✩ CHAPTER TWELVE ✩

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Hamptons
LILY

Lorsque je suis rentrée dans la voiture de police, sous des acclamations et sifflements, j'ai vu Lune. Je ne sais même pas pourquoi je continue de l'appeler par son prénom, car son regard et sa personne m'est totalement inconnu en réalité.

J'ai été une nouvelle fois trop bête de croire que j'avais encore une famille. Cette femme est juste un putain de serpent venimeux, vibrant par sa méchanceté et non pas par son cœur. Elle mérite mieux le nom Smith que moi.

Alors que je m'installe, escortée par un policier fort désagréable, elle continue de me sourire, guettant avec longueur mes pupilles.

— Oui, c'est bien elle.

Sa phrase résonne encore et encore. J'ai senti mon cœur s'emporter, et tout mon corps avec, tant je n'en revenais pas.

Elle m'a dénoncé.

— Tu n'as pas fait ça, avais-je chuchoté, afin que le moustachu à côté de moi ne m'entende pas.

— Quoi donc ?

Sur ce, elle est partie, sans un regard de plus, déposant avec grâce ses talons et balayant ses cheveux blonds similaire aux miens avant de refermer la porte avec hargne.

Me voilà, au milieu d'une pièce épurée et maussade, assise sur une chaise. Que dis-je. Attachée à une chaise, n'entendant rien d'autre que mon souffle irrégulier tant je suis en colère.

Devant moi, une table, avec une chaise vide. Je sais que je suis observée à travers cette vitre qui ne me renvoie qu'un autre visage. Emily.

Une cuisse sur une autre, je balance mon escarpin d'avant en arrière, perdant patience.

De ma seule main libre, je détache mon voile de mariée et le balance à côté de moi, engendrant un mouvement de l'autre côté de la pièce. En peu de secondes, un policier, une main sur son arme attachée à sa ceinture, entre et claque la porte.

Ma tête à mal, par la fatigue et l'alcool, alors s'ils pouvaient tous cesser de faire autant de bruit !

Il racle la chaise contre le bitume froid, s'installe lourdement, dépose un coude sur la table et sort un calepin.

Lily Smith.

Il remonte ses yeux noirs vers moi, frottant sa moustache épaisse.

Je tiens son regard, sans émotions. Pourquoi se sent-il obligé de répéter mon prénom et nom, alors que cette garce lui a confirmé mon identité.

— Dites, ça fait une heure que je vous attends, vous pourriez vous excuser.

Soudainement, il recule son visage, surpris par mon intervention avant d'émettre un ricanement amer.

— Vous êtes bien la fille de Jonathan Smith, tape-t-il son stylo contre la table perdant toute forme de calme quand il énumère mon père.

Quel est le rapport avec mon père. Je ne comprends pas pourquoi son nom dépasse ses lèvres, je n'ai rien avoir ce type. Je n'aime pas entendre son prénom.

— Qu'est-ce que je fais ici ? Dis-je d'un ton tranchant, commençant à me sentir mal à l'aise.

Il marque un temps d'arrêt, avant de se mettre contre sa chaise puis il croise ses bras, froissant le tissu de son uniforme.

— Vous n'êtes pas en train de me faire croire que vous ne savez pas, mademoiselle Smith.

— Si c'est parce que j'étais à cette fête, sachez que j'ai été invité par un Robinson, j'étais tout à fait dans mes droits.

H*te Club Où les histoires vivent. Découvrez maintenant