✩ CHAPTER TWENTY NINE ✩

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LILY

Devant la glace, dans la salle de bain en désordre, je dépose ma brosse à dents dans ma trousse débordante. Je fouille dans la valise à Violette et fini par trouver sa paire de lunettes que j'aime tant.

Les lunettes sur le nez, je coiffe mes cheveux d'un chignon mal fait. Les mains dans mon sweat gris, puis dans mon jogging, je sors de là en shootant dans les vêtements qui traînent maladroitement sur le carrelage froid. Je hais, les lendemains de soirées.

C'est lourdement, reniflant maladroitement, que je descends les escaliers en verre. Je ne sais même pas l'heure qu'il est, mais je suis persuadée que les filles sont déjà debout. Quand Violette n'était pas à côté de moi à mon réveil, j'ai eu deux théories. Un : elle m'a lâché pour s'aventurer dans une autre chambre. Deux : Elle est déjà prête pour son sport quotidien.

Plissant les yeux à cause des rayons du soleil qui se reflètent sur la piscine, je constate que tout est si bien aéré. De la musique résonne en fond. J'aperçois Lara passer la serpillière, Lana remettre en place les meubles, Violette retirer des verres des bibliothèques.

– Ah, Lily ! Apparaît soudainement Adonis.

Écrasant sa cigarette sur un cendrier, elle souffle une dernière fois avant de rentrer et de foncer sur moi. C'est à peine un pied sur le sol, qu'elle me prend le bras et me dirige vers l'entrée.

– On va chercher le petit-déjeuner ! Hèle-t-elle aux filles.

Tournant ma tête au-dessus de mon épaule, sans comprendre, je constate les filles totalement abasourdies et révoltées.

– Adonis, tu ne nous as pas aidées depuis ce matin ! Et maintenant t'embarque Lily pour éviter les tâches ménagères ?! S'agace Lana.

– Laissez tout alors, on s'en chargera après.

Alors qu'elle ouvre la grande et lourde porte sans culpabilité, j'entends Lara marmonner en fond : "Elle sait très bien qu'on ne va rien laisser."

Je me laisse traîner, désorientée, mais je ralentis avant de passer le portail.

– Laisse-moi mettre des chaussures au moins, Ado'. Pourquoi es-tu si pressée ? Je me plains, une main au-dessus de mes lunettes.

– C'est urgent, je dois te parler. Et puis on est à Los Angeles. Les crocs léopards ça passe.

Elle accélère tandis que je marche à reculons, Adonis me tenant par le bras. Je ne dis pas que c'est injuste (un peu quand même) car elle est si bien apprêtée avec son haut en dentelle noire et sa jupe qui va avec. Sans parler de son maquillage réussi à la perfection. De mon côté, on peut voir à des milliers de kilomètres que ma tête vient de sortir de la couette.

– Et de quoi doit-on discuter au juste ?

Elle ralentit, jetant un œil à la propriété à deux pas de nous.

– On ferait mieux de parler plus loin. Profitons du quartier vide, c'était ton rêve de venir à Los Angeles ! Profite, c'est ton anniversaire.

D'un sourire, elle s'approche de moi et pose ses lèvres pleines de gloss sur ma joue droite. Avant de déposer son bras sur mon épaule et de mettre sa tête sur la mienne.

H*te Club Où les histoires vivent. Découvrez maintenant