New York
ADRIENMes bras appuyés contre la rambarde en verre, en hauteur, je regarde la querelle entre "mes amis" et ce groupe de jeunes femmes. Et je reconnais d'ici cette tête blonde avec son manteau en fourrure, si étrange à porter sans en avoir honte.
Un goût d'amertume traverse ma gorge quand je consacre toute mon attention sur elle, et qu'elle s'avance pour griffonner sur la chemise de Karl. Au fond, ça me fait rire, elle ne manque pas de cran.
Personne ne m'a jamais tenu tête de cette façon. Ni à moi, ni mon groupe.
Elle m'énerve, car elle est violente et crue dans ses mots et gestes. Contraire à ma philosophie. Elle est, selon moi, juste une bête enragée qui a besoin de se défouler sur le premier homme qu'elle voit.
Le type de femme à haïr les hommes, car seul un, lui a fait du mal. Celle qui généralise et nous met dans le même panier. Mais je ne suis personne d'autre que moi, chaque individu agit selon sa rationalité. La mienne n'est pas de faire souffrir les femmes, simplement de faire entendre que ce n'est pas selon leur philosophie que nous devons nous adapter.
Le monde est bâti d'une façon, et il en est ainsi.
Elle lève la tête et croise mon regard. Oh que oui, je sens sa haine profonde, et j'espère qu'elle sent aussi fortement la mienne. Cette jeune femme est irritable.
Je sens une main élégante entourée mon bras et me propulser vers l'arrière, perdant mon objectif de vue.
Je me laisse diriger par la silhouette de cette femme aux cheveux longs et blonds, habillée d'une tenue en tweed. Comme Nicole. Car elles font tout comme Nicole.Son prénom m'est complètement inconnu, et elle doit connaître le mien de rumeurs. Nous avons échangé de simples regards, il y a une heure pour comprendre où nous voulions en venir.
Il est ainsi avec toutes celles qui viennent à me plaire. Je sais que les étudiantes s'en vantent, et en sortent rougissantes, c'est le jeu.
Quand elle se détourne, je referme la porte de la pièce avec ma chaussure, et laisse ses lèvres se bousculer contre les miennes avec impulsivité et maladresse.
Mes grandes mains s'accrochent à ses vêtements alors qu'elle accroche mes cheveux. Ses ongles griffent mon cou, avant de reprendre la racine de mes cheveux.
Je me mets entre ses cuisses avant de la hisser sur la table. Le baiser devient tellement torride, que nos souffles sont presque inexistants.
Mes yeux se plissent quand j'entends une porte s'ouvrir. Cette odeur, je l'ai déjà senti. Sans même me retourner pour vérifier, au-dessus de la poitrine haletante de la blonde, je tourne mon visage au-dessus de mon épaule :
– C'est quoi ton problème Smith ?
Je crache en reprenant peu à peu mon souffle, les lèvres sûrement gonflées.
– T'es un connard.
Tu n'es pas la première à me le dire.
Je me détache de la jeune femme, sans lui adresser un regard, je lui tourne le dos, remettant mon col de ma chemise correctement et ma veste de manière à ce qu'elle soit cintrée.
Passant un coup dans mes cheveux en bataille, je redresse mes yeux sur la petite femme aux yeux bleus qui me fixe avec un dégoût si intense.
Et dire qu'elle a réussi à me donner un coup dans... bref.
– Effectivement, tu avais raison, j'ai eu usage des 100$ que tu m'as balancé à la gueule.
– Visage. Soit plus classe quand tu t'adresses à moi, je vaux mieux qu'un langage de rue.
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H*te Club
RomanceLily Smith a toujours été la jeune fille à défendre les injustices et élever la voix. L'idée de son club pour dénoncer le patriarcat de la société et de son université, va rapidement se faire des ennemis. Surtout un. Adrien Hopkins, le plus populair...