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LEYAAlors que je m'aventurai à travers les longs et interminables couloirs du palais, j'essayai d'imaginer le nombre de pièces qu'il contenait en apercevant toutes les portes aux ornements dorés se dresser de part et d'autres.
Une centaine sans doute.
Voir le double, cela ne m'étonnerait pas.
J'étais complètement épuisée après cette longue matinée de dur labeur. Avec les autres servantes, nous avions passé des heures incalculables à aménager la grande salle de réception qui commençait enfin à ressembler à quelque chose d'accueillant.
Très bientôt, la décoration rendra l'atmosphère de la pièce plus plaisante et chaleureuse. Nasira nous avait communiqué que le prince Assad tenait à ce qu'il y ait une ambiance sophistiquée tout en restant dans le traditionnel du Moyen-Orient. Quelque chose à l'image du royaume pour faire plaisir au sultan et à la sultane qui seront attendus dans la joie et la bonne humeur.
Pour être honnête, je n'en avais que faire de ces festivités. Je souhaitai simplement quitter au plus vite ce lieu et retrouver mes sœurs malgré le fait que j'eus déjà pris goût à toute cette opulence. Mais je tentai de me rassurer en me disant que nous aurions également cette vie, après avoir dérobé leur fortune, nous goûterons enfin au véritable bonheur.
— Je peux savoir où est-ce que tu vas comme ça ?!
Des soubresauts se déclenchèrent au fin fond de mes tripes à l'entente de cette voix aiguë. Je me retournai sans plus attendre et déglutis en croisant les iris de Nasira reflétant toute sa fureur.
— Je... je cherche ma chambre, bafouillai-je en essayant de ne pas me montrer déstabilisée par sa présence inattendue.
— Tu n'iras pas dans ta chambre. Retourne travailler !
— Mon travail est déjà fait.
— Non puisqu'on est venu me rapporter que tu passais ton temps à bavarder avec le prince Miran à la place de faire ce que je t'ai demandé, rétorquait-elle d'un ton tranchant.
Mes yeux s'écarquillèrent immédiatement à l'entente de ses propos alors qu'elle me sondait d'un air inquisiteur, les traits de son visage toujours aussi durcis par la colère.
— Pardon ? Lançai-je d'un air ahuri. Je n'ai que très brièvement discuté avec le prince Miran, sinon j'ai déjà fa-
— Ne cherche pas d'excuses ma jolie. C'est ton premier jour ici et tu commences déjà à te faire remarquer ?
— Écoute, j'ai noté ce dont il manquait pour combler la salle vide et j'ai apporté de mon aide pour l'aménager. J'ai donc fais tous ce qu'il fallait.
— Je me fiche de ce que tu as fais. Le problème est que tu as discuté avec le prince Miran alors que tu n'en avais pas le droit.
Je lâchai un soupir d'agacement avant de la foudroyer du regard. J'usai d'une force remarquable pour canaliser ma colère sur le point de s'extérioriser. Je devais à tout prix rester conciliante malgré son désagréable comportement envers moi pour des raisons que j'ignorai.
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Prisonnière de ton Coeur
Historical FictionSa mission ; dérober la fortune royale et quitter le royaume d'Irasla pour offrir à ses deux sœurs cadettes la vie qu'elle n'avait jamais eu. Mais dès lors qu'elle s'infiltrera au sein du Palais Royal, son plan se retrouvera à l'échec lorsqu'elle s...