H*te Club

✩ CHAPTER FIFTEEN ✩

New York,
Lily

Une boisson chaude entre les mains, mon sourire se fait grand et enjoué lorsque devant mes yeux, la neige sublime la ville. Les buildings sont couverts par le brouillard glacé, de nombreuses personnes admirent le ciel et la rue désormais recouverte de blanc.

Des couches de neige se font écraser par les chaussures, mais sont de suite réparée par les flocons atterrissant avec délicatesse.

Devant la porte du café, je suis calé contre le cadre, et j'admire encore et encore. L'hiver est ma saison préférée et elle approche à grands pas. Je ne pourrais jamais quitter New York en cette période, c'est le rêve. Un rêve où tout le monde devrait y avoir accès.

C'est fou à quel point un environnement naturel peut vous rendre heureux. La neige répare tous mes maux.

D'autant que ma fourrure blanche est la plus fournie, la plus réconfortante et agréable. Mon cache-oreilles à la même matière, masque les bruits dérangeants de la rue. J'entends tellement rien avec, que je n'ai pas vu Lana arriver.

Mes yeux s'écarquillent quand je remarque la marque autour de son œil droit.

— Pose pas de question, je me suis emportée à la boxe contre mon frère.

Je tente de savoir si elle me ment, mais la connaissant, elle n'est pas en train de le faire. Son frère est un peu plus jeune, nerveux autant que sa sœur et il est souvent cause de sa mauvaise humeur.

La grande brune me regarde de ses yeux naturellement turquoise, mais avec la neige ça les rends plus féeriques que d'habitudes. Pour une fois, elle est vêtue de blanc, elle a aussi sorti sa chapka et sa fourrure blanche. Comme quoi, l'hiver ça met tout le monde d'accord.

— Alors ? Prend-elle mon bras. On y va ?

J'engage le pas, nous sommes en plein Broadway le jour, moins impressionnant que la nuit certes, mais ça reste un endroit qui fait pétiller mes iris à chaque fois que nous y passons. Je crois, que ce que j'aime le plus, c'est de voir des personnes du monde entier s'émerveiller dans cette avenue mythique.

Et même si je n'ai pas beaucoup de compliments à faire à mon géniteur, je peux au moins le remercier de m'avoir laissé grandir à New York. Seule, oui, mais au moins, j'ai pu rencontrer les femmes qui me sont vitales.

Lana me raconte ses idées d'activités pour le Hate Club tandis que je pioche quelques flocons entre mes doigts.

— Je te l'ai jamais dit, Lily, mais...

Je tique, redresse légèrement la tête, attendant qu'elle poursuive sa phrase.

— Tu es une personne, qui mérite sincèrement d'être heureuse dans sa vie. Tout le monde le mérite, évidemment, mais ça devrait être à ton tour.

— Pourquoi cette soudaine déclaration, madame cœur de fer ?

Elle ébouriffe un peu mes cheveux avant de lever les yeux au ciel.

— Parce que je sais que tu me caches quelque chose, Lily Smith. Et je sais que tu finiras par l'avouer.

FLASHBACK :

Deux jours avant, Centre pénitentiaire de Rikers Island.

« Mon arrivée dans ce parloir ne me ramène que de mauvais souvenirs. Le nombre de fois où, dès jeune, j'ai dû voir mon père vêtu d'orange, derrière cette vitre.

Des mots qu'aucun enfant aurait voulu entendre de la part de ses parents. J'avais encore ma peluche entre les mains, qu'il me parlait de la revente de produits illégaux. Sans une lueur d'amour, de mots rassurants ou un remerciement. J'étais l'objet de son trafic. Et je le suis toujours.