Chapitre 49

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Je me retirait de sa gorge doucement. Et me decolla de lui. Maintenant calmé et repu, mais avec de nouvelles questions en tête. Qui était-il vraiment ? Cette curiosité le concernant allait me hanter.

- Merci Max, cédai-je enfin bien reconnaissant d'avoir les idées clairs et l'estomac calmer à présent.

- Avec plaisir, retorqua notre nouvel ami alors que son papillon virevoltait déjà autour des marques que j'avais laisser dans son cou et qu'il baillait comme un enfant.

La nuit était tombée depuis longtemps, et le vent décida de se calmer enfin un peu. Pendant que Imory et Max roupillaient comme deux marmottes, je montais la garde toute la nuit. Ce ne fût qu'au petit matin que la pluie a son tour s'arrêta.

Je décidais de les réveiller en ouvrant les fenêtres, une à une. La lumière du soleil nous éclairait comme si le déluge de la veille n'avait jamais eu lieu.

- Allez debout ! On as assez pris de retards comme ça, envoyai-je en les secouants doucement.

Les deux larves mirent plus de 15 minutes à se réveiller totalement et à être prêt à reprendre la route. Avec ce soleil et cette température tropicale parfaite, la journée s'annoncait bonne ! Du moins... J'aimais le voir comme ça. Avec un peu de chance.

La traversée dans cette forêt / jungle se passa dans le calme, le chemin était un peu sinueux mais facilement praticable. Imory menait le groupe, je la précédait et le vagabond était derrière moi.

- Oh mon dieu ! Cria La princesse alors qu'elle avait les cheveux enmêlées dans une énorme toile d'araignée.

Quand je dit énorme, le mot était faible. La toile dans laquelle Imory était allée se foutre n'était que le début d'une toile encore plus grande et immense qui recouvrait à présent la végétation qui nous entourait au fur et mesure que nous marchions.

- Arrêtez-vous, appela-t-elle en nettoyant ses cheveux. J'ai horreur de cet endroit.

- On est où ?

- On approche des ponts de toiles. Il y aura 3 possibilités de parcours. Le plus rapide serait de prendre le troisième qui nous guidera vers le lac. À partir de là, nous pourrons dire que les mandragores sont à portée de mains.

Des ponts de toile ? Hum...

- J'aime bien les araignées moi, confia Max en s'arrêtant brièvement pour contempler une petite araignée sur sa toile.

- Et tu te retrouve avec un papillon... Ironisai-je.

Il quitta sa contemplation visiblement surpris par mon intervention.

- Et bien oui... J'imagine, céda-t-il en souriant et en reprenant son chemin.

Il me devança pour finir derrière Imory et se retourna vers moi tout content.

- Toute les formes de vie méritent d'être respectées, ajouta-t-il en caressant la petite tête de son insecte sur son épaule.

Puis, il reprit la marche et rejoignit la princesse quelque pas devant nous.
Je restait là, pas vraiment convaincu de sa façon hippie de voir la vie, mais... Ces mots venait de resonner drôlement en moi. Ça ressemblait à quelque chose que Kyla aurait pu balancer. Plus je passais du temps avec lui, plus le mystère autour de lui s'épaississait.

Je repris mon chemin, perdu dans mes pensées. Max décida de remettre son animal de compagnie dans son bocale en verre lorsque les toiles d'araignées devenaient de plus imposante et gênante.

La harpie nous conduit jusqu'au bord d'une grande fallaise qui surplomblait un autre morceau de cette dense forêt. Là, suspendu dans le vide et accroché par une multitude de file de toile, trois énormes ponts qui rejoignait des directions totalement différentes, ils étaient d'une blancheur incroyable et vraiment très en hauteur en comparaison du vide sans fond qui semblait s'étendre en dessous. Une brume épaisse nous empêchait de voir plus loin que le début des chemins qui s'offrait à nous.

Sol Lucet Omnibus : Part II - LazarreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant