CHAPITRE 25 : Démasquée

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LEYA

Les mains moites, le cœur battant à vive allure et la boule au ventre, je pris une grande inspiration pour contrôler ma nervosité excessive. Cela faisait quelques minutes que je restai plantée en haut des marches d'escaliers, n'osant pas les descendre et affronter tout les invités de la plus haute estime auprès du sultan.

J'hésitai même à faire demi-tour pour m'enfermer dans ma chambre pour le restant de la soirée. Cette idée me paraissait tellement moins incommodante que je m'apprêtai à hâter le pas en sens inverse. Mais très vite, je revins vite à la raison en me rappelant le plan que j'avais préparé toute la nuit.

Je ne pouvais pas abandonner alors que j'étais si près du but. Mes sœurs m'attendaient avec impatience. Elles étaient au courant que j'agirai ce soir-là. Bientôt, nous quitterons la demeure royale. Et nous aurons sans doute déjà quitté le pays avant même qu'ils ne se rendent compte que leur fortune avait disparue.

Je soulevai légèrement ma robe pour découvrir mes beaux escarpins noirs offerts par le prince Miran. Au niveau de ma cheville gauche, je conservai précieusement la dague que m'avait confié Caleb dans un étui que j'avais dérobé à l'armurerie. Il fallait que je sois armée au cas où les choses pourraient tourner en ma défaveur.

D'un air déterminé, je réajustai mon masque noir que j'avais noué à l'arrière de ma tête avant de faire quelques pas en direction des escaliers, sentant la terrible boule au ventre me retourner de nouveau l'estomac. De là où j'étais, je pouvais entendre les convives rire et discuter sous le rythme envoûtant des derboukas en fond.

Courage Leya. Tu vas y arriver, me murmurai-je à moi-même tout en m'efforçant de descendre les premières marches et de contrôler ma respiration irrégulière.

À mesure que je descendis les marches, je sentais l'angoisse me submerger. Mon cœur tapait tellement fort contre ma cage thoracique et mes jambes tremblaient tellement que je pourrai m'écrouler au sol à tout moment. Mon regard parcouru la salle qui me paraissait à la fois somptueuse, lumineuse et gigantesque que j'en restai bouche-bée.

Et mon anxiété augmenta davantage lorsque je me rendis rapidement compte que la totalité des personnes avaient les yeux posés sur moi. Le brouhaha incessant se transforma en de simples murmures. Mais malgré cela, je tentai de rester la plus naturelle possible en arborant un sourire qui n'en avait pas l'air tant j'étais crispée.

Je croisai les regards curieux et intrigués de se demander qui j'étais. Certains étaient comme subjugués par ma personne et d'autres, en grande partie les femmes, m'épiaient avec mépris et envie. J'essayai parmi cet amas d'individus de chercher le prince Miran. Lui seul pourra me sortir de cette situation plus qu'embarrassante.

Mais il était introuvable.

En même temps, la tâche s'avérait compliquée puisque tout le monde portaient des masques. Il sera impossible de le reconnaître.

Alors que tout mes espoirs tombaient à l'eau et que je me maudissais intérieurement d'avoir accepté cette stupide invitation, je me sentis immédiatement soulagée en apercevant l'héritier se précipiter au pied des escaliers sans me lâcher du regard. Je l'avais reconnu grâce à son accoutrement royal qui se distinguait des autres.

Je parvins à plonger mes yeux dans les siens à travers le masque qu'il portait, brillants d'admiration pour moi. C'était comme si il ne voyait que ma personne à ce moment. Tous ce qu'il se passait autour n'avait plus aucune importance pour lui. Il prit le temps de parcourir lentement chaque parcelles de mon corps. Je descendis quant à moi le restant des marches d'une allure plus détendue qu'il y a quelques instants. Je surprenais encore mon cavalier suivre les courbes de mon corps d'une attention particulière et d'une lueur presque féroce que je sentais le rouge me monter instantanément aux joues.

Prisonnière de ton CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant