Nos retrouvailles ne sont que de courtes durées. Quand le réveil sonne le lendemain, j'ai à peine le temps de lui faire un bisou à moitié endormi qu'il s'est déjà envolé pour la suite de sa mission.
Nous nous sommes envoyés plusieurs messages, assez classiques. Puis il y en a eu une photo en particulier. En premier plan il y avait sa tête avec ses doigts en signe de peace, au deuxième plan on voyait son reflet de dos dans un miroir. Il était complètement nu, son petit cul ressortait bien à l'image. Assez à son effigie finalement ce nude, si on peut l'appeler ainsi, charmeur avec une pointe d'humour.
Il m'a aussi appelé pour me prevenir qu'il fallait annuler ma séance au cabinet de psychologie. Par contre, il serait bien là, le temps de la perfusion. J'aurais franchement préféré l'inverse.
Lorsqu'il arrive dans l'immeuble, ses traits sont tirés, il à l'air épuisé et il ne sourit pas. Il entre et s'apprête à ressortir immédiatement. J'attrape son poignet pour l'obliger à me faire face.
Il me regarde à peine. Je l'attire jusque dans mes bras, posant ma tête contre la sienne. Il ne m'enlace pas en retour.
-Tu mérites tout le bonheur du monde.
-Je n'en suis pas certain.
Je prends ses joues entre mes mains pour le forcer à me regarder.
-Tu t'es battu pour me sauver, moi et des milliers de gens tout au long de ta vie. C'est la seule chose à laquelle tu dois penser.
Mes paroles sont vachement inspirées de ce qu'il m'a dit une fois, j'avoue. Ça fonctionne parce qu'il ouvre grand les yeux, avant de m'étreindre.
-Je rêve d'un monde où les héros seraient au chômage, tellement la vie serait devenue paisible.
-C'est grâce à des gens comme toi que cet avenir pourra potentiellement exister.
Il resserre ses bras autours de mon corps, en guise de merci. Ensuite il se détache et regarde la porte.
-On devrait y aller.
-Tu devrais dormir ici ce soir.
-Je ne peux pas. M'explique-t-il d'un air suppliant.
-Tu vas te tuer à la tâche si ça continue.
-J'ai l'habitude. Dit-il en haussant les épaules, son regard vers le sol.
-Bien, dans ce cas je passerai l'entrée ce soir.
Il fronce les sourcils.
-Tu sais ce que tu encoures en faisant ça?
-Tout autant que toi.
-C'est du chantage? Tu serais près à risquer de retourner en taule, juste pour que je reste avec toi?
Son air est méprisant. Ce qui me fait rire.
-Pas pour que tu restes avec moi, non. Je veux même bien dormir dans mon appart, si je suis certain que tu dormiras convenablement dans ton lit au moins pour une nuit.
Ses traits s'adoucissent. Il se dirige vers la sortie.
-On va être en retard.
Je le suis silencieusement. Dans la rue il ne refuse à personne de parler, signer des autographes, ou de prendre des photos. Une fille lui fait remarquer qu'il a changé ses boucles d'oreilles, que ça fait bizarre après des années à le voir avec les mêmes, mais que ça lui va bien. Il sourit sincèrement pour la première fois depuis ce matin.
Il s'endort sur sa chaise pendant ma perfusion. Je le laisse dormir encore un peu une fois le traitement fini. C'est finalement une infirmière qui le réveille en nous informant qu'elle a besoin de récupérer le local.
VOUS LISEZ
Les ailes de la réinsertion [ DabiHawks ]
FanficToya est enfin libre, ou presque. Après avoir purgé sa peine, il est réinséré dans la vie social, sous la tutelle d'un héros qu'il ne connait que trop bien. Arriveront-ils à s'entendre à nouveau? Toya sera-t-il capable d'aller de l'avant et de se re...