Cela fait deux ans que je suis enfermé. Deux années derrière les barreaux de cette cellule que je connais trop bien. J'ai suivi énormément de séances avec une psychologue et un psychiatre, tous deux généreusement payés par ma charmante famille, à qui je dois également tous mes traumatismes.
D'après Madame Odaiji Ni, j'ai fait des progrès considérables. Apparement il m'aurait fallut une année et quatre mois, soit pas moins de 128 séances, pour voir apparaitre le premier pas en avant de ma part. Mais depuis ce moment, j'évolue de façon exponentielle. À tel point, que le CSPH a accédé à la requête du numéro un des héros, je serai bientôt libre.
Enfin, libre est un bien grand mot. Je ne vais pas être réinséré ainsi à la société. Ce serait trop beau. Je serai toujours prisonnier, sauf que ce sera dans un studio, et que je pourrai avoir accès au monde extérieur accompagné d'un héros qu'on m'aura désigné comme baby-sitter. Ma seule requête était que ce ne soit pas Endeavor. Je ne veux certes plus sa mort, mais pour rien au monde je veux revoir sa tronche.
Natsuo et Fuyumi sont les seuls que j'ai accepté de revoir depuis peu. Même avec eux, ça reste difficile pour moi. J'ai l'impression que tout le travail sur la gestion de mes émotions vacille rien qu'en entendant "Todoroki". Ces professionnels de la santé sont complètement malade de me laisser sortir. Je ne suis plus qu'une coquille vide, errant sans but, la majeure partie du temps. Puis il y a cet infime morceau de moi qui veut contenir cette rage incessante qui m'envahissait autrefois. Seulement, sans cette rage, sans cet envie de vengeance, que me reste-t-il?
Le plan c'était d'éliminer la famille Todoroki, de leur faire payer, tous jusqu'au dernier, même ce pauvre Toya allait y passer, pour de bon cette fois. Et maintenant quoi? Je vais continuer d'errer sans réelle ambition, en attendant que la faucheuse passe par elle-même? Génial. Je sens déjà la vie palpitante qui m'attend. Et pourtant je vais continuer de vivre, parce que ça me ferait chier que cette pauvre Odaiji Ni ce soit donné autant de mal pour me secourir durant ces longs mois, pour que moi je choisisse l'impacte quelques mètres plus bas du haut du 12ème étage. J'aurais choisi de cramer si j'avais pu, mais ces foutus inhibiteurs d'alter m'en empêcherait. Mais je ne sauterai pas. Pas après avoir vu cette dame y mettre toute son âme pour sauver une vie... Ma vie. Elle mérite bien plus que n'importe lequel de ces guignols en costume grotesque.L'heure de la délivrance sonne enfin à ma porte. Je suis les gardes jusque dans une petite pièce. Sur la table, il y a de quoi me changer. Après avoir enfiler cette tenue banale, nous nous dirigeons vers le secrétariat du pénitencier. Ma psychologue m'y attend. J'y signe les dernières formalités avant de traverser le sas pour rejoindre l'espace publique.
Je me fige. Pitié pas lui. Bordel j'ai dit non pour Endeavor, j'avais oublié que ce crétin faisait aussi parti des héros que je souhaitais black listé.
-La plaisanterie était top, 10/10. Je retourne dans ma cellule.
Je fais volte-face. Malheureusement un gardien m'empêche d'avancer de son bras.
-Ça ne m'enchante pas plus que toi. Réplique le piaf.
Rien que sa voix m'irrite. Je lui jette un regard par dessus mon épaule. Il ne sourit pas niaisement comme à son habitude. Pourtant même sans ce foutu sourire il a une tête de crétin fini.
-Je suis désolée. Ils ont insisté pour que ce soit votre paternel qui soit votre tuteur, j'ai eu gain de cause à la seule condition que ce soit un héros qui vous connaisse suffisamment pour pouvoir vous gérer. Intervient Odaiji Ni.
Je lui jette un petit regard compatissant. Je sais qu'elle a fait de son mieux.
-T'es le numéro 2, nan? T'as pas mieux à faire?

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Les ailes de la réinsertion [ DabiHawks ]
FanfictionToya est enfin libre, ou presque. Après avoir purgé sa peine, il est réinséré dans la vie social, sous la tutelle d'un héros qu'il ne connait que trop bien. Arriveront-ils à s'entendre à nouveau? Toya sera-t-il capable d'aller de l'avant et de se re...