✩ CHAPTER SEVENTEEN ✩

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New York
LILY

La neige perle mes cheveux blonds, le vent glacial assèche mes cheveux et m'empêche d'avancer le pas, mais ma main contre mon écharpe et mes bottes ancrées dans la neige soutiennent mon poids.

Proche du hangar, où les filles m'attendent, je tiens entre ma côte et mon bras le colis dont Andreas nous a fait part de son arrivée dans le point relais proche de l'Université. Il paraît que c'est un cadeau dont il a fait part à Adonis pour nous faire une énième surprise. Il fait déjà beaucoup et il parvient tout de même à élargir sa générosité, sans arrêt. J'aimerais devenir un être aussi bon que le père de Violette.

Soudainement, je me sens observée alors je m'arrête au beau milieu de la route, où de nombreux taxis jaunes attendent que le feu passe au vert. Je regarde autour de moi, mais ne vois personne que je pourrais connaître sauf quelques touristes et des personnes en tenue de travail.

Je réalise que le bonhomme passe au rouge alors je cours difficilement, évitant de glisser. Devant la porte en fer, je m'abaisse et encercle la poignée de mes mitaines blanches et redresse de toutes mes forces cette lourde porte. A peine ouverte au-dessus de ma taille, je passe dessous et la laisse tomber dans un fracas assourdissant.

Sorry not Sorry de Demi Lovato, résonne dans les enceintes d'Adonis qui est justement en train d'agiter son pinceau au rythme de la musique, perchée sur l'échelle. Il a beau faire un temps glacial, ça ne l'atteint pas. Elle a un débardeur rouge sûrement juste au-dessus de son nombril, une salopette si grande qu'on aperçoit un bout de dentelle à la couleur de son haut.

— Ah la voilà, m'interpelle une voix à la fois inconnu, mais que j'ai déjà pu entendre.

Violette dos à moi, se tourne et m'aperçoit, le visage confus. En face d'elle, la fille à la tenue digne de Blair Wardolf, la contourne et me sourit.

— Juin ? Je lui demande hésitante.

Dans mes souvenirs, je l'avais bousculé et elle m'avait complimenté. Chose qui arrive très rarement, c'est pour cela que son prénom m'a marqué.

— Donc tu confirmes la connaître ? Violette croise ses bras, tapant sa bottine contre le sol en béton.

— Je l'ai déjà dit, nous nous sommes croisés très rapidement alors que Lily courait dans les escaliers. Enfin, maintenant, que tu es là, j'aimerais t'adresser quelques mots.

Je ne sais pas si sa façon de se comporter ou sa taille qui m'impressionne, mais sa présence est imposante. Je regarde derrière elle, aperçois Lara, avec son casque, déroulé la moquette et bizarrement, aucune présence de Lana dans les alentours de ce vaste hangar.

— Pas de soucis, je lui réponds en passant le carton à Violette qui tire une sale tête de mécontentement.

Violette a toujours été très possessive avec ses amies et il est vrai que sa réaction m'étonne très peu. Au fond, je sais juste que c'est un moyen de prendre soin de nous... d'être une figure maternelle qu'elle n'a jamais reçue dans son enfance.

Juin me prend dans un vaste coin, dépose ses mains sur mes épaules sur lesquelles je jette un œil perplexe avant de lui sourire de façon crispée.

— Lily.

Je regarde de gauche à droite, tirant un visage vraiment confus. Juin à une manière assez spéciale de communiquer, basculant entre la douceur et l'arrogance. Son aura respire Nicole, mais je suis persuadée qu'elle ne la supporte pas. Une intuition.

— Tout ça, regarde-t-elle la pièce, émerveillée avant de fouiller dans son sac et d'en sortir le flyer du club. C'est du pur génie. Sérieusement, c'est génial.

H*te Club Où les histoires vivent. Découvrez maintenant