CHAPITRE 11 : Le messager

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LEYA

La salle que voici est notre armurerie ! C'est à l'intérieur que l'on conserve tout nos petits bijoux, très utiles pour les entraînements, m'expliqua Miran en poussant la grande porte blindée.

Nous étions en ce moment même au sous-sol de la grande demeure. Il nous a fallut ouvrir une trappe avant de dévaler une dizaine d'escaliers pour atterrir ici. C'était lui-même qui avait prit l'initiative de me voir afin de poursuivre la visite du palais. Il m'avait fait la promesse de ne pas tenter de m'approcher comme le jour à la bibliothèque car il avait constaté que cela m'avait brusqué. Il s'était excusé pour cela.

J'avais bien évidemment accepté sa proposition pour m'en tenir à mon plan initial.

Dès lors que je pénétrai dans la pièce, mes yeux s'émerveillèrent à la vue de toutes les armes disposées sur l'ensemble des murs grisâtres. Des lances, des haches, des boucliers, des épées allant de la plus aiguisée à la plus petite, de toute sorte. Sans compter les casques, les armures et les combinaisons de combats de toutes tailles et toutes matières confondues.

Je continuai d'observer en tournoyant sur moi-même, époustouflée de voir toutes sortes d'équipements dont je ne connaissais même pas l'existence jusqu'à maintenant.

Tu as l'air d'aimer cet endroit, répliqua le prince en s'emparant d'une torche de feu pour apporter de l'éclairage supplémentaire à la pièce faiblement illuminée.

Mon regard se posa sur une multitude de sabres à quelques mètres de moi. Je m'approchai alors, suivie de l'héritier qui m'observait en silence. Un long sabre courbé, à la manche faite d'or me tapait subitement à l'œil. La pointe était parfaitement bien aiguisée et l'on pouvait carrément voir mon reflet et celui du prince sur l'acier.

J'approchai lentement ma main de l'arme, ayant l'envie de la tenir entre mes mains pour tester son agilité. Lorsque je m'en emparai, Miran prit aussitôt la parole d'un ton ferme :

Tu devrai reposer ça.

— Et pourquoi donc ? Questionnai-je en me concentrant sur le sabre entre mes mains.

Je n'ai à mon sens jamais vu une femme en possession d'une arme. Et puis tu pourrai te couper un doigt.

— Tu penses que je ne sais pas m'en servir ?

— Sans l'ombre d'un doute. C'est trop dangereux.

— Laisse moi te prouver le contraire, lançai-je d'un air malicieux en le défiant du regard.

C'est une mauvaise idée, nous devrons plutôt-

— As-tu peur de te confronter à une femme ? Coupai-je en réprimant un rire moqueur. Dégaine ton épée et montre moi ce dont tu es capable.

Je lui désignai du regard son épée qu'il conservait dans son fourreau. Il prit de suite un air perplexe.

En es-tu sûre ?

— Sûre et certaine, affirmai-je en jouant avec mes appuis pour me mettre en position de combat.

Voyant ma détermination à vouloir l'affronter, le brun posa sa torche de feu en étirant un sourire espiègle sans me quitter des yeux.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant