CHAPITRE 10 : Lucrezia

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LEYA

Verrouillée. Cela faisait la énième fois que je tombai sur une porte verrouillée, me faisant pousser un soupir d'exaspération. Je laissai tomber ma tête en arrière, frustrée de n'avoir accès à aucunes pièces.

J'avais pris le risque, dès les premières lueurs de l'aube, de m'aventurer à l'étage prohibé pendant que tout le monde étaient profondément endormis. Mon instinct me disait que c'était exactement dans l'unes de ces pièces qu'étaient cachés les coffres-forts. D'autant plus que le prince Miran qualifiait ces pièces comme étant intéressantes.

Je n'avais dû me faufiler discrètement qu'en sortant de ma chambre car un garde rôdait dans le coin. Mais jusque-là, je n'en avais croisé aucun autre.

J'étais consciente que ce j'étais en train de faire en ce moment même pourrait me coûter la vie, sachant que je ne pourrai pas me justifier auprès du prince Assad et encore moins auprès du sultan qui n'étaient sans pitié. Mais plus je laissai le temps passer sans agir, plus les chances de dérober leur fortune s'envolaient peu à peu.

Je ne savais d'ailleurs pas combien de temps le prince cadet allait me garder ici. Mes jours étaient comptés, autant en faire bon usage.

J'avançai à pas feutrés en direction d'une autre porte cette fois-ci légèrement entre-ouverte, sentant mon cœur battre à vive allure à l'idée que l'on me surprenne. Puis soudain, mes sens s'alertèrent lorsque j'entendis plusieurs bruits de pas rapides se rapprocher du couloir dans lequel j'étais.

Prise de panique, je pénétrai immédiatement à l'intérieur de la pièce éclairée. Je refermai doucement la porte en m'appuyant contre le mur près de celle-ci, haletante et complètement effrayée. Je me rendis ensuite compte que je me trouvai dans une immense et luxueuse chambre aux tons chauds. Parfaitement bien rangée et organisée.

Un grand lit en baldaquin trônait au centre. Une gigantesque armoire à vêtements était dans le coin ainsi qu'une étagère comportant plusieurs livres. La grande fenêtre était ouverte, laissait passer un doux vent frais en faisant légèrement virevolter les fins rideaux.

Assad, quel plaisir de vous revoir ! Vous avez tellement grandi ! Entendis-je subitement une voix grave venant du couloir, me faisant tressaillir.

À ma plus grande surprise, je me rendis compte que la porte était restée à moitié fermée, me permettant de jeter un coup d'œil au niveau de l'embrasure sur la provenance de la voix sans me faire surprendre.

Bonjour Vladimir, comment s'est passé votre voyage ? Mon père avait si hâte de votre venue, il ne faisait que parler de vous, répondit le prince Assad avec gaieté en arrivant près de l'homme dont je ne connaissais pas l'identité.

Il était très grand, les cheveux blonds, d'apparence colossale et un gros manteau de fourrure marron le couvrait. Son regard bleu électrique était hypnotisant. Près de lui, une jeune femme l'accompagnait et il me fallut peu de temps pour me rendre compte qu'il s'agissait de sa fille à en voir leur ressemblance frappante. C'était certainement une autre prétendante qui espérait conquérir le cœur de l'un des deux princes.

Elle était dotée d'un charme envoûtant. Ses courts cheveux blonds lui retombaient en cascade au niveau de ses épaules couvertes d'un manteau de fourrure blanc. Ses bijoux argentés scintillaient de mille feux. Sa robe bleue mettait parfaitement bien en valeur la pâleur de sa peau, faisant ressortir ses yeux également d'un bleu océan. Une prestance inégalable se dégageait de sa personne. Un brin de malice pouvait se lire en elle.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant