CHAPITRE 17 : Rafle sanguinaire

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⚠️ : Ce chapitre contient quelques passages violents et pouvant heurter la sensibilité.

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LEYA

Je descendis à la vitesse éclair les escaliers du sous-sol menant à l'immense armurerie du palais, là où Miran m'y avait conduit quelques jours plus tôt. Je devais au plus vite me procurer une arme ainsi qu'un équipement de combat me permettant de me rendre au village et retrouver mes sœurs tout en les protégeant.

J'attrapai une torche de feu avant de pousser la grande porte blindée. Je ne perdis pas de temps pour me prendre une combinaison en maille noire et à ma taille pour ensuite chercher un sabre du regard. Les hurlements de panique au sein du palais se faisaient encore entendre de là où j'étais, augmentant mon angoisse déjà présente.

Après m'être enfin emparée d'un sabre et d'un fourreau pour le conserver à l'intérieur, j'enfilai rapidement ma combinaison en sentant la panique m'envahir en ayant l'idée en tête que mes sœurs soient blessées ou pire. Je devais au plus vite rejoindre le village.

Et personne ne m'y empêchera.

Je quittai l'armurerie et rejoignis rapidement les couloirs du palais en sprintant le plus rapidement possible. J'attachai par la même occasion mes longs cheveux en une queue de cheval pour ne pas être gênée au cas où j'aurai à me battre.

Je repérai la sortie de la demeure royale et dévalai immédiatement les dernières marches d'escaliers. Certaines servantes me questionnaient et me conseillaient de ne pas sortir et de rester en sécurité. Mais je n'y prêtai pas attention.

Je ne savais pas ce qui allait m'attendre une fois que je mettrai les pieds dehors. J'ignorai qui étaient les assaillants, ni comment ils étaient armés, mais je m'étais promise une chose ; je serai prête à sacrifier ma vie pour mes sœurs. Elles étaient ce qui m'était le plus cher. Si l'un osait leur faire le moindre mal, cela m'atteignait également.

Et même si j'avais peur de quitter le palais à ce moment précis, je pris la décision de ne pas écouter cette petite voix dans ma tête m'ordonnant de faire demi-tour pour me mettre en lieu sûr. Si j'apprenais que ma famille venait de se faire tuer, je n'en dormirai plus et ne parviendrai plus à me regarder dans la glace en sachant que j'aurai pu agir.

Je continuai à courir en direction de la sortie sous les cris stridents et l'agitation des domestiques. Plus que quelques mètres avant de franchir la porte. Avant d'affronter les attaquants. Avant de risquer ma vie pour Dalia et Izra.

Il me manquait une dizaine de pas avant que je ne sente mon corps s'arrêter brusquement. Il m'en fallut peu pour me rendre compte qu'une main calleuse me tenait fermement le poignet, me faisant froncer les sourcils. Je pivotai alors ma tête vers la gauche et aperçut le prince Assad qui me fixait d'un air incompris. Il était vêtu d'une armure en fer recouvrant la totalité de son corps à l'exception de son visage.

Je me détachai violemment de son emprise et il prit la parole de son air inquisiteur :

Où allez-vous comme ça ? Je vous rappelle que le royaume est attaqué et que ce n'est pas le moment pour se balader hors du palais.

— Ai-je l'air de vouloir me balader ? Lançai-je avec sarcasme en lui désignant ma tenue du regard qu'il observait de haut en bas. Mes sœurs sont au village, je dois les sauver avant qu'il ne soit trop tard !

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant