✩ CHAPTER THIRTY✩

3.7K 335 322
                                    

VIOLETTE

Je ferme les derniers cartons de ma chambre, sous les regards attristés de mes sœurs assises sur mon lit. Depuis que nous sommes rentrées de Los Angeles avec les filles, je n'ai pas pu passer un seul moment avec les jumelles infernales.

– Arrêtez, je retiens mes larmes. On est à quelques arrêts de métro. Je reviendrais souvent.

Laya, en boule dans le coin de mon lit, retient son mouchoir, sans pour autant oser me regarder dans les yeux. Maya, elle, joue avec ses bijoux, une moue qui se veut compatissante.

– Tu n'as pas intérêt à nous appeler tous les soirs, car on te manque, tente-t-elle de détendre l'atmosphère.

– J'aurais mieux à faire que de m'intéresser à des adolescentes insolentes, je lève les yeux au ciel.

Maya m'envoie un oreiller sur le visage, sous un rire si propre à elle. Pour autant, Laya ne compatit pas quand elle part, ayant pour volonté de se faire entendre en tapant du pied et claquant la porte. J'invite ma sœur à la rejoindre quand je m'occupe d'un carton délaissé sous ma commode.

Tout d'abord, je ne comprends pas ce que c'est, avant de virer à une toute expression. Mon pouls s'accélère quand j'ouvre la boite, encore parsemée de son parfum.

J'avale difficilement, quand je vois les photos d'Adam et moi, il y a trois ans, si amoureux. Sur l'image. Et je ne peux m'empêcher d'éclater en sanglots.


FLASHBACK :

Trois ans plus tôt, Hamptons.

" Après un dîner fort désagréable avec la famille d'Adam, nous prenons du temps à partir à cause des aux revoirs interminables. J'ai beau lui avoir fait une dizaine de signaux sur mon inconfort, il a joué la carte de l'ignorant.

Lui tirant le bras, alors qu'il discute sans s'arrêter avec son frère et sa cousine, il me lance un regard noir.

– On doit y aller... ma fiancée semble ne pas contrôler sa libido, plaisante-t-il, faisant éclater de rire sa famille.

Il m'a ridiculisé, une nouvelle fois. Personne ne m'apprécie ici, et pourtant, je suis forcée de venir à chaque grand repas.

Dans la voiture, l'ambiance est difficilement supportable. Je ne me sens pas à l'aise dans cette robe, ni dans ce véhicule, ni près de lui. J'aimerais sincèrement pouvoir descendre, mais désormais, étant sur l'autoroute, c'est impossible.

Je n'ose pas regarder Adam, furieux. C'est inconscient, mais j'appréhende tellement ses réactions pourtant... il m'aime. Il m'a promis qu'il allait faire des efforts, je veux le croire. En-tout-cas, je m'y force.

– Tu comptes la fermer le long du trajet ? Crache-t-il, serrant ses mains sur le volant. Tu m'as encore mis la honte, putain !

Aucune réponse ne parvient à sortir de mes lèvres. Je n'aime pas beaucoup quand il frotte sa barbe de trois jours avec tant de vivacité. Ce n'est jamais bon signe.

– Je te parle.

Je sursaute, retenant de toutes mes forces mes lèvres pour ne pas pleurer. Mais il est trop tard, les larmes vaguent déjà tant sur mes joues glacées.

– Putain... tu peux arrêter de tout le temps chialer ! Je te pose une simple question et tu fais ta comédie comme d'habitude ! Tape-t-il contre le siège, les dents serrées. Je t'ai dit de te coiffer d'ailleurs, ça fait négliger comme ça.

Dans un élan habituel, je cale mes boucles derrière mes oreilles, plongeant toute mon attention sur la route qui défile.

– Tu m'as encore trompé, je susurre.

H*te Club Où les histoires vivent. Découvrez maintenant