CHAPITRE 15 : La vengeance

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LEYA

Laissez-moi passer bon sang ! Vous ignorez qui je suis, j'irai tout rapporter à mon père et vous verrez ce qu'il vous infligera ! Continuait d'hurler la voix insupportable de Lucrezia à l'égard des trois gardes qui l'empêchaient de passer pour voir le prince Miran.

Faites-la sortir d'ici, ordonna le prince aîné d'un ton las sans même prêter attention aux plaintes de la jeune femme.

Elle aussi doit venir avec moi ! S'écria la blonde en me pointant du doigt tout en me fusillant du regard.

Elle reste ici, affirma Miran aux trois gardes qui comptaient se saisir de moi pour me mener à la sortie.

Ils acquiescèrent finalement avant de s'emparer de Lucrezia qui se détachait aussitôt de leur emprise.

— Je sais avancer seule, ne me suivez pas bande de rats ! Crachait-elle en quittant enfin le terrain sableux.

À présent dans le calme, je sentais le regard du souverain sur mon dos et je me retournai pour lui faire face. Mes yeux descendirent furtivement sur son torse musclé et bien tracé et je regrettai aussitôt ce geste en voyant son sourire s'élargir.

— Il faut qu'on parle toi et moi.

— De quoi veux-tu me parler ? Questionnai-je innocemment.

— D'hier soir. Je n'étais pas sous mon meilleur jour mais je tiens à te remercier d'avoir été là pour moi. Sincèrement.

Un petit sourire prit place sur mon visage alors que je sentais une chaleur ardente me traverser le corps entier. Il m'était impossible de savoir si cela venait du soleil qui tapait encore fortement contre ma peau ou bien du regard de Miran posé sur moi.

— Tu te rappelles de ce qu'il s'est passé ? Demandai-je timidement.

— Pas exactement. Mais je sais que tu es resté près de moi cette nuit et que tu as filé en douce. Mes draps ont imprégné ton odeur.

Il fit quelques pas vers moi pour ne laisser que quelques centimètres entre nous, faisant accélérer mes battements cardiaques. Une étrange sensation faisait vibrer mon bas-ventre alors qu'il me dévorait littéralement du regard.

Je-

— Pourquoi étais-tu partie ? Demandait-il en un souffle.

— Je ne voulais pas que l'on nous voit.

— J'ai encore le droit de ramener qui je veux dans mon lit, quand je veux. Et après toi, il n'y aura personne d'autre, lançait-il en posant son index sur mon menton pour relever ma tête afin que je puisse croiser ses prunelles sombres.

Je manquai subitement d'air et je crus presque que mon cœur allait bondir de ma cage thoracique. Un désir avide se lisait dans les yeux de l'héritier et lorsqu'il descendit sur mes lèvres, je retins aussitôt ma respiration, pensant qu'il allait en l'espace d'un instant me sauter dessus pour m'embrasser.

Excusez-moi Madame, il est temps pour vous de quitter les lieux, entendis-je la voix familière du garde qui surveillait l'entrée de l'arène.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant