CHAPITRE 8 : L'espoir

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LEYA

Ce matin-là, le réveil fut particulièrement difficile car j'étais encore une fois de corvée la veille. Nasira m'avait chargé de nettoyer tout le linge dans les cuviers, un énorme supplice pour mes bras qui devaient sans cesse exécuter des mouvements vifs et énergiques.

Malgré le fait d'avoir un lit confortable, de me nourrir à ma guise ou de subvenir à tout mes autres besoins, je sentais mon corps continuellement en manque d'énergie. La gouvernante me donnait une charge de travail immense comparé aux autres qui pouvaient avoir une pause et profiter un peu.

Une semaine venait d'autant plus de s'écouler depuis les festivités en l'honneur du retour du sultan. Ma discussion avec Caleb ne quittait pas mon esprit, mes préoccupations également. Je repensai constamment à cette probable attaque qui pourrait avoir lieu, augmentant mon angoisse et me poussant à faire mon possible pour rapidement quitter le royaume et mettre ma famille en sécurité.

Après quelques instants à cogiter, je sortis avec détermination de mon lit, sentant la fatigue m'envahir rapidement après avoir quitté la chaleur réconfortante des draps. Je pris place sur le bord en voyant un beau soleil éclairer la pièce, filtrant à travers les fins rideaux. Je me levai sans plus attendre avant de me diriger vers mon armoire pour m'habiller et me coiffer.

Une fois cela fait, je me jetai un coup d'œil au grand miroir de la pièce et je pouvais constater que malgré les cernes assombrissant le bas de mon regard, mes joues, auparavant plus creusées, étaient légèrement plus pleines. Mon visage très fin et amaigri commençait peu à peu à retrouver de la vigueur, me faisant sourire de satisfaction.

Alors que je m'apprêtai à quitter la chambre, un détail attira soudainement mon attention au niveau du bas de la porte. Un morceau de parchemin était posé et je fronçai des sourcils en me demandant qui aurait pu faire tomber cela.

Je m'abaissai immédiatement en le ramassant. Lorsque je le retournai, je me rendis vite compte qu'il s'agissait d'un mot qui m'était destiné. Je pris de nouveau place sur mon lit pour le lire attentivement.

« Rejoins-moi dans une heure dans la cour.
Je t'y attendrai.

M. »

Sans l'ombre d'un doute, je savais pertinemment qui c'était. Et sans savoir pourquoi, j'observai avec une plus grande attention son écriture en la comparant à celle de mon admirateur secret.

Je ne savais pas pourquoi cette idée m'avait traversé l'esprit car la calligraphie de Miran ne ressemblait en rien à l'inconnu m'envoyant des mots et des fleurs depuis des semaines. Le prince écrivait d'une manière moins appliquée et soignée, éclairant tout de suite mes moindres incertitudes.

Ce n'était pas lui.

Un sursaut d'effroi me prit brutalement lorsque j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir tout d'un coup. J'aperçus premièrement le visage de Mirella au niveau de l'encadrement.

— Tu ne viens pas manger ? Questionna-t-elle curieusement.

Je n'ai pas faim.

Elle fit son entrée dans la pièce en me sondant avec insistance. Arrivée près de moi, son regard trouva le morceau de parchemin toujours entre mes mains. Elle arqua un sourcil.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant