Prisonnière de ton Coeur

CHAPITRE 24 : Le bal masqué

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LEYA

— Miran ?

— Oui c'est bien moi. Qui d'autre encore cela pourrait bien être ? Fit-il d'un ton assez bas alors que je pouvais tout de même percevoir sa bouche former un rictus dans l'obscurité.

— Il se fait tard, tout le monde dort et-

— Oui mais nous ne dormons pas tout les deux.

— Je comptais y aller.

— Accordes-moi quelques minutes en ta compagnie.

Alors que son corps commençait un peu trop à s'approcher du mien au point où nos respirations s'entremêlaient, je posai directement mes deux mains au niveau de son torse pour l'éloigner légèrement, gardant ainsi une bonne distance de quelques centimètres entre nous.

Sa présence n'était pas du tout attendue puisque je ne l'avais pas vu de toute la journée. Il fallait qu'il revienne donc par surprise en pleine nuit. Il venait en plus de me donner pour la première fois un surnom, ce qui n'était pas habituel de sa part. Ceci avait le don de me mettre dans l'embarras plus qu'autre chose.

— Es-tu d'accord ? Reprit l'héritier de sa voix rauque après quelques minutes de silence alors que je sentais mon coeur battre la chamade et mon estomac se nouer.

— Je t'ai cherché toute la journée. Tu n'étais pas au palais-

— Je m'excuse. Effectivement je n'y étais pas, j'avais des affaires à régler. Je t'expliquerai un peu plus tard.

Malgré ma forte envie de refuser sa proposition, mon corps entier me poussait à le suivre. Après tout, qu'est-ce que quelques minutes supplémentaires éveillée pourrait bien me faire ?

J'acceptai alors sans trop réfléchir au plus grand bonheur de ce dernier qui ne cachait pas sa joie.

Je le suivis alors, à travers les longs et obscurs couloirs jusqu'au grand balcon donnant sur le ciel étoilé. C'était ici que nous avions discuté ensemble pour la toute première fois. C'était ici où il venait également de se confier à moi et où j'avais eu l'idée en tête d'élaborer mon plan en le manipulant.

Le prince ouvrit donc la grande fenêtre en tirant sur les poignées dorées, laissant passer la douce et agréable brise. Il me fit un grand signe de la main pour m'inviter à passer avant lui. Je m'exécutai alors en avançant sur le large espace jusqu'à la balustrade en ivoire blanche. Je pris une grande inspiration, emplissant ainsi mes poumons d'une grande bouffée d'air frais. Seul le son des criquets était audible en cette nuit profonde. Le vent agitait légèrement les branches d'arbres du jardin royal juste en dessous.

Je levai ensuite ma tête vers le ciel étoilé. La lune qui était pleinement visible, brillait et nous illuminait. Mes yeux s'émerveillèrent une nouvelle fois en observant cette vue à couper le souffle.

— C'est magnifique, me murmurai-je à moi-même en continuant d'observer le firmament.

— Oui. Vraiment magnifique, lança le prince Miran à mes côtés alors que je ne l'avais même pas entendu me rejoindre.