Chapitre 18: Convocation.

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IANA

Moi: Si j'ai bien compris, ils se sont amusés à jeter des crottes de lapin sur un de leur camarade?

Une veine pulse sur ma tempe, je me fais violence pour ne pas attraper Shiro par les oreilles là maintenant.

Parce que non, ce n'est pas la première fois qu'il me fait venir pour des problèmes de comportement et je pensais lui avoir suffisamment fait peur le jour où il s'est fait exclure de son collège aux États-Unis.

Visiblement non.

La mère d'Etsu, Riko comme elle m'a demandé de l'appeler, fixe son fils avec un regard qui fait froid dans le dos. Malgré tout la déception transparaît et Etsu n'ose pas la regarder.

Riko: On avait dit qu'on arrêtait ces bêtises.
Etsu: Mais-
Riko: Ne dis rien.
Shiro: Ce mec là c'est un harceleur, il brûle les manuels des élèves qui veulent pas lui faire ses devoirs. C'est lui qu'il faut convoquer!

Lui et son sens de la justice...je vais l'étriper.

Moi: Et vous vous êtes dit que c'était à vous de faire justice?
Shiro: Visiblement oui, ce collège a pas l'air de prêter attention à ces histoires. Il avait Miya dans le viseur en plus.

La tension monte entre nous et c'est finalement le principal qui tranche, monsieur Meiji.

Meiji: Écoutez, si je vous ai convoqué c'est parce que cette fois je ne pouvais pas fermer les yeux alors que plusieurs professeurs étaient venus se plaindre.

Il regarde Riko.

Meiji: Madame Choju, votre fils a de meilleures notes et s'est calmé depuis la dernière fois que je vous ai convoqué.

Il me regarde ensuite.

Meiji: Madame Achiyo, votre fille ne pose aucun problème et votre fils admet des résultats brillants sous ses airs nonchalants qui agacent ses professeurs.

Je le sais bien, j'ai payé un prof particulier pour élever mes enfants au niveau des japonais avant qu'on n'arrive, il a été extrêmement efficace.

Je ne rigole pas avec les études et ils le savent.

Meiji: L'élève que vous avez agressé s'est plaint, mais il sera lui-aussi sanctionné par une exclusion définitive dans une semaine.

Shinichiro et Etsu affichent un air surpris.

Meiji: Je l'ai surpris ce matin la main dans le sac et je me chargerai de son cas. J'ai un sens profond de la justice les enfants, vous vous en rendrez compte bien assez tôt.

Il me lance un regard entendu et c'est là que je comprends qu'il se souvient de moi.

Meiji: Madame Achiyo pourra vous le confirmer.

Un sourire m'échappe. J'ai étudié dans ce collège et à ce moment là monsieur Meiji était en début de carrière, il passait ses journées dans les couloirs à courser Manjiro et Ken qui lui en ont fait voir de toutes les couleurs. Pourtant il n'a jamais eu le cœur à les exclure et au fond les gars l'aimaient bien.

Meiji: Quoiqu'il en soit, vos enfants sont dans les viseurs de plusieurs professeurs, je vous suggère de faire profil bas un moment si vous ne voulez pas que votre prochaine bêtise vous mène à une exclusion.

On hoche la tête, la discussion se prolonge encore un peu avant qu'il ne nous laisse partir.

Mes talons claquent sur le parquet du couloir tandis que je marche aux côtés de Riko et les garçons.

Excuse-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant