Prisonnière de ton Coeur

CHAPITRE 5 : Astres et confidences

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LEYA

— La cérémonie du retour du sultan et de la sultane aura lieu demain !

— J'ai si hâte !

— Les deux princes seront-ils présents ? Il faut à tout prix que Nasira me choisisse pour servir les convives afin que j'aille séduire l'un des deux !

Ces bribes de conversation me parvenaient depuis toute la matinée aux oreilles que j'en devins complètement exaspérée. Les servantes rêvaient de se faire courtiser par l'un des deux souverains à cette cérémonie. Elles étaient persuadées que l'unes d'entre elles aura cette chance de devenir l'heureuse élue malgré leur statut social peu avantageux.

Nasira ne sélectionnera qu'une dizaine d'entre nous pour servir les convives. Tenue correcte et présentable exigée au risque d'être jugée par tout les invités faisant partie des plus hauts rangs.

Je savais pertinemment que je ne serai pas choisie donc je profiterai de ce moment pour les voler lorsqu'ils seront pleinement distraits dans leur futilité. Il fallait donc absolument que je repère l'endroit des coffres-forts contenant la fortune royale.

Après avoir mangé avec les autres servantes qui me traitaient jusqu'à présent avec mépris, je ne perdis pas de temps pour me faufiler discrètement à travers les couloirs en veillant à ne pas être suivie.

Ni le prince Miran, ni le prince Assad n'avaient été aperçus aujourd'hui, ce qui me permettait donc d'agir sans me préoccuper d'eux. Ils devaient certainement se trouver hors du palais pour des affaires royales sans doute.

Le cœur battant à vive allure en ayant cette effroyable idée de me faire surprendre par un garde, je continuai d'arpenter avec prudence les longs couloirs. J'ouvris quelques portes sur mon passage qui renfermaient de simples chambres inoccupées.

Mon attention se captiva soudain sur une grande et large porte aux ornements et à la poignée dorée tout au fond. Mon instinct me poussait à découvrir ce qui s'y cachait derrière et je hâtai le pas en direction de celle-ci. Je ne perdis pas de temps pour tourner la poignée ronde mais lorsque je comptais l'ouvrir, une voix m'interrompit dans mon élan : 

— Que fais-tu ici ?

Je fis une brusque volte-face en sentant mon cœur bondir. Je parus légèrement surprise d'apercevoir une servante qui tenait de la literie propre entre ses mains. Elle avait la peau mate et ses cheveux frisés étaient attachés en un chignon bas. Les sourcils froncés, elle me sondait avec méfiance.

— Je te retourne la question, répliquai-je finalement d'un ton froid en croisant les bras sur ma poitrine, me disant que si je n'avais rien à faire ici, elle n'avait rien à faire ici non plus.

— Je m'occupe de ranger et d'assurer la propreté des appartements de Sa Majesté Miran. Toi en revanche, tu n'as rien à faire là.

La porte menait donc aux appartements du prince Miran.

Intéressant.

Complètement embarrassée, je jouai nerveusement avec mes doigts que j'enlaçai. Cette dernière le remarqua et arqua un sourcil. Je me repris immédiatement en prenant la parole d'un air plus assuré :