Chapitre 29 : Dunes périlleuses

151 13 16
                                    





༻✧༺
LEYA

Le paysage du grand désert était carrément à couper le souffle. Malgré la chaleur ardente qui me faisait déjà suffoquer, je restai longuement fascinée par les champs de dunes et la vaste étendue de sable qui s'étalait à au moins une vingtaine de kilomètres. Un magnifique ciel bleu s'offrait également à nous.

Toujours au dos de nos fidèles destriers, le prince Assad était près de moi et restait pleinement concentré sur la lecture d'une grande carte dont la destination m'était encore inconnue. Les sourcils froncés, il lisait avec attention les moindres détails du bout de parchemin entre ses mains.

D'un air déterminé, je saisis brutalement les rennes de Zéphyr pour m'approcher du brun et pouvoir lire aussi cette mystérieuse carte. Mais à ma plus grande surprise, ce dernier s'éloigna de moi en poussant un soupir d'agacement. Il cacha évidemment de ma vue le parchemin.

Où allons-nous ? Répétai-je pour la énième fois depuis que nous venions de pénétrer dans la zone désertique.

Le silence pour réponse, j'étais prête à abandonner cette foutue mission si je n'obtenais pas un mot de sa part dans les minutes qui suivront.

La chaleur écrasante me mettait mal à l'aise. Ma gorge était déjà asséchée par la soif. J'en avais plus qu'assez de devoir le suivre sans la moindre indication de sa part.

Le vent chaud commençait à souffler un peu trop fort, déplaçant des milliers de grains de sable par la même occasion. Le souverain n'hésita pas pour rapidement sortir de son sac du dos de sa monture un keffieh bleu qu'il enfila. Ceci dissimulait l'ensemble de son visage à l'exception de ses yeux.

Je fis de même en fouillant dans mon sac, espérant que ce dernier avait pu penser à me mettre un foulard également. Le surprise fut à son comble lorsque j'aperçus mon foulard ocre à l'intérieur. Il avait prit soin de l'emporter pour le voyage.

Sans émettre de commentaire, je l'enfilai à mon tour en me sentant enfin protégée de tout ce sable et du soleil qui tapait sur mon front. Je jetai une œillade à l'homme qui demeurait plongé dans la lecture de sa carte.

Pourriez-vous répondre à ma question que je vous pose pour la dixième fois où comptez-vous rester muet pour le restant de la route ?

— Si vous ne faisiez pas que piailler pendant presque vingt minutes je serai plus concentré pour me repérer sur la carte, souffla l'héritier en m'adressant un regard réprobateur.

— C'est normal puisque vous ne répondez pas à ma question ! M'écriai-je. Une simple réponse de votre part me suf-

— Taisez-vous. Je lis cette foutue carte.

Ce n'est pas mon soucis si vous ne savez pas vous repérer facilement sur une carte à votre âge.

— Je sais le faire. J'ai simplement besoin d'un peu de concentration.

— Très bien. Montrez la moi, annonçai-je en m'approchant de nouveau de lui sur le dos de Zéphyr, peut-être que je pourrai vous-

Il s'éloigna de nouveau de moi, m'interrompant dans mon discours. Son comportement suspect me fit immédiatement bouillonner de colère.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant