Les ailes de la réinsertion [ DabiHawks ]

Chapitre 27

Keigo est à nouveau embarqué dans une affaire d'infiltration. Comme souvent dans cette situation, je n'ai aucune nouvelle de lui. J'essaie de ne pas être inquiet, mais après 3 semaines sans un signe de vie ça devient de plus en plus compliqué.

J'essaie de soutirer des informations à Shoto quand il vient pour ma perfusion, mais notre père ne lui a rien dit. Je n'ai qu'à continuer de me tourmenter sur toutes les morts probables qu'il a pu subir.

Un matin, vers 8h. Un numéro inconnu m'appelle. Je ne décroche pas. Je peste en me retournant, c'est pas une heure pour me réveiller. Le téléphone sonne encore une fois. Je décroche.

-Monsieur Toya Todoroki?

-Oui? Dis-je agacé.

-Ici le Centre Hospitalier de Hosu.

Mon sang se glace. Pourquoi un hôpital m'appelle à cette heure-ci?

-Nous vous contactons car vous êtes répertorié dans les numéros d'urgence de monsieur Takami. Continue-t-elle.

-Il lui est arrivé quelque chose?

Je ne peux pas cacher mon inquiétude ainsi que mon impatience dans ma voix. Mon coeur va rompre à tout moment si elle ne se dépêche pas à cracher le morceau.

-Je suis au regret de devoir vous annoncer ceci, mais il a été blessé lors d'une intervention. Il est dans un état critique, son pronostique vital est engagé.

Je lâche mon téléphone en me redressant rapidement. Ce n'est pas possible. C'est un cauchemar, je vais me réveiller dans cinq minutes. Je n'arrive plus à respirer, je suffoque.

Je vais jusqu'à la fenêtre que j'ouvre en grand. Je vais voir Keigo voler dans le ciel d'une seconde à l'autre. Je ne vois pas d'autre solution. Je ne lui ai jamais dit que je l'aimais. Il va forcément arriver pour que j'ai la chance de lui dire au moins une fois.

Du sang inonde mes joues. Ma poitrine me fait souffrir. Je m'accroche au rebord de la fenêtre en hurlant. Je m'effondre le long du mur. Je me recroqueville sur moi-même.

Petit à petit je ne pleure plus. Ma respiration reprend un souffle normal. Je regarde le vide. Incapable de réfléchir correctement. Mon petit monde se fissure. 

Après ce qui m'a parut être une éternité, je me relève pour prendre mon portable. Je cherche Shoto dans mes contacts. Je l'appelle une première fois sans réponse. Je réessaie une deuxième, une troisième. Il décroche enfin à la quatrième tentative.

-To...

-J'ai besoin que tu m'accompagnes pour sortir, s'il te plait. C'est urgent.

-Maintenant?

-Oui.

-Je ne peux pas, il me faut une dérogation. Elle va mettre plusieurs jours pour être approuvée. Pourquoi as-tu...

Je ne le laisse pas finir. Je n'ai pas le temps.

-Envoie moi le numéro d'Endeavor.

-Qu'est-ce-qu'il y a?

-Par pitié je t'expliquerai plus tard. C'est une question de vie ou de mort.

-Entendu.

Il raccroche. Quelques secondes plus tard je reçois un numéro de téléphone par message. Je clique dessus pour l'appeler directement. Il décroche au quart de tours contrairement à son fils.

-Toya? C'est bien toi?

-Oui, c'est moi.

J'inspire un grand coup avant de reprendre.