Prisonnière de ton Coeur

Chapitre 34 : Renouveau

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LEYA

Mes yeux s'ouvrirent peu à peu. Tout semblait calme autour de moi. Pas un seul bruit environnant. Ce silence et cette tranquillité me procurait un apaisement instantané. Tout était plus clair dans mon esprit. J'avais comme la sensation que tous ce que j'avais vécu précédemment n'était rien qu'un mauvais rêve alors que c'était pourtant la réalité.

Allongée sur un lit et bordée avec une épaisse couverture qui me réchauffait, je jetai un œil aux alentours en fronçant les sourcils d'incompréhension. Je me trouvai dans une chambre modestement aménagée d'une simple armoire et d'un tapis recouvrant le parquet en bois.

Alors que je poursuivis mon exploration de la pièce, mon regard trouva celui d'une magnifique paire de yeux ronds et noisettes. Je me rendis rapidement compte qu'il s'agissait d'une fille aux cheveux châtains clairs, au visage rond et enfantin. Elle avait la tête posée sur le coffre du lit et me scrutait tout le long. Je ne lui donnai pas plus de douze ans.

Et malgré le faible éclairage de la pièce, un détail sur son visage m'interpella. Deux cicatrices symétriques étaient localisées sur ses deux joues rebondies.

Alors que je continuais de la dévisager avec insistance, celle-ci prit place sur le bord du lit alors que je sentis mon corps se raidir brusquement. Je ne savais même pas comment je m'étais retrouvée ici.

— Enchantée. Je m'appelle Liliya, mais ma mère et mes amis m'appellent Lily parce que c'est plus rapide !

Je demeurai silencieuse en ne sachant pas quoi lui répondre. Je restai sur le qui-vive alors que pleins d'autres interrogations commençaient à me tourmenter.

— Où... où suis-je ? Arrivai-je à articuler en sentant ma bouche toute pâteuse et asséchée par la soif.

— Chez moi.

— Nous sommes bien à Gallis ?

— Oui, nous sommes à Gallis. Ma mère a accepté de vous héberger. Vous avez dormi toute la journée. Heureusement que vous vous êtes réveillée parce qu'elle commençait à se faire du soucis pour vous, m'expliqua-t-elle alors que je restai assez impressionnée par son niveau d'éloquence.

— Toute la journée ? Vraiment ? Demandai-je d'un air surpris.

Je pivotai ma tête vers la petite fenêtre au cadrant en bois et me rendit compte que le crépuscule annonçant la tombée de la nuit était pleinement visible.

— Oui. Le prince m'a dit de rester auprès de vous jusqu'à votre réveil et de ne vous quitter des yeux sous aucun prétexte. Donc, c'est ce que je fais !

— Le prince ? 

La fillette acquiesça et poursuivit :

— C'est lui qui vous a conduit jusqu'ici. Il-

— Où est-ce qu'il est ? L'interrompis-je en grimaçant lorsque je commençai à me lever.

— Je n'en ai aucune idée. Il est parti sans rien dire.

— Quoi ?! M'affolai-je en écarquillant les yeux de stupeur. Excuse-moi mais, il faut que je sorte d'ici. Merci d'être restée avec moi.