Prisonnière de ton Coeur

Chapitre 31 : Premiers obstacles

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LEYA

— Donc si je comprends bien, vous n'avez plus eu aucunes nouvelles de votre mère depuis un an ? Depuis la rafle qui avait éclaté ? Me questionna le prince d'un air intrigué alors que nous avancions tous deux côtes à côtes aux dos de nos montures.

— Oui... et je n'ai rien pu faire pour la sauver. J'ignore qui sont les responsables et Dieu seul sait si elle est encore en vie, lui expliquai-je en sentant la tristesse m'envahir alors qu'il me fixait d'un air attentif. Sauriez-vous qui étaient les auteurs de ce massacre par hasard ? Ils ont capturés des centaines de femmes et d'hommes, nous ne savons toujours pas pour quelle raison...

— Je l'ignore, soufflait-il en détournant ses yeux de moi pour porter son regard au loin.

— Votre père nous a promis de-

— Je le sais. Il a promis au peuple de retrouver les auteurs de cette rafle ainsi que les villageois capturés.

— Et ça n'a rien donné. En un an ! Qu'a-t-il fait ? Lui demandai-je d'un air réprobateur.

— Nul besoin de passer votre colère sur moi-

— Je ne suis pas en co-

— Mon père a fait son maximum. Nous avions envoyés nos soldats pour mener l'enquête, mais ce fut sans succès.

— De toute façon, je me suis jurée de la retrouver une fois que j'aurai retrouvé ma liberté. Puis, nous quitterons le royaume une fois que nous serons toutes réunies avec mes sœurs, lançai-je finalement.

Nous traversâmes une prairie dont l'agréable odeur d'herbe fraîche flottait dans l'air. Les marguerites rayonnaient sous le charme du soleil alors que la douce brise faisait danser les arbres. Je fermai les yeux pour profiter un court instant de cette atmosphère si paisible et de l'air frais qui emplissait mes poumons.

Cela faisait près de deux heures que nous venions de quitter le désert. Chacun de nos pas nous menaient un peu plus vers le territoire ennemi. Je redoutais énormément ce moment fatidique où nous devrons agir pour voler les plans du prototype menaçant de détruire tout notre royaume. Avec pour coéquipier, le prince Assad dont j'avais décidé de m'allier en mettant de côté l'animosité que j'éprouvais pour lui le temps de ce voyage.

Et en qui je ne faisais absolument pas confiance.

— Et donc, vous aviez prévu depuis longtemps de venir voler dans ma propre demeure afin de quitter le royaume ? M'interrogea subitement l'héritier alors que j'ouvris brusquement les yeux.

Je pivotai ma tête vers lui. Il me dévisageait longuement, les sourcils froncés, en attendant une réponse de ma part. Je soupirai alors avant de me décider à lui confier le fond de ma pensée sans trop réfléchir :

— Tous ce que j'ai fais dans ma vie, c'était pour survivre uniquement, dans mon propre intérêt et celle de ma famille. Je dois voler pour manger, m'enfuir pour ne pas être tuée, savoir me défendre pour protéger mes sœurs et manipuler les gens pour obtenir ce que je veux. Voilà à quoi se résume mon existence. Je ne suis pas si mauvaise que vous ne le prétendez.