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LEYANous arrivâmes enfin dans la seconde salle de soins où le garde restait inerte sur son lit. Mirella accouru vers lui en lui tenant fermement la main. Elle continuait de sangloter tout en lui parlant afin d'obtenir une quelconque réponse de sa part, un moindre signe de vie pouvant raviver tout espoir en elle de le voir survivre.
Quant à moi, je m'approchai lentement de l'homme en constatant la quantité impressionnante de son sang à travers son armure en maille et au niveau de son abdomen. Il ne réagissait quasiment pas si ce n'était qu'il resserrait faiblement la poigne de Mirella quand elle lui demandait.
— Restez avec moi je vous en prie ! Lançait la servante d'un air désemparé en lui caressant ses cheveux bruns ébouriffés.
Son visage étant découvert, il gardait les paupières closes. Son arcade sourcilière était enflée et ensanglantée. Un gros hématome était présent sur le haut de son front à droite, me laissant imaginer qu'il devait avoir reçu un coup suffisamment fort pour qu'il se retrouve à moitié inconscient. Je me mis de suite près de lui pour tenter de voir si il respirait toujours.
— Il respire, déclarai-je d'une voix à peine audible à l'attention de Mirella pour la rassurer en observant son ventre se soulever lentement de manière régulière lorsqu'il inspirait.
Cette dernière lâchait un soupir de soulagement avant de prononcer à l'attention de la sentinelle :
— On est prêt de vous. Ne vous en faites pas, quelqu'un va venir vous soigner.
En voyant l'état de la jeune femme, j'étais prête à parier que la mort du garde serait insurmontable pour elle et qu'elle ne parviendrait pas à s'en remettre. Elle était depuis toujours folle amoureuse de lui et n'avait jamais osé lui adresser la parole par peur de se faire rejeter.
Elle regrettera fortement de ne pas l'avoir fait si il venait à partir. À en voir son teint pâle et la perte importante de son sang, j'avais bien peur que le pire cauchemar de la servante était sur le point de se produire.
— Ça fait combien de temps qu'il est ici ? Demandai-je curieusement en fronçant les sourcils.
— Moins d'une heure. Les soldats royaux l'ont escortés ici.
— Aucun guérisseur n'est venu ?
— Ils en cherchent partout parce qu'ils sont très peu. Ils veulent soigner en priorité les villageois qui ont été les plus touchés, m'expliquait-elle en laissant la crainte animer les traits de son visage. J'ai peur pour lui Leya, je ne m'en remettrai pas si il venait à mourir.
Je comptais lui apporter une réponse pour la rassurer mais mon regard trouva au niveau de la ceinture du garde son trousseau de clé. Les paroles du prince Assad ordonnant à Rehane de bien conserver ses clés et de se méfier de Lucrezia quelques semaines plus tôt me vinrent en tête.
« La fille de Vladimir, Lucrezia, je ne lui fais aucunement confiance et tu dois te méfier d'elle. Elle ne doit pas s'aventurer dans ces couloirs car tu sais ce qui s'y cache. Conserve bien tes clés, garde les bien à l'œil. Est-ce clair ? »
Le détenteur de la clé des coffres-forts était près de moi.
Et ses clés étaient juste sous mes yeux.
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Prisonnière de ton Coeur
Ficción históricaSa mission ; dérober la fortune royale et quitter le royaume d'Irasla pour offrir à ses deux sœurs cadettes la vie qu'elle n'avait jamais eu. Mais dès lors qu'elle s'infiltrera au sein du Palais Royal, son plan se retrouvera à l'échec lorsqu'elle s...