérite ça, je mérite la douleur ! 

Je suis un monstre !

- Onze n'est pas un monstre. Tu ne l'es pas non plus, tu es notre ami. Tu sais, Eddie. Je t'ai raconté ce qu'elle avait fait pour Hawkins. Elle a sauvé Mike, elle a sauvé la ville ! Et toi, tu n'as rien d'un monstre !

- Qu'est-ce que tu racontes ? Les seuls numéros qu'on connaît sont Onze et... Vecna. Enfin Henry.

- Numéro Dix , comment ça peut être possible ? Robin intervint d'une voix hésitante.

- Vous êtes sûr qu'il ne délire pas ? Il...

- Il peut pas inventer ça Rob-, il m'a parlé d'une de ses visions, mais rien de ce genre. Eddie, on ne peut pas ignorer ce que tu nous dis. Si tu es vraiment Numéro Dix, du laboratoire, tu...

- On connaît l'existence du laboratoire, on sait ce que le Dr Brenner faisait vivre aux les enfants là-bas...

- Eddie, tu... tu veux dire que tu viens du même laboratoire qu'Onze ? C'est... c'est possible ?

- Whee... Wheeler.

- Les gars, il se vide de son sang.

- Nancy bordel, je sais ! Tu crois que j'essaie de faire quoi là ?!

- Non, regarde ! Elle pointa son visage que ; dans cette position ; Steve ne pouvait voir. Eddie saignait abondamment ; que ce soit des yeux ou du nez.

- Ça doit être la violence des visions. Ça va finir par le tuer.

Steve tourna tristement la tête en direction du lit médicalisé.

- Il a... il a besoin de moi. J'vais pas crever. Chaque mot se noyait dans l'agonie.

Son corps commençait à réagir violemment. Ses mains tremblaient de manière incontrôlable, ses muscles se contractaient et se raidissaient, et il se mit à convulser. Son visage exprimait la douleur et la terreur, mais malgré tout, il essayait de rester conscient.

- Des visions ne peuvent pas le mettre dans un état pareil, j'en ai eu... j'ai, j'ai pas fini comme ça. Vous ne comprenez pas, il est un enfant du laboratoire.

Le couinement des genoux glissant sur le sol en linoléum résonna dans la pièce.

- Eddie ! Les gars, arrêtez d'entrer dans son jeu, ce n'est pas comme ça qu'il ira mieux, tout ça... c'est à cause de.. de nous, du Hellfire.

- Gareth, non, tu... Gareth accroupit devant Eddie ; l'empoigna.

Merde, merde. Il sait pas. Steve se tourna vers les autres.

Gareth, non, ce n'est pas de l'hystérie recule-toi. Ne te mêle pas de ça. Robin !

Robin s'était éloignée ; ne parvenant plus à supporter la situation. C'était de sa faute. Lorsqu'elle suspectait Eddie de vouloir venir ici ; Gareth avait insisté pour les accompagner.

- Je veux dire, tu ne peux pas prendre ça au sérieux. Eddie, il faut que tu te calmes. Tout ce dont tu parles, depuis que tu es revenu, c'est... Eddie, le regard empli de supplications, se perdit dans les yeux de Gareth. Steve releva la tête.

- Steve, on ne peut pas lui expliquer maintenant, c'est trop...

- Gareth.

Les tremblements de son corps commencèrent à s'atténuer, et l'expression de terreur sur son visage s'apaisa peu à peu.

- Laisse-le faire, ça le calme.

- C'est pas une bonne idée.

Gareth, surpris par cette évolution, posa une main réconfortante sur l'épaule d'Eddie.

- C'est ça, Eddie. Tout ira bien à présent, je te le promets. Mais tu dois te calmer, mon pote. Tout ça, c'est... c'est dans ta tête. Ce ne sont que des visions. Ça va passer, d'accord ?

- Eddie, on sait que c'est dur à croire, mais si tu es vraiment Numéro Dix, il faut qu'on t'aide à comprendre et à gérer...

- J'ai aucun pouvoir.

- Détrompe-toi.

- Dustin, Steve arrêtez !

- Robin, éloigne Gareth de lui.

Eddie Munson/Kastheory - Pétales closesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant